Pont de Surimeau : Différence entre versions
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| − | Monsieur Parenteau, maire de Ste Pezenne de 1849 à 1868 a laissé les traces d'une gestion avisée sur deux projets très importants, la communication entre Surimeau et Ste Pezenne ,et l'eau qui manque à la commune . | + | Monsieur Parenteau, maire de Ste Pezenne de 1849 à 1868, a laissé les traces d'une gestion avisée sur deux projets très importants, la communication entre Surimeau et Ste Pezenne, et l'eau qui manque à la commune . |
| − | Après entente avec Monsieur Secrétain architecte du département et un examen approfondi ils ont reconnu que le mieux à faire était de construire une passerelle à Surimeau en aval du moulin d'Anne pour les gens de pieds et les bestiaux,puis une citerne qui serait adossée à la Fontaine des Morts ,alimentée par cette fontaine . | + | Après entente avec Monsieur Secrétain, architecte du département, et un examen approfondi ils ont reconnu que le mieux à faire était de construire une passerelle à Surimeau en aval du moulin d'Anne pour les gens de pieds et les bestiaux, puis une citerne qui serait adossée à la Fontaine des Morts, alimentée par cette fontaine . |
| − | Lors du conseil de 1855, deux devis sont présentés, un pont de pierres pour 35 | + | Lors du conseil de 1855, deux devis sont présentés, un pont de pierres pour 35 000 F et un pont de bois pour 12 000 F. |
Il est décidé de s'en tenir au projet du pont de bois. | Il est décidé de s'en tenir au projet du pont de bois. | ||
| − | Le 3 Avril 1856,achat de terrains à Monsieur Arnauldet pour modifier le tracé du chemin qui aboutira au pont du moulin d'Anne et indemnités pour | + | Le 3 Avril 1856, achat de terrains à Monsieur Arnauldet pour modifier le tracé du chemin qui aboutira au pont du moulin d'Anne et indemnités pour trois peupliers et trois arbres à bois . |
| − | Les travaux pour la construction du pont ont été adjugés publiquement à Niort en Conseil de préfecture le 17 juillet 1856, au sieur Aubert Pierre, entrepreneur à Niort, moyennant la somme de 14 080, | + | Les travaux pour la construction du pont ont été adjugés publiquement à Niort en Conseil de préfecture le 17 juillet 1856, au sieur Aubert Pierre, entrepreneur à Niort, moyennant la somme de 14 080,99 F. |
| − | Les travaux de dragage ont commencé le 1er septembre 1856,le coulage du caisson de béton du 10 au 24 du même mois. | + | Les travaux de dragage ont commencé le 1er septembre 1856, le coulage du caisson de béton du 10 au 24 du même mois. Le 26 devait commencer la maçonnerie, mais des pluies continuelles étant survenues, les travaux ont été arrêtés le 2 novembre, les eaux s'étant écoulées, les moulins de Salbeuf, de Compéré, du moulin d'Anne, de Bégrolles et de Granges ont été mis en chaumage. La première chaussée du moulin d'Anne à Bégrolles a été coupée et les travaux de maçonnerie ont commencé. |
| − | Le 26 devait commencer la maçonnerie , mais | ||
| − | Le 4 novembre 1856, pose de la première pierre . Inauguration à deux heures de l'après-midi sous le | + | Le 4 novembre 1856, pose de la première pierre. Inauguration à deux heures de l'après-midi sous le règne de S.M. Napoléon III, empereur des Français, Bourdon Préfet des Deux-Sèvres et Parenteau, Maire de Ste Pezenne |
| − | Napoléon III empereur des Français, Bourdon Préfet des Deux-Sèvres et Parenteau ,Maire de Ste Pezenne | ||
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| − | A quatre heures, arrivaient au lieu de cérémonie en procession et bannières en tête,le Clergé, le Maire ,l'Adjoint et le Conseil Municipal qui prirent place sur l'estrade | + | A quatre heures, arrivaient au lieu de cérémonie en procession et bannières en tête, le Clergé, le Maire ,l'Adjoint et le Conseil Municipal qui prirent place sur l'estrade. Après deux discours prononcés,l'un par Monsieur le Curé et l'autre par le Monsieur le Maire de Ste Pezenne, des jeunes filles ont fait entendre de pieux cantiques et la bénédiction a eu lieu par le Curé de Ste Pezenne, suivi de plusieurs ecclésiastiques invités. |
Des danses se sont ensuite organisées dans la prairie et se sont prolongées longtemps. | Des danses se sont ensuite organisées dans la prairie et se sont prolongées longtemps. | ||
| − | Dès 1873 , il fut question au Conseil Municipal de démolir et de reconstruire ce pont avec un tablier en fer et des voûtes en briques. La réunion des fonds nécessaires demanda longtemps: souscription(somme récoltée de 2335F 15C , due à 376 participants ayant offert de 20C à 200F pour les trois plus fortunés), contribution de la commune de Niort de 500F, imposition extraordinaire de 20C et emprunt sur 12 ans demandés et accordés par la Préfecture . Ce qui fit que la nouvelle passerelle métallique ne fut praticable qu'en 1882, année au cours de laquelle le conseil décide que" le chemin de remblais dit de la passerelle sera bordé de pieux garnis de fils de fer pour former garde-fou" . | + | Dès 1873 ,il fut question au Conseil Municipal de démolir et de reconstruire ce pont avec un tablier en fer et des voûtes en briques. La réunion des fonds nécessaires demanda longtemps: souscription(somme récoltée de 2335F 15C , due à 376 participants ayant offert de 20C à 200F pour les trois plus fortunés), contribution de la commune de Niort de 500F, imposition extraordinaire de 20C et emprunt sur 12 ans demandés et accordés par la Préfecture . Ce qui fit que la nouvelle passerelle métallique ne fut praticable qu'en 1882, année au cours de laquelle le conseil décide que ''"le chemin de remblais dit de la passerelle sera bordé de pieux garnis de fils de fer pour former garde-fou"'' . |
| − | La Section E.U. dite de Surimeau , du cadastre napoléonien de Sainte Pezenne , mentionne l'existence du "Canton du Port" situé entre la rue du Bas-Surimeau et la Sèvre. S'agissait-il d'une simple" cale" propre à des barques d'accoster et qui aurait pu servir à assurer le passage d'une rive à l'autre et au transport du blé ou de la farine provenant des moulins d'Anne et de Comporté au sein de la paroisse plus que vers des marchés voisins , ce commerce étant très règlementé? Les chemins escarpés et sans doute en piteux état des bourg de Ste Pezenne et de Surimeau ont dû demander bien des efforts aux mules et aux boeufs chargés du charroi des pochons de céréales ou de farine venant des villages ou hameaux voisins, depuis leur création médiévale ! | + | La Section E.U. dite de Surimeau , du cadastre napoléonien de Sainte Pezenne, mentionne l'existence du "Canton du Port" situé entre la rue du Bas-Surimeau et la Sèvre. S'agissait-il d'une simple" cale" propre à des barques d'accoster et qui aurait pu servir à assurer le passage d'une rive à l'autre et au transport du blé ou de la farine provenant des moulins d'Anne et de Comporté au sein de la paroisse plus que vers des marchés voisins, ce commerce étant très règlementé ? Les chemins escarpés et sans doute en piteux état des bourg de Ste Pezenne et de Surimeau ont dû demander bien des efforts aux mules et aux boeufs chargés du charroi des pochons de céréales ou de farine venant des villages ou hameaux voisins, depuis leur création médiévale ! |
Version du 28 mars 2013 à 17:29
Le pont de Surimeau ,dit "Le Pont du Moulin d'Anne":construction.
Monsieur Parenteau, maire de Ste Pezenne de 1849 à 1868, a laissé les traces d'une gestion avisée sur deux projets très importants, la communication entre Surimeau et Ste Pezenne, et l'eau qui manque à la commune . Après entente avec Monsieur Secrétain, architecte du département, et un examen approfondi ils ont reconnu que le mieux à faire était de construire une passerelle à Surimeau en aval du moulin d'Anne pour les gens de pieds et les bestiaux, puis une citerne qui serait adossée à la Fontaine des Morts, alimentée par cette fontaine .
Lors du conseil de 1855, deux devis sont présentés, un pont de pierres pour 35 000 F et un pont de bois pour 12 000 F. Il est décidé de s'en tenir au projet du pont de bois.
Le 3 Avril 1856, achat de terrains à Monsieur Arnauldet pour modifier le tracé du chemin qui aboutira au pont du moulin d'Anne et indemnités pour trois peupliers et trois arbres à bois .
Les travaux pour la construction du pont ont été adjugés publiquement à Niort en Conseil de préfecture le 17 juillet 1856, au sieur Aubert Pierre, entrepreneur à Niort, moyennant la somme de 14 080,99 F.
Les travaux de dragage ont commencé le 1er septembre 1856, le coulage du caisson de béton du 10 au 24 du même mois. Le 26 devait commencer la maçonnerie, mais des pluies continuelles étant survenues, les travaux ont été arrêtés le 2 novembre, les eaux s'étant écoulées, les moulins de Salbeuf, de Compéré, du moulin d'Anne, de Bégrolles et de Granges ont été mis en chaumage. La première chaussée du moulin d'Anne à Bégrolles a été coupée et les travaux de maçonnerie ont commencé.
Le 4 novembre 1856, pose de la première pierre. Inauguration à deux heures de l'après-midi sous le règne de S.M. Napoléon III, empereur des Français, Bourdon Préfet des Deux-Sèvres et Parenteau, Maire de Ste Pezenne
Le 9 août 1857 Inauguration -Bénédiction du pont
A quatre heures, arrivaient au lieu de cérémonie en procession et bannières en tête, le Clergé, le Maire ,l'Adjoint et le Conseil Municipal qui prirent place sur l'estrade. Après deux discours prononcés,l'un par Monsieur le Curé et l'autre par le Monsieur le Maire de Ste Pezenne, des jeunes filles ont fait entendre de pieux cantiques et la bénédiction a eu lieu par le Curé de Ste Pezenne, suivi de plusieurs ecclésiastiques invités. Des danses se sont ensuite organisées dans la prairie et se sont prolongées longtemps.
Dès 1873 ,il fut question au Conseil Municipal de démolir et de reconstruire ce pont avec un tablier en fer et des voûtes en briques. La réunion des fonds nécessaires demanda longtemps: souscription(somme récoltée de 2335F 15C , due à 376 participants ayant offert de 20C à 200F pour les trois plus fortunés), contribution de la commune de Niort de 500F, imposition extraordinaire de 20C et emprunt sur 12 ans demandés et accordés par la Préfecture . Ce qui fit que la nouvelle passerelle métallique ne fut praticable qu'en 1882, année au cours de laquelle le conseil décide que "le chemin de remblais dit de la passerelle sera bordé de pieux garnis de fils de fer pour former garde-fou" .
La Section E.U. dite de Surimeau , du cadastre napoléonien de Sainte Pezenne, mentionne l'existence du "Canton du Port" situé entre la rue du Bas-Surimeau et la Sèvre. S'agissait-il d'une simple" cale" propre à des barques d'accoster et qui aurait pu servir à assurer le passage d'une rive à l'autre et au transport du blé ou de la farine provenant des moulins d'Anne et de Comporté au sein de la paroisse plus que vers des marchés voisins, ce commerce étant très règlementé ? Les chemins escarpés et sans doute en piteux état des bourg de Ste Pezenne et de Surimeau ont dû demander bien des efforts aux mules et aux boeufs chargés du charroi des pochons de céréales ou de farine venant des villages ou hameaux voisins, depuis leur création médiévale !
Sources:
Archives Municipales de Niort
Jean-paul Taillé " Le Chemin Communal de Niort raconte..."( Geste éditions )
