Sèvre Niortaise (le fleuve) : Différence entre versions
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+ | :- En juillet 1955, un pêcheur fait état sur la presse de sa pêche, dans la Sèvre, de plusieurs écrevisses américaines d'une dizaine de cm. | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | *" ''Le Pays des Deux-Sèvres.'' " [[Ecole Normale en Deux-Sèvres|G. Germond]]. | + | :*" ''Le Pays des Deux-Sèvres.'' " [[Ecole Normale en Deux-Sèvres|G. Germond]]. |
− | *Inventaire Poitou-Charentes sur la Vallée de la Sèvre Niortaise, lien : [https://inventaire.poitou-charentes.fr/documents/fichiers/inventaires_territoire/vallee_de_la_sevre_niortaise/niort.pdf] | + | :*Inventaire Poitou-Charentes sur la Vallée de la Sèvre Niortaise, lien : [https://inventaire.poitou-charentes.fr/documents/fichiers/inventaires_territoire/vallee_de_la_sevre_niortaise/niort.pdf] |
− | *wiki-niort. | + | :*wiki-niort. |
− | *Ernest Nègre, ''Toponomie Générale de la France - Etymologie de 35000 noms de lieux. | + | :*Ernest Nègre, ''Toponomie Générale de la France - Etymologie de 35000 noms de lieux. |
::- Volume Ier Formations préceltiques, celtiques, romanes'', Genève, Librairie Droz, 1990, Sèvre page 42 | ::- Volume Ier Formations préceltiques, celtiques, romanes'', Genève, Librairie Droz, 1990, Sèvre page 42 | ||
+ | :*NR Juillet 1955. |
Version du 8 avril 2020 à 14:10
Sommaire
Au fil de l'eau, de la source à l'océan
La Sèvre niortaise est un fleuve côtier, long d'environ 160 km, il n’y a que 80 km en ligne droite de sa source à son embouchure.
La Sèvre prend sa source à Sepvret (79), elle est alimentée initialement à son origine par deux sources (Voir photo).:
- les eaux de la fontaine de la Fonbedoire,
- les eaux de la fontaine de la Fomblanche.
Les sources jaillissent à une altitude de 160m sur le flanc du plateau de Sepvret qui « culmine » à 170 m au dessus de niveau de la mer.
Étymologiquement, " Sèvre " est issu :
- - du radical préceltique : sab (« liquide, suc, jus, sève »),
- - du suffixe atone, préceltique : ara.
La Sèvre s'appelle Severa en l'an 932.
Principaux affluents de la Sèvre :
- Rive droite :
- Le Pamproux vient des sources abondantes de Pamproux et de Fontgrive.
- L’Égray, long de 25 km, prend sa source près de Champdeniers et rejoint la Sèvre à Saint-Maxire.
- Le Chambon long de 36 km, rejoint la Sèvre à François.
- L’Autize longue de 60 km, prend sa source près de Mazières en Gâtine à une altitude de 200m et rejoint la Sèvre vers Maillezais.
À son arrivée dans le Marais Poitevin, l’Autize se divise en deux branches : la Vieille et la Jeune Autize.
- La Vendée longue de 70 km, prend sa source près de l’Absie à une altitude de 250m et rejoint la Sèvre vers Marans.
- Rive gauche :
- Le Lambon long de 42 km, perd ses eaux à Vouillé puis, par voie souterraine, vient alimenter la source du Vivier.
- La Guirande passe par Prahecq. (Guirande viendrait du mot celte : " equoranda " qui signifie : " frontière ou limite d'eau ", entre les celtes Pictons et Santons...)
- Le Mignon long de 40 km, navigable sur 17 km, de Mauzé à Bazouin.
À Sevreau commence le Marais Poitevin où la Sèvre se sépare en deux : Bras de Sevreau et Sèvre Niortaise.
La Sèvre passe par les communes de :
- Sepvret, Chey, Exoudun, La Mothe-Saint-Héray, Saint-Maixent-l’Ecole, La Crèche, François, Chauray, Saint Gelais, Échiré, Saint-Maxire, Sciecq, Niort, Magné, Coulon, Arçais, Damvix, Maillé, L’Ile-d’Elle, Marans et Charron.
Son bassin d’alimentation d’eau s'étend sur trois départements : Deux-Sèvres, Charente Maritime, Vendée.
La Sèvre Niortaise alimente le Marais Poitevin (plus vaste zone humide de la façade Atlantique) et se jette dans l'anse de l'Aiguillon-sur-mer, aux limites des départements de la Vendée et de la Charente-Maritime, face à l'île de Ré.
La Sèvre est navigable de Niort à Marans sur 26 km par franchissement d’écluses.
La Sèvre entre à Niort au niveau du Moulin de Compéré et en sort à Sevreau en dessinant 6 méandres.
La principale méandre formée par la Sèvre Niortaise est la Boucle de Bessac, située rive droite, qui fut le premier lieu d'habitation des Gallo-Romains au premier siècle de notre ère.
Boucle de Bessac : Plan de 1747
- Notes principales sur ce plan, réalisé pour un devis pour travaux aménagements de la Sèvre :
- « Plan de la rivière de Saivre qui passe à Niort à prendre au dessus du moulin de benaque jusqu’au dessous de celui de Comporté dans lequel sont représenté les moulins.
- Leurs chaussées et îlots, les prairies, le pont et le port le quai et les différents contours de la rivière auquel on a ajouté le plan de la Partie Basse de la ville ou on se propose de faire un canal pour la décharge (décrue) dans le temps des inondations sur porte et sur place pour l’usage de son commerce ainsi qu’il est expliqué au devis en date de ce jour (14 juillet 1747). »
Le fleuve dans la ville de Niort... la Coulée Verte
La Sèvre prend le nom de « Coulée Verte » entre le Pré-Leroy, la Roussille et jusqu'à la commune de Magné.
Les Niortais s’y rendent volontiers : marcheurs, joggers et amoureux de la petite reine déambulent de quais, en berges, en chemins blancs...
Les anciens se retrouvent et discutent en toutes saisons non loin des piles du pont du restaurant de la Belle étoile, les pêcheurs taquinent le goujon ou leurrent le brochet selon l’inspiration du moment.
La Coulée Verte remplace le grand parc que Niort n’a pas ; autour d’elle s’articulent des loisirs de plein air mais également la vie quotidienne des habitants.
Au fil de l’eau sur la Sèvre : Niort Plage
Depuis 2007, chaque été, face au Jardin des Plantes, les Niortais et aussi les touristes de passage à Niort peuvent se divertir en profitant de nombreuses activités sportives accessibles à tous, petits et grands...
La Sèvre Niortaise, longeant cet espace sur la rive droite, offre aux amateurs de sports nautiques un lieu idéal, naturel, pour pratiquer de nombreuses activités à la portée de tous.
Pendant la période estivale, on peut faire sur cette partie de Sèvre traversant le centre ville, du canoë kayak, du pédalo, du stand-up-padlle, de l'aviron...
Ces balades au fil de l’eau permettent de découvrir sous un angle différent l'église Saint-André, le Donjon, les chutes d’eau du Pissot, les Vieux Ponts, etc…
La Sèvre vue sous l’angle des conseils de quartiers
L’entrée de la Sèvre niortaise dans la cité se fait par le quartier Nord (rive gauche) et St Pezenne (rive droite) puis le cours d’eau traverse le quartier du Centre Ville, celui de La Tour Chabot-Gavacherie, puis de St Liguaire.
Le fleuve Sèvre niortaise dans son entier… découvert par les randonneurs de PISTéO aventures (voir chapitre suivant "la Sèvre Niortaise en vélo et en canoë")
Que de différences entre le ruisseau de haute Sèvre et le fleuve de plaine! D’abord l’eau vive, oligotrophe et oxygénée du ru à Sepvret qui, quelques centaines de mètres après les sources, serpente déjà en méandres: un fleuve en miniature. Il s’élargit progressivement à Brieuil, Bagnault, puis Exoudun. L’eau dans cette zone fluviale de haute Sèvre est claire, peu profonde et les plantes aquatiques s’inclinent sous le courant. Ces eaux rafraîchissantes perdurent jusqu’aux environs de La Crêche.
Le courant perd de sa vigueur avant Niort mais à la sortie de la ville, le lit du fleuve redevient profond et large. Dans le Marais Poitevin, le courant dans le bras principal est faible (très faible à stagnant dans le labyrinthe des conches du marais mouillé dit Venise Verte), ici l’eau se charge et verdit.
Ensuite, le fleuve prend souvent une forme linéaire et calibrée dans les canaux de Vendée. Après Marans, au pont du Brault, une nouvelle zone fluviale prend le relais, la zone de l’embouchure ou estuairienne.
La Sèvre est maintenant influencée par la proximité de l’océan et l’action de la marée montante et descendante, la surface de l’eau s’agite, l’eau devient saumâtre, chargée de limon, un fort courant se crée au milieu de son lit et la surface de l’eau peut clapoter fortement, la vasière (les berges) devient un refuge pour qui est en perdition, la lumière est vive ne trouvant pas d’obstacle sur son passage: un fleuve sauvage.
Les derniers méandres sont en enfilade serrée (visibles depuis le ciel) et l’eau salée prend le dessus définitivement sur l’eau douce.
Dans les dernières encablures, les embarcations croisées (bateaux à fond plat et chalutiers) annoncent coup sur coup : le port de pêche du Pavé à Charron, l’anse de l’Aiguillon-sur-mer et le bout du bout du fleuve Sèvre Niortaise… l’océan Atlantique.
La Sèvre Niortaise en vélo et en canoë (itinéraire de découverte du fleuve, préparé et réalisé par PISTéO aventures, association niortaise ayant pour objectif de faire découvrir la Sèvre au plus près de ses berges et dans son entier, de Sepvret à l'anse de l'Anguillon-sur-mer), texte en préparation.
Crues de la Sèvre Niortaise
Jusqu'aux années 90 la Sèvre a régulièrement connu des crues. Celle de 1936 fût l'une des plus importantes.
L'eau, milieu de vie
Les poissons de la Sèvre Niortaise (inventaire)
- Anguilla anguilla - anguille européenne - (migrateur)
- Alosa alosa - grande alose - (présence rare de l’espèce)
- Alosa fallax - alose feinte - (présence rare de l’espèce)
- Abramis brama - brème commune
- Alburnus alburnus-ablette
- Ameiurus melas - poisson-chat
- Blicca bjoerkna - brème bordelière
- Carassius carassius - carassin commun
- Cottus gobio - chabot commun - (zone amont, eau fraîche et bien oxygénée)
- Cobitis taenia - loche de rivière
- Cyprinus carpio - carpe commune (et ces différentes variétés d'élevage)
- Dicentrarchus labrax - bar - (zone de l’embouchure)
- Esox lucius - brochet
- Gambusia holbrooki - gambusie - (conche vendéenne)
- Gobio gobio - goujon
- Gymnocephalus cernuus - grémille
- Lampetra fluviatilis - lamproie de rivière - (présence rare de l’espèce)
- Liza ramada - mulet porc - (zone de l’embouchure)
- Lepomis gibbosus - perche soleil
- Micropterus salmoides - black bass
- Misgurnus fossilis - loche d'étang
- Oncorhynchus mykiss - truite arc-en-ciel
- Perca fluviatilis - perche
- Pungitius laevis - épinochette
- Phoxinus phoxinus - vairon
- Platichthys flesus - flet d'Europe - (zone de l’embouchure)
- Petromyzon marinus - lamproie marine - (zone de l’embouchure)
- Rutilus rutilus - gardon
- Salmo salar - saumon de l’Atlantique (migrateur, présence rare de l'espèce)
- Scardinius erythrophthalmus - rotengle
- Squalius cephalus - chevaine
- Salmo trutta - truite de mer - (migrateur)
- Sander lucioperca - sandre
- Silurus glanis - Silure glane
- Tinca tinca - tanche
- Écrevisse américaine : contrairement à sa cousine française, elle n'a pas toujours peuplée notre région.
- - En juillet 1955, un pêcheur fait état sur la presse de sa pêche, dans la Sèvre, de plusieurs écrevisses américaines d'une dizaine de cm.
Sources
- " Le Pays des Deux-Sèvres. " G. Germond.
- Inventaire Poitou-Charentes sur la Vallée de la Sèvre Niortaise, lien : [1]
- wiki-niort.
- Ernest Nègre, Toponomie Générale de la France - Etymologie de 35000 noms de lieux.
- - Volume Ier Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, 1990, Sèvre page 42
- NR Juillet 1955.