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Ballon (Aérostat) à Niort en 1882 et 1905

De WikiNiort
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Article en construction 8 janvier 2024

Décollage d’un ballon sur la Brèche en 1882

Le dimanche 18 juin 1882, au cours d’une exposition de Niort un grand nombre de visiteurs affluent sur la place de la Brèche.

Une foule curieuse, venue de Niort et les alentours, est attirée par le lancement d’un ballon (aérostat) appelé  : "la Sirène".
Tous les regards impatients étaient tournés vers le ballon qui grossissait peu à peu gonflé par un gaz plus léger que l’air.
Vers 17h, la Sirène dans toute sa beauté, de son ample rondeur se balançait gracieusement.
Jules Duruof, L’aéronaute célèbre monte dans la nacelle malgré les conditions métrologiques peu favorables...
Le vent souffle avec violence, le ciel est noir, la pluie commence à tomber, le ballon monte rapidement et disparait derrière un gros nuage sombre.
Ce ballon au décollage de la Brèche est monté par Jules Duruof (1) (1841-1998), aéronaute et ingénieur français.

C'est Jules Duruof qui décrit ses préparatifs et son vol semé d’embuches :

« À 17h 30, les préparatifs de mon ascension étant terminés la température est de 23 degrés.
Je m’élevai avec une grande force ascensionnelle, emporté vers l’est-nord-est.
À 17h 35, je plane à 900m, par 17 degré, je suis au dessus des nuages, je ne vois plus la ville de Niort.
À 17h 40, je suis à 1200m de hauteur, le terrain sous moi me paraît convenable, j’ouvre ma soupape.
Je descends avec rapidité et atteint rapidement la hauteur de 60 m, je me dirige en plein sur des grands peupliers et le terrain est très accidenté.
Je me trouve entre Romans et Souvigné, je jette quelques poignées de lest et j’opère une nouvelle ascension.
Je suis remonté à 700m et distingue parfaitement Saint-Maixent, à gauche dans le lointain.
Je songe à prolonger ma route jusqu’ à cette ville mais la condensation du gaz de mon aérostat s’opère et me fait descendre naturellement.
À 17h 50, je suis plongé dans les nuages que je rencontre à 450m, 5min plus tard je ne suis plus qu’à 200m entre Salles et Pamproux.
À 18h, je passe sur Pamproux à 200m de hauteur, puis je suis emporté vers le nord à une vitesse vertigineuse.
Je décide d’atterrir dans les bois nombreux dans cette contrée.
À 6h et 5 min, je touche terre à Vielpain. Commune de Pamproux au beau milieu d’un champ de blé.
Mais le ballon file en faisant des bonds effrayants à travers les haies et les arbres.
Je comprends que je suis en péril, lorsque je ressens une secousse épouvantable.
Je passe avec ma nacelle à travers un Châtaignier et mon grappin s’y prend.
Ma nacelle frappe au milieu d’un autre Châtaignier et le ballon éclate en mille pièces.
Je me trouve suspendu dans ma nacelle et retenu dans le mailles du filet ; le vent achève son œuvre de destruction et mon brave ballon continu à se lacérer.
Malgré la perte, évaluée à 1200 francs, je me trouve heureux d’être revenu sain et sauf de mon expédition
Après avoir ramassé les restes de ce que fut la Sirène, je repart à Niort de la gare de Pamproux par le chemin de fer.  ».
(1) Claude-Jules Duruof
Le 23 septembre 1870, pendant le siège de Paris, Jules Duruof franchit le premier, les lignes allemandes à bord de son ballon Neptune, propriété des Postes.
Lors de ce périple, il parcourt une centaine de kms et atterrit à Cracouville au sud-est d’Evreux.

Le ballon, le ballon !

Il est 18h à Pamproux ce dimanche 18 juin 1882, les arbres feuillus cachent l’horizon , mais un mouvement inattendu et les cris :

« Le ballon, le ballon ! » explique cette vive agitation bruyante.
Soudain un coup de vent emporte tout, le ballon descend dans la plaine du moulin à Vent.
L’ancre du ballon laboure plusieurs champ de blé et ne peut se fixer.
Le ballon va échouer dans un châtaignier à Vielpain, à 1.8km au nord de Pamproux..
Cet arbre appartient à Pierre Barot qui fut heureux, malgré lui, d’offrir un gîte au courageux voyageur…
« hé monsieur ! Hé monsieur!... Êtes-vous là ? »
Jules Duruof se montre enfin sous le coût d’une émotion difficile à trahir, des cris enthousiastes l’accueillent.
On décrocha le ballon, la nacelle était intacte mais l’enveloppe en morceaux.
Le tout fut conduit en gare de Pamproux pour être acheminer à Niort.
Celui qui s’était élevé victorieusement aux dessus des lignes allemandes en 1870 échouait dans un arbre à Vielpain de Pamproux.