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Ganteries Niortaises (Anciennes)

De WikiNiort

Article en construction : avril 2020

Réclame Rousseau vers 1920 (Ph 1).
CP Ex : Gantière niortaise travaillant à son domicile (Vers 1920) (Ph 2).
Exemples de 4 usines de Ganterie à Niort (Ph 3).
Réclame Rousseau vers 1930 (Ph 4).
Réclame de l’usine Boinot vers 1930 (Ph 5).
Siège social à Paris et fabrication à Niort (Ph 6).

Origine des ganteries à Niort

C’est au XIIIe et XIVe que l’on trouve à Niort une importante industrie de tannerie.

La Sèvre niortaise, la seule voie navigable de notre région, permet les échanges, qui deviennent importants, avec l’Europe de Nord et plus tard avec le Nouveau Monde.
La chamoiserie niortaise devient la principale branche de la tannerie.
Au XVIIe siècle et au début du XVIIIe, l’industrie du chamoisage permet une prospérité économique de la ville de Niort.
Thomas Jean Main fut un acteur principal à l’origine de cette aventure industrielle.
Cette chamoiserie niortaise a donné naissance à une autre industrie, celle de la ganterie, très prospère à Niort au XXe siècle.

Les ganteries à Niort, sources d’emplois

Avant la révolution de 1789, 300 hommes, 1100 femmes et enfants, vivent de la chamoiserie et ganterie.

Les ateliers niortais de cette époque fournissent 30 régiments de cavalerie en gants et jusqu’en 1815 des culottes pour les cavaliers.
Au XIXe siècle, on compte jusqu’à 56 ateliers qui emploie 4000 ouvriers et sortent plus de 40000 douzaines de gants par jour.
En 1907, Louis Boinot est président de la Chambre syndicale de l’industrie niortaise de la chamoiserie et ganterie.

Dans les années 1920, le secteur de la ganterie se développe considérablement à Niort.

On compte à Niort, plus de 20 usines se consacrant à cette activité,.
Si certaines ne sont que des petits ateliers, d’autres usines sont également des chamoiseries.
Certaines emploient au total en 1926, 250 coupeurs et 1500 ouvrières gantières.
Un nombre importants de sous-traitants, souvent des femmes travaillent à domicile (Voir photo).
Au début du XXe siècle, la mode du gant long, est remplacée par le gant de petite taille :
Selon Arthur Taire :

« Dans une peau de grandeur moyenne, on fait 4 paires de gants ordinaires et seulement une paire de gants longs et une paire de gants ordinaires. »

Entre les deux guerres 1 gant sur 5 de la production française est fabriqué à Niort.
Les autres fabrications en France se situent principalement à Saint-Junien, Millau et Grenoble...
Les usines niortaises emploient en cette période plus de 3000 personnes..

Vers 1930, la maison Boinot emploie au total 1100 ouvriers et ouvrières, et 400 gantiers et gantières à domicile (Ph ).

Liste des usines et ateliers de ganteries présentes à Niort entre les 2 guerres

- Aimé Jean 95, rue des Trois-Coigneaux,
- Babin et Léchelle, Les Vieux Ponts,
- Babin-Champenois, quai de la Préfecture.
- Baujet Albert 118, avenue de Limoges.
- Binet Jules 27, rue Voltaire.
- Boinot (Les fils de T.) 41, Bd Main. (Ph et Ph ).
- Bridonneau Frères 261, avenue de Paris.
- Broussaud J 84, Bd Main. (Ph ).
- Buscarlet J. (S.A.) 36, 38 rue Saint-Gelais. (gants de peaux et gants de tissus, marque : Au Trèfle.),
- Carrière-Marceau 1, rue de Fontenay.
- Cluzeau E, 117 rue Saint-Gelais.
- Espinasse C., 70, rue de Fontenay.
- Forestier-Chartron, 6 et 8, Bd Main,
- Gaborit Prosper 26, place Chanzy.
- Margotton-Poussard, 45 av Saint-Jean,
- Marinet Vve et Aimé, 96, rue de la Gare,
- Monier Charles et Cie, 106, rue d’Echiré (Associé jusqu’en janvier 1935 à Léonce Espinassou).
- Papot Félix et Popelineau, 2 et 4, rue Sarrazine (Ph ),
- Pichoreau et Boisseau 12, rue du Mûrier,
- Racault E 20, rue de l’Arsenal,
- Robin et Trouvé, 205, rue de Strasbourg,
- Rousseau Vve et fils, 62 rue quai de la Regratterie et Saint-Liguaire.
- Sarraux-Mélies, 22, rue du Bas-Sablonnier,
- Sicard G. et Cie 8, place du Pilori. (1928) (Ph ).

Déclin des ganteries niortaises

En janvier 1967, une décision politique permet l’importation des « vêtements et accessoires en cuir naturel ou les succédanés de cuir. »
Les pays concernés : les pays de l’Est et surtout de la Chine vont faire chuter les prix des produits de cette industrie.
Les gants fabriqués en France ne sont plus compétitifs...
La fabrications des gants à Niort, après avoir été une activité florissante va progressivement décliner avant de disparaître…
L’usine Boinot, la dernière usine niortaise, sera cédée a un repreneur en 1992 et disparaîtra en dépôt de bilan en 1996...

Sources

  • L’Orientation économique et Financière dans les Deux-Sèvres (1930).
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1906.
  • Article de Louis Boinot (1930).
  • NR février 1967.
  • Courrier de l’Ouest 1996.
  • Annuaires des Deux-Sèvres (1928, 1936)
  • JMD