Château d'eau de Souché : Différence entre versions
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En outre il a été utilisé pour d’autres usages, parfois quelque peu cocasses. | En outre il a été utilisé pour d’autres usages, parfois quelque peu cocasses. | ||
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C’était aussi un repère pour les aviateurs amateurs de l’[[aérodrome de Niort-Souché]] ; tout comme pour l’installation du bouilleur de cru qui s’installait à proximité, de l’autre côté du pont du chemin de fer. | C’était aussi un repère pour les aviateurs amateurs de l’[[aérodrome de Niort-Souché]] ; tout comme pour l’installation du bouilleur de cru qui s’installait à proximité, de l’autre côté du pont du chemin de fer. | ||
− | + | Lorsqu’il a été désaffecté, il a régulièrement servi de site d’entraînement pour l’escalade, grimpe et descente. D’aucune, bien informée, a même su que certains sous-préfets étaient allés s’entraîner discrètement à la descente en rappel. Ceci leur fut fort rassurant avant de descendre le Donjon pour une Fête des sports où elle-même s’y risqua en baptême direct. Tous réussirent brillamment leur prestation sportive sous l’œil et les bravos des chalands du marché du samedi. | |
− | + | Tout récemment en 2011, lors d’une conférence-spectacle tenue avec la complicité de souchéens, le comédien Titus n’a-t-il pas fait état d’un lieu secret d’observation d’OVNI dans les années soixante… !!! | |
Version du 15 décembre 2011 à 17:38
Souché a bien sûr eu son château d’eau, édifice incontournable dans le paysage français d’après – guerre.
Un champignon de béton
Construit de 1945 à 1947 par l’entreprise Tabard, avec force béton « qui n’était pas du nougat ! », c’est un énorme champignon avec un gigantesque pied de 33 m et un chapeau-réservoir de prés de 7 m de diamètre.
De jeunes souchéens y ont participé tels que Raphaël Blais, maçon professionnel, et Pierre Morin dont les parents étaient fermiers.
Pour l’occasion ce dernier a travaillé en plus des champs pour alimenter en eau le coulage du béton. Il a ainsi pu se payer le vélo dont il rêvait. Le petit gars Pierrot, qui n’avait alors que 14 ans, a fait de nombreux tours avec son cheval et sa citerne, de la fontaine communale située rue de la Passerelle (prés de l’actuel Espace Lambon) jusqu’au dit château. Pendant que les ouvriers vidaient la citerne, il a pu grimper plusieurs fois à la cime
Raphaël Blais se souvient : « Il a fallu un nombre considérable de madriers et de perches de châtaigniers pour l’échafaudage. Avec un treuil pour le monter, cinq personnes s’occupaient du béton : deux en bas et trois en haut » .
Des usages complémentaires d’un château d’eau
Le château d’eau a fort noblement rendu le service pour lequel il a été conçu. En outre il a été utilisé pour d’autres usages, parfois quelque peu cocasses.
Un repère visuel externe : le château d’eau a servi de repère pour les visiteurs des habitants de Souché comme Jean-Michel Dorlet qui habitait dans la rue du Château d’Eau. C’était aussi un repère pour les aviateurs amateurs de l’aérodrome de Niort-Souché ; tout comme pour l’installation du bouilleur de cru qui s’installait à proximité, de l’autre côté du pont du chemin de fer.
Lorsqu’il a été désaffecté, il a régulièrement servi de site d’entraînement pour l’escalade, grimpe et descente. D’aucune, bien informée, a même su que certains sous-préfets étaient allés s’entraîner discrètement à la descente en rappel. Ceci leur fut fort rassurant avant de descendre le Donjon pour une Fête des sports où elle-même s’y risqua en baptême direct. Tous réussirent brillamment leur prestation sportive sous l’œil et les bravos des chalands du marché du samedi.
Tout récemment en 2011, lors d’une conférence-spectacle tenue avec la complicité de souchéens, le comédien Titus n’a-t-il pas fait état d’un lieu secret d’observation d’OVNI dans les années soixante… !!!
La démolition : le grignotage du champignon
C’est finalement en 2005 que le château d’eau a été démoli, grignoté petit à petit à l’aide d’une énorme grue de 250 tonnes avec une nacelle située à 45 m habilement manœuvrée par le chef de chantier Roland Véral de l’entreprise Aquitaine démolition.
Cet instant « historique » et spectaculaire a été immortalisé par la presse. Il est encore présent dans de nombreuses mémoires dont celle du gars Pierrot qui a posé fièrement le dernier jour, au pied du géant en béton.