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Cressonnière de la source du Vivier : Différence entre versions

De WikiNiort
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==Origine de la cressonnière:==
 
==Origine de la cressonnière:==
Cette cressonnière date du début du  XXème siècle, elle appartenait alors à M. Jean-Félix Lebrun.
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'''Cette cressonnière date du début du  XXème siècle, elle appartenait alors à M. Jean-Félix Lebrun.'''
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:M. Jean-Félix Lebrun est né en 1850, il habite en 1909 aux Roches du Vivier.
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:M. Lebrun exerçait jusqu'au début du XXe siècle, la profession de fumiste.
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:Ce métier : fumiste, consiste à réparer et construire des cheminées.
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:M. Lebrun a sans doute utilisé ses compétences pour réaliser la structure de cette cressonnière.
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:M. Lebrun a construit les bassins et chutes d'eau qui permettent le bon fonctionnement de la cressonnière.
  
M. Jean-Félix Lebrun est né en 1850, il habite en 1909 aux Roches du Vivier.
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'''On aperçoit, au bas de la toile : "'''La Source du Vivier'''", du peintre ([[Combe-Velluet, peintre|Louis Alphonse Velluet]]), la présence d'une barque chargée de cresson.''' (Voir photo).
 
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:M. Élie Colin est d’abord l’employé de M. Jean-Félix Lebrun avant 1910.  
M. Lebrun exerçait jusqu'au début du XXe siècle, la profession de fumiste.
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:Cette cressonnière approvisionne toutes les petites épiceries, nombreuses à cette époque.
 
 
Ce métier : fumiste, consiste à réparer et construire des cheminées.
 
 
 
M. Lebrun a sans doute utilisé ses compétences pour réaliser la structure de cette cressonnière.
 
 
 
M. Lebrun a construit les bassins et chutes d'eau qui permettent le bon fonctionnement de la cressonnière.
 
 
 
On aperçoit, au bas de la toile : "'''La Source du Vivier'''", du peintre ([[Combe-Velluet, peintre|Louis Alphonse Velluet]]), la présence d'une barque chargée de cresson. (Voir photo).
 
 
 
M. Élie Colin est d’abord l’employé de M. Jean-Félix Lebrun avant 1910.  
 
 
 
Cette cressonnière approvisionne toutes les petites épiceries, nombreuses à cette époque.
 
  
 
'''M. Élie Colin''' est né en 1889, en 1910, il part faire son service militaire.
 
'''M. Élie Colin''' est né en 1889, en 1910, il part faire son service militaire.
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::-En 1912, il est libéré, il reprend son travail de cressiculteur.
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::-En 1914, il achète la cressonnière à M. Jean-Félix Lebrun.
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::-Le 1er août 1914, il est mobilisé pour la Grande Guerre, il part au front.
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::-En 1918, le 5 avril, il est blessé à Aubvillers (Somme) par un éclat d’obus.
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:Il gardera des séquelles douloureuses de cette blessure.
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:Revenu à la vie civile, il reprend l’exploitation de sa cressonnière.
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:En 1928, il réside 80, rue du Vivier.
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:Il disparaît en mars 1951.
  
En 1912, il est libéré, il reprend son travail de cressiculteur.
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==Le travail du Cressiculteur==
 
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'''Roland, fils de Élie, passa plus de 50 années comme cressiculteur.'''
En 1914, il achète la cressonnière à M. de M. Jean-Félix Lebrun.
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:Il parle de ce métier avec passion.
 
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:Il a 14 ans quand il accompagne son père à la cressonnière.
Le 1er août 1914, il est mobilisé pour la Grande Guerre , il part au front.
 
 
 
En 1918, le 5 avril, il est blessé à  Aubvillers (Somme) par un éclat d’obus.
 
 
 
Il gardera des séquelles douloureuses de cette blessure.
 
 
 
Revenu à la vie civile, il reprend l’exploitation de sa cressonnière.
 
 
 
En 1928, il réside 80, rue du Vivier.
 
 
 
Il disparaît en mars 1951.
 
 
 
==Le travail du Cressiculteur:==
 
Roland, fils de Élie, passa plus de 50 années comme cressiculteur.
 
 
 
Il parle de ce métier avec passion.
 
 
 
Il a 14 ans quand il accompagne son père à la cressonnière.
 
 
 
Il reprend l’exploitation de la cressonnière du Vivier en 1951.
 
 
 
Il en fera une exploitation parfaitement rentable.
 
 
 
À l’aide de sa serpette, Roland a confectionné des milliers de bottes de cresson.
 
 
 
Il vend ces bottes en direct, sous aux [[Halles de Niort]], et « exporte » vers Nantes.
 
 
 
La production n’est jamais assurée, il faut composer avec les caprices du temps.
 
  
Les semis se font en été, la plantation en septembre et la récolte quelques semaines après.
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'''Il reprend l’exploitation de la cressonnière du Vivier en 1951.'''
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:Il en fera une exploitation parfaitement rentable.
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==Fonctionnement de la cressonnière du Vivier==
 
==Fonctionnement de la cressonnière du Vivier==
Sa surface est de 33 ares.
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:Sa surface est de 33 ares.
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:Elle est située en aval de la source du Vivier à une centaine de mètres...
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:Cette production n’utilise aucun « intrant » susceptible de pollution.
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:Cette cressonnière est la seule en exploitation dans les Deux-Sèvres.
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:La source qui l’alimente lui fournit une eau à une température de 12 à 13°C.
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:Ce luxuriant feuillage est selon M. Roland Colin, un véritable « or vert ».
  
Elle est située en aval de la source du Vivier à une centaine de mètres...
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'''En 2010, l’existence de cette cressonnière fut remise en cause.'''
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:Les exigences environnementales ont failli mettre un terme à cette production centenaire.
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Cette production n’utilise aucun « intrant » susceptible de pollution.
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'''La production près des [[Source du Vivier à Niort|sources du Vivier]] et la vente aux halles de Niort, continuent.'''
 
 
Cette cressonnière est la seule en exploitation dans les Deux-Sèvres.
 
 
 
La source qui l’alimente lui fournit une eau à une température de 12 à 13°C.
 
 
 
Ce luxuriant feuillage est selon M. Roland Colin, un véritable « or vert ».
 
 
 
En 2010, l’existence de cette cressonnière fut remise en cause.
 
 
 
Les exigences environnementales ont failli mettre un terme à cette production centenaire.
 
 
 
En 2018, la cressonnière est toujours exploitée.
 
 
 
La production près des sources du Vivier et la vente aux halles de Niort, continuent.
 
  
 
==Sources:==
 
==Sources:==
*Roland et Mireille Colin.
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:*'''Roland et Mireille Colin'''.
*Archives 79.
+
:*Archives 79.
*Journaux régionaux.
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:*Journaux régionaux.
 
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:*JMD
 
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Version du 13 janvier 2020 à 15:06

La Cressonnière vers 1910, au centre: M.Elie Colin, en bas à gauche: M. Lebrun.
Mme Mireille Colin et M. Roland Colin aux Halles de Niort.
M. Roland Colin récolte les bottes de cresson.
Vue sur la cressonnière du Vivier.

Origine de la cressonnière:

Cette cressonnière date du début du XXème siècle, elle appartenait alors à M. Jean-Félix Lebrun.

M. Jean-Félix Lebrun est né en 1850, il habite en 1909 aux Roches du Vivier.
M. Lebrun exerçait jusqu'au début du XXe siècle, la profession de fumiste.
Ce métier : fumiste, consiste à réparer et construire des cheminées.
M. Lebrun a sans doute utilisé ses compétences pour réaliser la structure de cette cressonnière.
M. Lebrun a construit les bassins et chutes d'eau qui permettent le bon fonctionnement de la cressonnière.

On aperçoit, au bas de la toile : "La Source du Vivier", du peintre (Louis Alphonse Velluet), la présence d'une barque chargée de cresson. (Voir photo).

M. Élie Colin est d’abord l’employé de M. Jean-Félix Lebrun avant 1910.
Cette cressonnière approvisionne toutes les petites épiceries, nombreuses à cette époque.

M. Élie Colin est né en 1889, en 1910, il part faire son service militaire.

-En 1912, il est libéré, il reprend son travail de cressiculteur.
-En 1914, il achète la cressonnière à M. Jean-Félix Lebrun.
-Le 1er août 1914, il est mobilisé pour la Grande Guerre, il part au front.
-En 1918, le 5 avril, il est blessé à Aubvillers (Somme) par un éclat d’obus.
Il gardera des séquelles douloureuses de cette blessure.
Revenu à la vie civile, il reprend l’exploitation de sa cressonnière.
En 1928, il réside 80, rue du Vivier.
Il disparaît en mars 1951.

Le travail du Cressiculteur

Roland, fils de Élie, passa plus de 50 années comme cressiculteur.

Il parle de ce métier avec passion.
Il a 14 ans quand il accompagne son père à la cressonnière.

Il reprend l’exploitation de la cressonnière du Vivier en 1951.

Il en fera une exploitation parfaitement rentable.
À l’aide de sa serpette, Roland a confectionné des milliers de bottes de cresson.
Il vend ces bottes en direct, sous aux Halles de Niort, et « exporte » vers Nantes.
La production n’est jamais assurée, il faut composer avec les caprices du temps.
Les semis se font en été, la plantation en septembre et la récolte quelques semaines après.

Fonctionnement de la cressonnière du Vivier

Sa surface est de 33 ares.
Elle est située en aval de la source du Vivier à une centaine de mètres...
Cette production n’utilise aucun « intrant » susceptible de pollution.
Cette cressonnière est la seule en exploitation dans les Deux-Sèvres.
La source qui l’alimente lui fournit une eau à une température de 12 à 13°C.
Ce luxuriant feuillage est selon M. Roland Colin, un véritable « or vert ».

En 2010, l’existence de cette cressonnière fut remise en cause.

Les exigences environnementales ont failli mettre un terme à cette production centenaire.
En 2018, la cressonnière est toujours exploitée.

La production près des sources du Vivier et la vente aux halles de Niort, continuent.

Sources:

  • Roland et Mireille Colin.
  • Archives 79.
  • Journaux régionaux.
  • JMD
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