Maires de Saint-Liguaire de 1789 à 1971
Article en construction, janvier 2018
Modes de désignation des maires de 1789 à nos jours
- De 1789 à 1799 (Révolution française) :
Le décret du 14 décembre 1789 supprime les anciennes municipalités.
Les officiers municipaux alors en service sont maintenus en fonction jusqu'à qu'ils soient remplacés par voie d'élection.
Les maires sont alors élus au suffrage direct pour 2 ans par les citoyens actifs de la commune c'est à dire ceux payant une contribution égale au moins à 3 jours de travail.
Sont éligibles ceux payant une contribution égale au moins à 10 jours de travail.
- De 1799 à 1848 (consulat, 1er empire, restauration, monarchie de juillet) :
Les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5000 hab. Pour les autres, ils sont nommés par le chef de l'état.
Après 1831, ils sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 3000 hab.
- De 1848 à 1851 (seconde république) :
Ils sont élus par le conseil municipal élu au Suffrage Universel pour les communes de moins de 6000 hab. Pour les autres, ils sont nommés par le préfet.
- De 1852 à 1870 (second empire) :
Les maires sont nommés pour 5 ans par le préfet pour les communes de moins de 3000 hab. Pour les autres, ils sont nommés par l'Empereur.
- Depuis 1871 (troisième, quatrième et cinquième républiques :
Jusqu'en 1884, ils sont élus par le conseil municipal sauf pour les chefs-lieux de départements et de cantons et pour les villes de plus de 20000 hab où ils sont nommés par le préfet.
La loi du 5 avril 1884 établit l'élection du maire pour 4 ans par le conseil municipal quelle que soit l'importance des communes sauf pour Paris.
La loi du 10 avril 1929 porte le mandat à 6 ans.
Sous Vichy (1940-1944) :
- -Les maires des communes de moins de 2000 hab sont élus par le conseil municipal ;
- -Ceux des communes de 2000 à 10000 hab sont nommés par le préfet ;
- -Ceux des communes de plus de 10000 hab sont nommés par le gouvernement.
À partir de 1945, les lois de 1884 et 1929 s'appliquent à nouveau. À Paris, les maires sont élus à partir de 1977.
Nom Prénom | Profession | Mandat de Maire | Faits marquants |
---|---|---|---|
(E) Micheau André | Cultivateur | De 1792 au 8 fructidor an II (25 août 1794) | Le 30 novembre 1793 (an II) le maire fait brûler les titres et papiers de la seigneurie de La Tiffardière. Elle fut vendue à Jean Simon de Monbrun. |
(E) Pastureau Jean Baptiste | Du 8 fructidor an II au 10 germinal an X (31 mars 1802) | Désignation de Pierre Bienvenu comme instituteur. - Plantation d'un arbre de la Liberté le 15 ventôse an 6 (5 mars 1798). | |
(D) Pellerin- Salmondière Charles | Propriétaire | Du 10 germinal an X à 1816 | Création d'une fête de la souveraineté du peuple : 30 ventôse an 10 (31 mars 1801).
- Refus de la réunion d'une partie de la commune à Niort : 24 pluviôse an 11 (13 février 1803). - Refus du rattachement de Saint-Liguaire aux communes voisines de Magné, Bessines et Niort : 17 thermidor an 12 (5 août 1804). |
(D) Comte de Saint-Hermine Emmanuel Armand | Propriétaire, château de la Tiffardière, né le 29/12/1770 à Evry dans l'Yonne, décédé à Niort le 18/03/1850. Député des D-S 1827/1831. | De 1816- au 30 mars 1818 | Création d'un droit d'emplacement et d'étalage sur le champ de foire : 9 novembre 1818.
- Achat et pose d'une nouvelle cloche : 29 août 1819. Nommée Marie-Thérèse elle a coûté 987,60 francs. |
(D) De La Perrière Jacques | Ancien officier de l'armée de Condé durant l'émigration. Propriétaire | Du 30 Mars 1818 au 1er mars 1819 | Il démissionne un an plus tard du fait des difficultés financières de la commune. |
Comte de Saint-Hermine Pierre Hélie | Propriétaire, frère d'Emmanuel Armand, né le 10/12/1774. | Du 1er mars 1819 à 1838 | Dessèchement des marais de Bessines et de Saint-Liguaire suite au passage de Napoléon 1er à Niort.
-1822 : restauration de l'écluse de la Roussille (1) |
(D) Chevallereau de la Chauverie | Propriétaire | De 1838 à 1851 | Création d'une école de filles dirigée par les Filles de Saint-André : 10 mai 1840.
- Vote d'une subvention pour la construction d'un pont à La Tiffardière : 26 décembre 1843. -Proclamation de la constitution de la seconde république : 4 novembre 1848. |
(D) Gilles René, Joseph | Médecin | De 1851 à 1855 | Proclamation du rétablissement de l'Empire le 5 décembre 1852. |
(D) Legros François (né au Quesnoy 59 le 7/3/1787) | Capitaine en retraite Chevalier de la légion d'honneur Propriétaire | Du 24 juin 1855 à 1861862 (décédé le 26/7/1862 à Saint-Liguaire) | En 1857 le conseil municipal rejette la construction d'un pont à La Tiffardière et vote le remplacement de l'ancien bac. |
(D) Prunier Pierre | Rentier | Du 19 avril 1863 à 1865 | Construction du pont de La Tiffardière grâce au legs de Thomas Hippolyte Main en 1859. |
(D) Barelle Auguste | Du 17 février 1865 à 1871 | Construction de la ligne de chemin de fer d'Angers à Niort.
- Création d'un chemin reliant Bessines à Saint-Liguaire. | |
(E) Naudin Pierre | Cultivateur | Du 1871 à 1873 | |
(E) Chevallereau de la Chauvrie Charles | Propriétaire | 10 mars 1873 Maire provisoire en 1873 pour 6 mois | |
(E) Baron Petiet Armand Sylvain | Propriétaire, (Il acquit le château de la Tiffardière par héritage de son épouse).
-né le 03/06/1832 en Vendée et décédé le 31/12/1905 à Paris, député des DS (1876/1877). |
Maire provisoire en 1873 pendant 3 mois | |
(E) Chevallereau de la Chauverie Charles | Propriétaire | De 1874 à 1875 | |
(E) Lecoq D'Arpentigny Louis Adolphe (né à Rouen en 1822) | Propriétaire | De 1875 à 1896 - 1875 : | Le conseil rejette le legs de Mme Régnier pour créer un asile pour pauvres considérant que les charges seraient trop lourdes.
- 1877 : agrandissement du cimetière en partie sur l'emplacement du champ de foire. - 1879 : décision de la construction du chemin de La Roussille. - 1884 : le Préfet décide de la construction d'une école publique de filles malgré l'opposition du CM. - 1893 : installation d'un bureau de poste. |
Régnier Jacques | De 1896 à 1897 | ||
(E) Lecoq D'Arpentigny Louis Adolphe | Propriétaire | De 1897 au 17 septembre 1904 (Date de sa démission) | 1898 : le CM décide de construire une école de garçons et une nouvelle mairie ; - 1900 : inauguration de la mairie. - 1902 : construction d'un bureau de poste |
(E) Breuillac Émile (2) | Du 21 septembre 1904 au 22 juin 1921 (date de son décès) | Marqué par la Grande Guerre, son long mandat (17 ans) se caractérise par une administration parcimonieuse. Cependant au budget continue à figurer l'article « ateliers de charité » sous la rubrique « la Malgagne ». | |
(E) Thoré Louis (3) | Agriculteur (1876/1879) | Du 22 juin 1921 à 1925 | |
Morin Honoré | Du 17 mai 1925 à son décès en 1933 | Électrification de la commune.
- Création d'une classe enfantine. - Goudronnage du bourg. | |
(E) Saboureau Constant | Sabotier | Du 28 janvier 1934 à Février 1958 | |
(E) Moine Lucien | Receveur des impôts | De 1958 à mars 1971 | 1963 création du club de football « L'olympique léodgarien ». -Fin des années 1960, création du nouveau stade avenue de L'Espérance.
- Refus du tracé sud-sud de l'A 83 passant par Saint-Liguaire. |
(E) Lucas-Noquet Janine | Pharmacienne | De mars 1971 au 6 janvier 1972 date de la signature officielle en mairie de Niort. | Fusion Niort, Saint-Liguaire. Le préfet signe l'arrêté sur cette fusion le 25/11/1971. |
(D) Maire désigné.
(E) Maire élu par le suffrage universel.
(2) L'écluse de la Roussille a été créée en 1394 par le Duc Jean Du Berry, Comte du Poitou.
- Elle est la plus grande écluse parmi les 8 qui s'échelonnent de Niort à Marans. Elle est l'une des premières écluses à sas de France.
(2) Émile Breuillac-Laydet 1906. est l’auteur en autre d’un livre sur l’histoire de Saint-Liguaire ; « Notes du temps passé. ».
(3) Thoré Louis est le père de Henri Thoré qui perdit la vie, lors de la seconde guerre mondiale.
Remarques
De 1789 à 1972 la commune de Saint-Liguaire a vu se succéder 24 maires, mais certains l'ont été à des périodes différentes :
- le Comte De Saint Hermine de 1816 à 1818 puis de 1819 à 1838 ;
- De la Chauvrie de 1838 à 1851 puis durant 3 mois en 1873 et de 1874 à 1875 ;
- Le Coq D'Arpentigny de 1875 à 1896 puis de 1897 à 1904.
Neuf maires ont été nommés par le préfet pendant la période 1802-1871.
Il s'agit de notables principalement propriétaires terriens, souvent d'origine noble.
Certains maires ont exercé leur fonction durant plusieurs mandats :
- Le Coq D'Arpentigny : 28 ans d'exercice, mais en 2 périodes,
- Le Comte De Saint-Hermine : 21 ans en 2 périodes,
- Saboureau Constant : 24 ans en une seule fois, soit 4 mandats successifs.
Sources
- Archives 79.
- Émile Breuillac-Laydet : « Notes du temps passé. ». (1906)
- Mémoires d’habitants.
- Recherches : M Vinck
- Mise en page et illustrations : JM Dallet