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Cirques et ménageries sur la Brèche à Niort au XXe siècle : Différence entre versions

De WikiNiort
 
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==Sources==
 
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:*Archives 79
 
:*Archives 79
:*Mémorial des Deux-Sèvres 1901, 1936 1938, 1941.
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:*Mémorial des Deux-Sèvres 1901, 1934, 1936 1938, 1941.
 
:*Mes bêtes à moi : livre écrit en collaboration avec Jacques Bobe (1921-2003) (MA.I.F.).
 
:*Mes bêtes à moi : livre écrit en collaboration avec Jacques Bobe (1921-2003) (MA.I.F.).
 
:*Georgio et Marffa la Corse (Linterforain).
 
:*Georgio et Marffa la Corse (Linterforain).

Version actuelle en date du 4 décembre 2023 à 18:14

Article en construction 8 octobre 2023

6 Septembre 1905, le cirque Buffalo Bill est à Niort.
Notes sur Buffalo Bill.

Les cirques et ménageries sur la Brèche

Les cirques et ménageries installés régulièrement sur la Place de la Brèche dès le début du XXe siècle ont profondément marqués les Niortais et les habitants de la région.

La venue d'un cirque, en ce début du XXe siècle, représentait un grand événement en ville.
Pour exemple, le 19 et 20 janvier 1901, la grande ménagerie Bostock et Wombwelle, venant de Mauzé, s'avance, accompagnée de nombreux badauds, vers la place de la Brèche.
Un curieux attelage composé de chevaux, chameau, éléphant, précède la cavalcade de présentation traverse la ville.
Éléphant, chameau, gorille etc., font partie de la ménagerie.

*Anecdote sur les aventures d’un gorille de ce cirque en 1901 :

Le samedi 19 janvier 1901, un gorille (L’homme des bois, ainsi nommé par la presse) échappe à la surveillance de ses gardiens.
L’animal, retrouvant pour un temps sa liberté, se dirige vers l’avenue de Limoges.
Voyant arriver le gorille frappant à sa porte, Albertine Tudeau, épicière au 38 avenue de Limoges, ferme rapidement son magasin.
L’animal poursuivi va alors grimper dans un arbre présent à cette époque sur l’avenue de Limoges.
La chaîne du grimpeur, pendant de l’arbre, ses poursuivants n’eurent plus qu’a le cueillir...

Buffalo bill sur la place de la Brèche

Portrait de William Cody (Buffalo Bill).

Le 6 septembre 1905, la colossale exhibition du cirque Buffalo Bill menée par William Cody (1846-1917) (Voir photo) s’est installée sur la Brèche à Niort.

Trois trains spéciaux arrivés pendant la nuit précédente de la Rochelle ont été déchargés et le matériel transporté sur la place de la Brèche.
L’immense piste occupe entièrement la surface de la Place de la Brèche.
Dès 7 h, une foule de 5 à 6 mille curieux assiste à l’érection de ce gigantesque campement.
Une troupe composée de peuple exotique venue d’Amérique du Nord, de « Peaux-rouges », de gaucho, de cow-boy se lance des défits sur des chevaux solidement charpentés et musclés.
15000 personnes au moins vont participer à Niort à ce spectacle unique du colonel Cody alias Buffalo Bill...
Cette attraction, véritable performance va parcourir la France entre 1905 et 1906.
Pour chaque ville une ou deux représentations sont données en fonction de la population.
Cette interprétation du Colonel Cody, Buffalo Bill Wild West se veut être la reconstitution du transport de lettres dans les vastes plaines du Far-West avant l’invention des chemins de fer.
Le cavalier se hâte de remplir sa mission à toute vitesse malgré les embûches et attaques des Indiens.
Chacun des numéros du spectacle rappelle une scène de vie réelle dans la région de l’Ouest de l’Amérique du Nord.

Le mardi 6 mars 1934, de retour à Niort, il se présente ainsi :

- "Le Captain BUFFALO-BILL, seul et unique Dompteur de Père en Fils est devenu le Roi du Cirque".

Jean Richard, comédien et propriétaire de zoo et de cirque

Martha et Marcel, dompteurs célèbres.
1957, cirque Jean Richard.
Livre Jean Richard (Couverture).

Ces nombreux cirques ont marqués la mémoire des jeunes niortais, parmi eux, Jean Richard (1) :

« J'avais 12 ans (1933), c’était à Niort, où la ménagerie du dompteur Marcel (2) et de Martha la Corse (3) s’installait pour un mois...
Les jeudis et dimanche, ma mère m’y laissait à 14h et m’y reprenait à 18h... 
Je connaissais par cœur les fauves de Martha la Corse et même les boniment de parade :
Mesdames, Messieurs, vous verrez t’ensuite les terribles hyènes à mâchoires d’acier d’Abyssinie, surnommées à juste titre les fossoyeurs des Indes. »
De 1945 à 1950, il dirige la Compagnie des Spectacles français en Allemagne.
En 1955, Jean Richard crée le zoo d’Ermenonville qui possède son propre cirque d’été de 1200 places.
En 1957, il fonde le cirque Jean-Richard tout en maintenant ses activités de comédien.
Un journaliste écrit à propos d’un film dont Jean Richard en était un acteur :
« Jean Richard est le seul homme qui se permette de nourrir des lions avec des navets... »
En 1971, il reprend le cirque Pinder, il en abandonne la propriété en 1983.
(1) Jean Richard (1921-2001) est né à Bessines, il fréquente l’école primaire de Bessines puis à Saint-Florent où son père est marchand de chevaux.
Il continu à Niort, ses études au Lycée Fontanes.
Ses talents de dessinateurs et caricaturiste sont remarqués par Joël Thézard.
Jean Richard est devenu célèbre pour avoir incarné pendant plus de 20 ans, à partir d’octobre 1967, le Commissaire Jules Maigret de Georges Simenon à la télévision….
(2) et (3) Marcel et Martha la corse fut un couple célèbre de Belluaires (Dresseur de fauves) de la première moitié du XXe siècle (Voir photo).
Selon Jean Richard, Marcel Chaffreix  (1883-1945) était l’ami de son père.

1936, Ménagerie « La Jungle ».

1941 la ménagerie « La Jungle » est à Niort.

En octobre 1936, la célèbre ménagerie « La Jungle » est installée sur la place de la Brèche.

En 1936, Marie-Thérèse Rouffin (1908-1997) (dite Marffa la Corse), originaire des Deux-Sèvres, née en 1908 à Montalembert et son mari Georges Vignolles (1896-1979) (dit Georgio) sont les propriétaires et les dompteurs de « La Jungle ».
En 1838, Marffa la Corse participe, malgré sa blessure récente, avec son mari Georgio à la XVIe foire exposition de Niort du 1er au 8 mai.
Georgio est noté comme un dresseur qui travaille avec ses fauves sans fourche et sans fouet.
En 1941, cette ménagerie va donner, pendant la seconde guerre mondiale, des représentations gratuites au bénéfice des orphelins et des galas au profit des Prisonniers de guerre. (Voir photo).
  • Marffa la Corse abandonna ensuite la ménagerie pour présenter son numéro dans les plus grands cirques, où elle fit de remarquables entrées avec des tigres d’Indochine à qui elle faisait traverser des cerceaux de papier, faire de l’équilibre, etc...
Ses engagements la menèrent dans le monde entier, de Cayenne en Hollande, en passant par l’Amérique et la Finlande.
En France, elle travailla chez Amar et Bouglione, au Radio Circus, au Cirque Napoléon Rancy, mais aussi à l’Olympia, en 1960.
Blessée plus d’une trentaine de fois (dont une fois à Melle en 1938), cette remarquable belluaire présenta aussi des serpents pythons en compagnie de sa fille Georgette. (L'Inter-Forain)

Martha La Corse et Marffa la Corse

Martha La Corse (1897-1944) et Marffa la Corse (1908-1997) sont toutes les deux des dompteuses de grandes renommées.

Aucune des deux n’est d’origine Corse, Marffa la Corse est née à Montalembert (79) près de Sauzé-Vaussais..
Marffa la Corse donne son explication :
«  J'aime beaucoup la Corse, j’y retourne, chaque année, avec plaisir.
Je suis sortie victorieuse d'un concours qui se déroula à Ajaccio.
Et ce fut ce succès qui me valut le surnom de Marffa-la-Corse... »
Ce nom lui a été attribué dans cette région sans doute en mémoire de Martha la Corse, son aînée, admirée à Niort par Jean Richard dans sa jeunesse..
Marffa la Corse a donnée plus de 3.000 représentations au cours de sa vie, au profit de vieillards, d’enfants malheureux, de déshérités, de prisonniers de guerre...

1941, Anecdote, cirque Bouglione

En 1941, le cirque Bouglione est réfugié à Saint-Florent-lès-Niort (Aujourd'hui, Saint-Florent est un quartier de Niort).

Le cirque Bouglione est installé dans les dépendances d'Omer Barbotin, entreprise de Transport et dans le Clos Saint-Charles, Avenue de Saint-Jean-d’Angély.
Le 25 septembre 1941, Joseph Bouglione décède à son domicile, du Clos Saint-Charles, avenue de Saint-Jean d'Angèly à Niort.
En cette même année, devant le magasin du taxidermiste Raymond Chollet au 6, rue Porte-Saint-Jean, la dépouille d’un tigre royal gisait en attendant d’être naturalisée.
Ce tigre, blessé mortellement par un congénère, appartenait au cirque Bouglione qui hivernait, avenue de Saint-Jean.
On note aussi, en janvier 1941, la mort de froid à Niort, d'un des trois éléphant du cirque.

Sources