Thomas Jean MAIN
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Sommaire
Établissements scolaires du quartier de Sainte-Pezenne:
Le quartier de Sainte-Pezenne a la particularité de posséder cinq établissements scolaires:
- les écoles maternelles et primaires Jacques Prévert et Louis Aragon,
- le collège Rabelais,
- le lycée horticole Gaston Chaissac,
- le lycée professionnel Thomas Jean Main.
Lycée professionnel Thomas Jean Main:
Le lycée professionnel Thomas Jean Main est le seul lieu public à honorer la mémoire de Thomas Jean Main.
Cet établissement scolaire ouvre en septembre 1976 au 39, rue du Coteau Saint-Hubert.
Il s'appelle alors: «Collège d'enseignement technique (CET) de Sainte-Pezenne».
A la rentrée suivante, avec la réforme de l'enseignement technique, il devient un L.E.P. puis en 1986, un LP.
Au cours de l'année scolaire 1983-1984, les élèves réalisent un Projet d'Action Éducative (PAE) intitulé:
*«Le port de Niort et la chamoiserie».
Cet excellent travail est primé par le ministère et permet aux élèves de découvrir Paris.
C'est aussi dans ce cadre là que le nom de « Thomas Jean Main » est proposé au rectorat pour le lycée.
Ce choix est officialisé à la rentrée de septembre 1985.
Aujourd'hui, en 2016, le lycée accueille 403 élèves.
Il assure des formations allant du certificat d'aptitude professionnel (CAP) au baccalauréat professionnel (Bac Pro).
Il possède également une antenne de formation par apprentissage.
C'est aussi un lycée qui innove.
Ainsi par exemple, depuis la rentrée 2015, les élèves de seconde participent au projet «10000 Pas par jour» .
Ce projet est mené à l'initiative des deux professeurs d'EPS.
La direction nationale du sport scolaire et universitaire (UNSS) a retenu le projet.
Le lycée concoure le 18 Mai 2016, au prix national de l'éthique au Sénat. (1)
Biographie simplifiée de Thomas Jean Main:
Il est né à Niort le 29 mars 1745, fils de Thomas Main, et Thérèse Macé, son père est gantier.
Thomas Jean Main est considéré comme le rénovateur de la chamoiserie, fleuron de l'industrie niortaise jusqu'aux années 1970.
Sa notoriété tient à l'essor qu'il donne à la chamoiserie niortaise et la ganterie niortaise.
Il joue aussi, auprès de ses concitoyens, un grand rôle dans de multiples fonctions publiques. (Conseil des Prud’Hommes…)
A la mort de son père en 1764, il reprend l'entreprise familiale.
La chamoiserie niortaise est alors en pleine crise à la suite de la perte du Canada (Traité de Paris 1763) .
Cela compromet l'approvisionnement en peaux.
Plus de 3000 personnes soit 1/3 de la population quittent la ville.
Thomas Jean Main constate aussi que son entreprise est en but à la supériorité des produits anglais.
A l'âge de 20 ans, il part pour l'Angleterre.
En déguisant sa nationalité, il se fait embaucher comme ouvrier dans une chamoiserie.
Il découvre ainsi les secrets de fabrication qui donnent aux produits anglais «un velouté agréable à l'œil et à la main» .
De retour à Niort, il perfectionne le ponçage des peaux.
Il en décrit le procédé dans un article publié en 1787.
Cet article est publié dans « Le Dictionnaire des Arts et Manufactures de l'Encyclopédie Méthodique». (2)
Cette technique fait la renommée des produits niortais jusqu'au XXème siècle.
Politiquement, Thomas Jean Main embrasse les principes de la Révolution puis se rallie à l'Empire.
Il a de nombreux mandats, par contre il ne voulut jamais être maire et député. (3)
Thomas Jean Main a eu cinq enfants mais trois sont décédés en bas âge.
Seules ses deux filles transmettent sa descendance sans que ses gendres ne reprennent son entreprise.
Il décède le 15 mai 1821 dans sa maison de la rue Saint-Gelais à l'âge de 76 ans.
La maison de Thomas Jean Main était située derrière le Musée du Pilori (Ancien Hôtel de Ville de Niort).
Il a joué un rôle économique et social important pour sa ville.
Il est donc étonnant que rien ne rappelle son souvenir si l'on excepte le lycée qui porte son nom.
Les ponts et le boulevard Main porte le nom du neveu de Thomas Jean Main: Thomas Hippolyte Main.
Quelques propriétés foncières achetées par Thomas Jean Main:
Il acquiert un patrimoine foncier important qui va de la Gâtine au vignoble de l’Aunis:
- à Niort nord, le domaine du Vieux Fourneau.
- à Sainte-Pezenne les deux métairies de Chey,
- à Sainte-Éanne, le Moulin des Petits Châteliers et la métairie de Légerie,
- à Saint-Martin du Fouilloux, la métairie du Grand Fouilloux,
- à Benon en Charente Maritime, l’abbaye de la Grâce de Dieu et les terres qui en dépendent…
Les terres de Benon sont vendues aux enchères comme bien national en 1791, il les obtient pour 350 400 livres.
En fait, il préfère se consacrer à son industrie et aux expériences agricoles dans ses nombreuses propriétés.
Ami de Jacques Bujault (4), il est considéré, comme l'un des meilleurs agronomes de son temps.
Notes:
- (1) voir l'article de la Nouvelle République du jeudi 5 Mai 2016.
- (2) tome III, 2ème partie, p38.
- (3) La liste de ses fonctions est donnée dans la notice biographique parue dans «l'histoire de Niort de Briquet ».
- (4) Jacques Bujault (1771-1842) est libraire, imprimeur puis avocat à Melle.
Conseiller général, il est député des Deux-Sèvres en 1815 puis de nouveau de 1822 à 1824.
Il est surtout connu pour avoir diffusé des innovations agricoles comme les prairies artificielles,.
Aujourd'hui, le lycée agricole de Melle porte le nom de Jacques Bujault.
Sources:
- Pierre Arches, Bulletin de la Société Historique et Scientifique des Deux-Sèvres, 1984, 2ème série, tome 17.
- «Le port de Niort et la chamoiserie» PAE 1983-1984, LEP Thomas Jean Main.
- Archives 79.
- Texte : Maurice Vinck
- Mise en page et illustration: JM Dallet
- « Hier Sainte-Pezenne » Mai 2016.
- Remerciements:
Nous tenons à remercier particulièrement M. Vasserot, pour les documents et les renseignements qu'il nous a fournis. M. Vasserot fut le premier proviseur du lycée Thomas Jean Main.