Pasteur Louis Joubert (rue du) : Différence entre versions
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+ | Il connu peu son père, instituteur, tué à Verdun pendant la Première guerre mondiale. Il vit jusqu’à dix ans à Prailles, avant d’entrer au [[Lycée Fontanes (Historique)|lycée Fontanes]], à Niort. Il obtient son baccalauréat à 16 ans. Après deux ans de classe préparatoire à Poitiers, il part à Bordeaux où il termine ses études universitaires. Il est reçu premier à l’agrégation en 1935, alors qu’il enseigne l’histoire-géographie au lycée Victor Duruy de Mont-de-Marsan. Il obtient une mutation au lycée Montaigne, à Bordeaux, lycée qu’il n’a quitté qu’en 1965. Il est nommé Inspecteur Général d’Histoire-Géographie en 1965. Officier dans l’ordre des Palmes académiques, il est Docteur honoris causa auprès de la Faculté protestante de Montpellier. | ||
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+ | Sa première épouse lui donne un fils, Jean-Louis, mais elle meurt lors d'un second accouchement, en 1936. Il se remarie en 1939 et aura cinq autres enfants. | ||
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+ | Il a dû interrompre une première fois ses fonctions d’enseignant en 1944-1945, suite à son engagement dans la Résistance. Cet engagement est effectif dès 1940, mais assez méconnu jusqu’en 1943. A cette date, Membre de l’OCM, il devient Chef d’Etat-major de l’Armée Secrète de la région Sud-ouest. | ||
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+ | Il accepte, sur l’ordre du comité militaire de la Zone Nord, d’entreprendre des pourparlers avec la Gestapo afin de retarder la répression. Fin 1943, il gagne Alger, porteur de propositions allemandes de « négociation » auprès du Général De Gaulle. Suspecté par les services de Sécurité algériens, il est retenu en résidence surveillée pendant dix-huit mois à Laghouat puis à Aumale. | ||
+ | C’est là qu’il approfondit sa connaissance de l’Islam et qu’il découvre la révolte algérienne. | ||
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+ | Réhabilité pendant l’été 1945, il est rétabli dans ses fonctions desquelles il avait été radié par l’administration de Vichy. Il ne cessera d’avoir une action vigilante face à l’évolution de la démocratie française. Il sera élu conseiller municipal à Talence en 1965. | ||
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+ | Une seconde interruption de ses fonctions d’enseignant a lieu en 1951-1952 lorsqu’il est détaché au CNRS. Il commence alors une thèse sur la rivalité franco-anglaise de la mort de Colbert au Traité de Paris (1683-1763) sous la direction d’André Julien. Il n’achève pas ces travaux, insuffisamment disponible et préférant l’action au travail solitaire de l’écriture. Spécialisé dans l’histoire coloniale et fortement engagé dans la vie du protestantisme. Il consacre une part importante de son temps à des missions dans le contexte de la colonisation et de la décolonisation (Inspection Générale et Société des Missions). Il ne cesse, par des conférences et des articles, de s’interroger sur la nature des liens entre Européens et colonisés, sur l’avenir des peuples africains et asiatiques. Il prend position lors des conflits indochinois, malgaches et maghrébins, en essayant de faire entendre à la fois les impératifs de la justice et du dialogue ainsi que les réalités historiques et sociologiques que ses interlocuteurs métropolitains ignorent trop souvent. | ||
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+ | Sa foi et son métier l’ont amené à s’engager fortement dans deux dimensions de l’activité chrétienne. La laïcité, d’une part : défense de l’école laïque et participation des laïcs à la vie de leur Eglise. L’œcuménisme d’autre part : il est responsable à partir de 1937 du mouvement Amitié, rassemblant des enseignants catholiques et protestants. | ||
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+ | Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1968.* | ||
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+ | A sa retraite, en 1974, il s’installe dans la maison familiale de Mougon. Il devient pasteur à Niort. Lorsque sa santé le contraint à abandonner cette fonction, il poursuit depuis sa demeure la recherche d’un dialogue interconfessionnel jusqu’à sa mort, le 14 janvier 1982. | ||
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+ | ==Sources== | ||
+ | http://amopa79.org/pages/cinquantenaire-amopa/hommes-celebres/joubert.htm |
Version actuelle en date du 7 février 2019 à 09:36
Toponymie
Du nom Pasteur Louis Joubert, (Né en 1909 à Saint-Maixent l'école - Mort en 1982), Instituteur, résistant et pasteur français.
Il connu peu son père, instituteur, tué à Verdun pendant la Première guerre mondiale. Il vit jusqu’à dix ans à Prailles, avant d’entrer au lycée Fontanes, à Niort. Il obtient son baccalauréat à 16 ans. Après deux ans de classe préparatoire à Poitiers, il part à Bordeaux où il termine ses études universitaires. Il est reçu premier à l’agrégation en 1935, alors qu’il enseigne l’histoire-géographie au lycée Victor Duruy de Mont-de-Marsan. Il obtient une mutation au lycée Montaigne, à Bordeaux, lycée qu’il n’a quitté qu’en 1965. Il est nommé Inspecteur Général d’Histoire-Géographie en 1965. Officier dans l’ordre des Palmes académiques, il est Docteur honoris causa auprès de la Faculté protestante de Montpellier.
Sa première épouse lui donne un fils, Jean-Louis, mais elle meurt lors d'un second accouchement, en 1936. Il se remarie en 1939 et aura cinq autres enfants.
Il a dû interrompre une première fois ses fonctions d’enseignant en 1944-1945, suite à son engagement dans la Résistance. Cet engagement est effectif dès 1940, mais assez méconnu jusqu’en 1943. A cette date, Membre de l’OCM, il devient Chef d’Etat-major de l’Armée Secrète de la région Sud-ouest.
Il accepte, sur l’ordre du comité militaire de la Zone Nord, d’entreprendre des pourparlers avec la Gestapo afin de retarder la répression. Fin 1943, il gagne Alger, porteur de propositions allemandes de « négociation » auprès du Général De Gaulle. Suspecté par les services de Sécurité algériens, il est retenu en résidence surveillée pendant dix-huit mois à Laghouat puis à Aumale. C’est là qu’il approfondit sa connaissance de l’Islam et qu’il découvre la révolte algérienne.
Réhabilité pendant l’été 1945, il est rétabli dans ses fonctions desquelles il avait été radié par l’administration de Vichy. Il ne cessera d’avoir une action vigilante face à l’évolution de la démocratie française. Il sera élu conseiller municipal à Talence en 1965.
Une seconde interruption de ses fonctions d’enseignant a lieu en 1951-1952 lorsqu’il est détaché au CNRS. Il commence alors une thèse sur la rivalité franco-anglaise de la mort de Colbert au Traité de Paris (1683-1763) sous la direction d’André Julien. Il n’achève pas ces travaux, insuffisamment disponible et préférant l’action au travail solitaire de l’écriture. Spécialisé dans l’histoire coloniale et fortement engagé dans la vie du protestantisme. Il consacre une part importante de son temps à des missions dans le contexte de la colonisation et de la décolonisation (Inspection Générale et Société des Missions). Il ne cesse, par des conférences et des articles, de s’interroger sur la nature des liens entre Européens et colonisés, sur l’avenir des peuples africains et asiatiques. Il prend position lors des conflits indochinois, malgaches et maghrébins, en essayant de faire entendre à la fois les impératifs de la justice et du dialogue ainsi que les réalités historiques et sociologiques que ses interlocuteurs métropolitains ignorent trop souvent.
Sa foi et son métier l’ont amené à s’engager fortement dans deux dimensions de l’activité chrétienne. La laïcité, d’une part : défense de l’école laïque et participation des laïcs à la vie de leur Eglise. L’œcuménisme d’autre part : il est responsable à partir de 1937 du mouvement Amitié, rassemblant des enseignants catholiques et protestants.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur en 1968.*
A sa retraite, en 1974, il s’installe dans la maison familiale de Mougon. Il devient pasteur à Niort. Lorsque sa santé le contraint à abandonner cette fonction, il poursuit depuis sa demeure la recherche d’un dialogue interconfessionnel jusqu’à sa mort, le 14 janvier 1982.
Localisation
http://www.openstreetmap.org/#map=19/46.31139/-0.47232
Sources
http://amopa79.org/pages/cinquantenaire-amopa/hommes-celebres/joubert.htm