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Théâtre à Saint Liguaire en 1923

De WikiNiort


"TROIS FILLES A MARIER "

Salle Mathé de Saint-Liguaire, théâtre en 1923.

En février 1923, Paul Aimon (1899-1979) écrit une pièce en 3 tableaux : « TROIS FILLES A MARIER » (voir photo).

C’est une Comédie écrite en Patois Poitevin :

  • 1er Tableau :
La scène se passe à Niort pour la foire du 2ème jeudi de Mars.
Deux vieux paysans, Malirou et Jeindu viennent de faire un marché et arrivent en causant, à la terrasse d’un café qui a pour enseigne « Au boun endret » : « au bon endroit »
  • IIe Tableau « Réclame » :
Le décor représente une place de village.
La scène se passe à St Rémy, le soir du même jour, au bout du rideau, une vieille paysanne est assise devant sa maison et tricote des bas.
  • IIIe Tableau :
La scène se passe une heure après la précédente à St Rémy.
Le décor représente un jardin, au fond une porte et une fenêtre.
Au centre, on trouve une petite table et quelques chaises.
Au lever du rideau, Sylvinie, Ambroissine et Dorothée sont assises. L'une (Sylvinie) auprès de la fenêtre les deux autres auprès d'une table.

Cette pièce fut jouée le 8 et le 15 avril 1923, à la salle Mathé de Saint-Liguaire.

Distribution des rôles (1923) pour " Les trois filles à Marier "

  • Les Dames :
Rose : G. Thoré
Norine : E. Martin
Zabelle : C. Lucas
Sylvinie : D. Naudon
Ambroisine : G. Saboureau
Dorothée : Y. Bidault
  • Les Messieurs :
Malirou : E. Mathé
Jeindu : A. Martin
Julot : A. Émerit
Fouinard : G. Martin
Le Facteur : A. Lorit
Le Brigadier : R. Gousseau
Le Gendarme : L. Moreau
Lafleur : G. Massé
Dupois : M. Aimon
Bouquet : H. Guignard
Affiche pour pièces jouées à Saint-Maixent de Beugné, théâtre en 1925. (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
  • Cette pièce : " TROIS FILLES A MARIER " peut être lue au lien ci-contre : FILLES A MARIER

PRÈS D'UN BERCEAU "

Cette deuxième pièce fut également écrite par Paul Aimon dans le début des années 1920.

Cette pièce fut jouée à Saint-Liguaire, mais aussi dans des communes de la région niortaise avant et après la Seconde Guerre Mondiale.

C’est un mélodrame basé sur la recherche de prétendants au mariage et des amours pudiques de l'entre-deux guerres.

Les scènes se déroulent dans la campagne, avec quelques répliques en patois, et parfois en ville, à Niort.

Témoignagne de Mme Annie Favreau-Aimon :

« Cette pièce est le reflet d’une époque : juste après la guerre de 1914 / 1918.
Le cœur de l’histoire, écrite par Paul Aimon, met en scène : l'attrait des jeunes pour la ville qui croyaient-ils leur apporterait, une vie plus facile, plus distrayante et plus libre.
Cette jeunesse n'était pas préparée. Ces jeunes vivaient à la campagne dans les familles où  les générations habitaient et travaillaient souvent ensemble.
Cette situation leur apportait, certes, une sécurité, mais aussi un sentiment de manque de liberté...
Cette pièce est malheureusement toujours actuelle : le drame de l'alcoolisme dont les conséquences sont montrées dans cette pièce, peut être mis en parallèle avec toutes les addictions qui détruisent les familles de la même façon de nos jours... »

La pièce se décompose en 5 actes et 9 tableaux.

  • 1er Acte :
1-Cœur qui soupire : Louise (Personnage principal) et Madeleine.
2-La fête du printemps : Gaby et Louise puis Madeleine.
  • 2e Acte :
3-Belles promesses : Jeanne et Lucette puis la Laitière, Louise, Georges et Émile
4-La brute : Jeanne et Louise puis Lucette, Georges et Émile.
  • 3e Acte :
5-Dernier refus : Constance (la grand-mère), le docteur puis Louise, Félix et le père de Louise.
  • 4e Acte :
6-Le bouge (1) : Rossard, Florent, Lulu, Jojo et plusieurs buveurs (hommes et femmes), puis Georges et Émile.
7-Repentir : Le père de Louise, Lucette et deux agents puis Lucette et Georges.
  • 5e Acte :
8-Le pardon : Françoise, Mélanie, Catherine (Mme Guéraud) puis Jeanne et Louise puis Constance
9-Épilogue : Georges, Louise puis Madeleine, Félix et Constance...
(1) Le « bouge » est un bistrot plutôt mal fréquenté.
  • Cette pièce : " PRÈS D'UN BERCEAU " peut être lue au lien ci-contre : BERCEAU=

Témoignage de 1922

Articles paru sur le « Mémorial de l’Ouest » en avril 1922.

SAINT-LIGUAIRE : REPRÉSENTATIONS THÉÂTRALES
Mieux vaut tard que jamais ! Mais s’il est bien tard pour parler des représentation théâtrales des 16 et 17 courant, c'est que l'on croyait qu'après un si légitime succès, une troisième séance aurait eu lieu le dimanche 23 avril.
La cérémonie de la remise du drapeau au groupe départemental de l’U. N. C. à Niort, le même jour, en a été le seul empêchement.
À Saint-Liguaire, le théâtre est familial. On y joue ni les vaudevilles ni les drames, que le Tout-Paris applaudit, mais qui ne seraient pas dans leur cadre à la campagne.
Un jeune homme, membre de la section locale de l’U. N. C. organisatrice de la fête, a compris cela est devenu le modeste auteur de trois pièces qui ont été admirablement interprétées en soirée, le jour de Pâques, et le lundi, en matinée.
« Le Nouveau code de la route » (2) est un coup d'œil jeté sur les mœurs des gens « d’aut’e foué », spirituelle critique des goûts de la jeunesse «  d’aneut » ; raillerie bien française, et avec un brin de moquerie pour les prescriptions nouveau code de la route. Voilà ce que contient cette comédie très gaie, très spirituelle, émaillée de bons mots et de vives réparties.
Quant à « Âmes paysannes », ce drame en cinq actes et 10 tableaux, exalte le sacrifice d'une jeune fille de la campagne qui, son frère tué à la guerre et sa sœur aînée mariée, renonce à la séduction d'un riche mariage et reste auprès de ses vieux parents.
Elle a entendu l'appel de la France meurtrie et, pour elle, elle gardera sa le âme paysanne.
Dans le « Syndicat des Chasseurs », saynète humoristique en patois, la verve de deux paysans se donne libre contre un ancien camarade garde-chasse, qui a préféré les plaisirs de-la ville aux travaux des champs.
Entre temps, chanteurs et corniques se sont fait applaudir. Aux entr’actes, le bon orchestre de Magné s'est fait entendre, pendant que de charmantes vendeuses et d'élégants vendeurs offraient oranges et bonbons.
Parler des acteurs et des actrices en particulier serait trop long car chacun s’est surpassé, parlant avec autant de facilité et de simplicité sur les planches que dans son chez-soi.
Sincères félicitations à tous d’avoir su, dans le drame comme dans le comique, interpréter des rôles dignes de vrais artistes.
Aussi, amis lecteurs, accourez vite vous réjouir lorsque l’on annoncera d’autres pièces de théâtre à Saint-Liguaire, car vous y applaudirez à nouveau le même auteur et les mêmes artistes qui ont toutes vos sympathies.
Signé : " Spectator ".

Témoignage de 1930

Les 6 et 7 septembre 1930, la pièce est jouée à Niort, au " Régina ", rue Saint-André.

Le presse relate le fait :
« La soirée a commencée par une très amusante saynète paysane de M. Paul Aimon : " Le Nouvai Code de la Route " (2).
Les acteurs étaient en verve comme la veille et les quatre tableaux de la piécette ont déchaînés les rires de la salle, car la plupart des Niortais entendent encore notre patois et apprécient la jovialité finaude de nos campagnards, ancienne manière.  »
  • (2) Cette pièce : " LE NOUVEAU CODE DE LA ROUTE " peut être lue au lien ci-contre : CODE DE LA ROUTE

Sources