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Dragon à Niort

De WikiNiort
Les dragons de niort.jpeg

Une vieille tradition niortaise

  “À Niort, une tradition place au XVIIIè siècle le combat d’un dragon ailé et d’un soldat. La lutte se serait déroulée près de la porte Saint-Jean. À cette époque en effet, le Marais s’étendait encore jusqu’au bourg de Ribray, et les abords de la Porte Saint-Jean étaient couverts de joncs et de plantes aquatiques.

  Près de l’endroit d’où, aujourd’hui, part l’avenue Saint-Jean, un monstre, sorte d’énorme serpent ailé, était venu se réfugier dans un vaste souterrain. Il en sor­tait, de jour aussi bien que la nuit, pour enlever des enfants, des femmes et même des hommes dont il faisait sa nourriture. Et, se jouant des pièges qu’on lui ten­dait, il avait plusieurs fois mis en fuite des bandes d’hommes armés venus le combattre.

  Un soldat, condamné à mort pour désertion, sollicita sa grâce en offrant de tuer le monstre. Le corps et le visage couverts d’une armure d’acier, armé d’une lance et d’un poignard, il s’avança vers l’antre du monstre. Il réussit à lui plonger son couteau dans la gorge. La bête vomit des flots de sang et se débattit en tordant sa longue queue. Le soldat crut la partie gagnée et ôta son masque. L’animal, alors, dans un suprême effort, mordit son ennemi à la figure, et le soldat mourut à l’instant en même temps que le dragon.

  Le corps du monstre fut placé sur une charrette et promené dans toute la ville. Au soldat, on éleva un tombeau dans le cimetière de l’Hôpital Général. La pierre tombale, outre l’inscription rappelant le combat, représentait le soldat et le dragon. Elle est maintenant disparue, mais un dessin est resté.”

  C’est la version la plus populaire de la légende du Dragon de Niort. Une version, précédente, fait état, non plus d’un soldat mais d’un chevalier, d’un noble.

  La pierre tombale existe bien. Elle est entreposée au musée d’Agesci après avoir été exposée, il y a quelques années, au Pilori.


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