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AMADO Jean : Différence entre versions

De WikiNiort
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:À partir de 1942, le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les habitants de confession juive.
 
:À partir de 1942, le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les habitants de confession juive.
 
:Pour Jean Amado, ce signe de distinction abjecte, n’eut pas d’effet marquant et discriminant de la part de ses camarades et professeurs Niortais...
 
:Pour Jean Amado, ce signe de distinction abjecte, n’eut pas d’effet marquant et discriminant de la part de ses camarades et professeurs Niortais...
:Le 30 juillet 1944, le gendarme Chabot dit à sa femme : « '''''On va faire un sale boulot. On va arrêter des juifs...''''' » 
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:Le 30 janvier 1944, le gendarme Chabot dit à sa femme : « '''''On va faire un sale boulot. On va arrêter des juifs...''''' » 
 
:Lucette, la fille de ce gendarme, entendant ces mots, se rappelle qu’elle connaît une fille juive au lycée des filles.
 
:Lucette, la fille de ce gendarme, entendant ces mots, se rappelle qu’elle connaît une fille juive au lycée des filles.
 
:Son père, le gendarme Niortais, conseille sa fille de prévenir immédiatement cette camarade juive.
 
:Son père, le gendarme Niortais, conseille sa fille de prévenir immédiatement cette camarade juive.

Version du 22 août 2019 à 07:39

Jean Amado, petit juif de Niort !

Jean Amado est né à Paris le 8 mars 1928, son père, dentiste, décède prématurément, Jean a alors 7 ans.
En 1939, sa qualité de Juif, l’oblige par sécurité à se réfugier dans une ville moins exposée aux rafles des Allemands.
Il arrive à Niort en 1939, il est hébergé d’abord à Saint-Maxire, en septembre la famille s’installe dans une maison de la rue Ferdinand Buisson puis au 169, avenue de Limoges.
« Je vivais à Niort. C’était la petite ville idéale dont rêvait Alphonse Allais " bâtie à la campagne ". Tout y était calme, serein, lent, feutré... »
En septembre 1939, il entre en 6ème au Lycée Fontanes il restera élèves au lycée jusqu’en 1947, année de sa terminale.
Pendant cette période, il travaille, lors les vacances scolaires, chez un menuisier de l’avenue de Limoges afin d’aider à la construction de baraquements.
Ces constructions sommaires, en bois, seront installées sur la Place de la Brèche pour y héberger des réfugiés, notamment des Belges.
En 1940, la famille vient habiter au 29, rue Voltaire.
À partir de 1942, le port de l’étoile jaune est obligatoire pour les habitants de confession juive.
Pour Jean Amado, ce signe de distinction abjecte, n’eut pas d’effet marquant et discriminant de la part de ses camarades et professeurs Niortais...
Le 30 janvier 1944, le gendarme Chabot dit à sa femme : « On va faire un sale boulot. On va arrêter des juifs... » 
Lucette, la fille de ce gendarme, entendant ces mots, se rappelle qu’elle connaît une fille juive au lycée des filles.
Son père, le gendarme Niortais, conseille sa fille de prévenir immédiatement cette camarade juive.
Cette camarade, c’est Jacqueline, la sœur de Jean Amado, elle est ainsi avertie sans délais.
La famille Amado décide de se cacher au hameau de le Lineau de Romans à 30 kms de Niort, chez les parents d'un ami de la sœur de Jean.
Puis en décembre 1944, c’est à nouveau l’exil à Barjac dans le Lot.
En septembre 1945, de retour à Niort, la famille s’installe au 34, de la rue Voltaire, Jean Amado termine ses études secondaires au Lycée Fontanes.
Devenu Haut Fonctionnaire, il « erre » selon ses dires, de ministères à Matignon et de Matignon à l’Élysée.
Il devient Consultant, Directeur Général de la S.E.R. (Société Civile d’Études et de Recherches à Paris).
Il est historien et de formation en droit, il partage les idées Gaulliste…
Son activité professionnelle ainsi que ses principaux travaux sont dédiés à une réflexion fondamentale sur la fonction de gouverner et sur l’exercice du pouvoir politique.
Il écrit de nombreux ouvrages et essais, sur la politique. [1]
Il fut membre de l’Association des Anciens élèves du Lycée et Collège Fontanes de Niort.
Jean Amado décède en Belgique, à Liège le 10 novembre 2017, il résidait 5, Avenue de Carnot à Paris.

Anecdote

  • En avril 1984, Jean Amado fait parvenir son livre de témoignages ( « Y a-t-il un antisémite en France ?  ») à René Gaillard, alors maire de Niort, celui-ci lui répond (Extrait) :
« La ville de Niort, les Niortaises et les Niortais par votre témoignage apparaîtront comme fidèles à un idéal humaniste dont je me suis toujours préoccupé de raviver l’esprit et confronter les actions dans l’affirmation de mes responsabilités municipales. »

Sources

  • Anecdote et témoignages recueillis dans son livre : " Y a-t-il un antisémite en France ? " (J. Amado 1992).
  • Figaro.
  • JMD