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Jardin public (Jardin des plantes) : Différence entre versions

De WikiNiort
 
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:Au XVIe siècle, ce terrain de la Bigotterie appartenait au sieur [[YVER Jacques|Jacques Yver]] célèbre écrivain Niortais.   
 
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:Le bois que contenait ce terrain était appelé : bois de la Folie, ce qui avait donné son nom à une tour des fortifications.
 
:Le bois que contenait ce terrain était appelé : bois de la Folie, ce qui avait donné son nom à une tour des fortifications.
:Cette tour située à l’angle des fortifications était ainsi appelée : Tour Folle ou Tour de la Folie. (Voir [[Fortifications de la ville]]).
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:Cette tour située à l’angle des fortifications était ainsi appelée : Tour Folle ou Tour de la Folie. (Voir [[Fortifications médiévales de la ville]]).
 
:Les vestiges de cette tour pouvaient encore se voir au début du XXe siècle, comme le montre cette carte postale.
 
:Les vestiges de cette tour pouvaient encore se voir au début du XXe siècle, comme le montre cette carte postale.
  
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==Notes relevées en 1888==
 
==Notes relevées en 1888==
:Si aujourd’hui en 2023, il est agréable de rejoindre le jardin des Plantes, en 1888, on peut lire les réflexions, d'une période ancienne, du promeneur empruntant le Quai de la Regratterie et ses ateliers de chamoiseries pour se rendre au Parc :
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:Si aujourd’hui en 2023, il est agréable de rejoindre le jardin des Plantes, en 1888, on peut lire les réflexions, d'une période ancienne, du promeneur empruntant le Quai de la Regratterie et longeant les ateliers de chamoiseries pour se rendre au Parc :
 
::« ''Le Jardin Public, ce parc ombreux et charmant, ce petit paradis, dont le seul défaut est d’être un peu éloigné et d’un accès parfois désagréable, lorsqu’on suit  le fil de la rivière. Ce parcours peut avoir, du moins, cet avantage de faire songer à nos fins dernières, puisqu’on nous a enseigné que le chemin du paradis est semé de ronces et de buissons d’épines, sur lesquels on étend des peaux de moutons, écorchés depuis longtemps...'' »
 
::« ''Le Jardin Public, ce parc ombreux et charmant, ce petit paradis, dont le seul défaut est d’être un peu éloigné et d’un accès parfois désagréable, lorsqu’on suit  le fil de la rivière. Ce parcours peut avoir, du moins, cet avantage de faire songer à nos fins dernières, puisqu’on nous a enseigné que le chemin du paradis est semé de ronces et de buissons d’épines, sur lesquels on étend des peaux de moutons, écorchés depuis longtemps...'' »
 
[[Fichier:arc vestige.jpg|250px|right|thumb|Vestiges de l'église Saint-André, disparus aujourd'hui.]]
 
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Version actuelle en date du 27 juillet 2023 à 07:35

En 1828, la flèche détruite est remplacée par un lanternon octogonal de style néo-gothique. (Lithographie Asselineau).
Mur de Malgagne.jpg
Ce bas relief en pierre de Niort fut installé en 1934.
Socles statues.jpg
Le jardin des Plantes et les deux Statues (vers 1980).

1763 Difficultés économiques

En 1763 la France perd définitivement le Canada au profit des Anglais.
La perte de cette colonie causa la ruine pour le commerce de tanneries et les chamoiseries de la ville de Niort qui ne recevaient plus de pelleteries du Canada.
Ceci réduit considérablement, dans les années qui suivirent, le travail des tanneries à la préparation des peaux achetées seulement en France .

Construction du mur

En 1772 et 1773, le maire de Niort, Mathieu Rouget de Gourcez entreprend différents travaux d'aménagement afin d’occuper les anciens ouvriers des tanneries et chamoiseries.
Un de ces aménagements fut de profiter de la magnifique situation du côteau de la Bigotterie d’où l’on embrassait une vue splendide pour y établir une terrasse.
C’est à cette époque que date le mur qui avait reçu le nom de « Malgagne » (1).

Ce mur supporte donc la promenade de Saint-Gelais et la terrasse des côteaux de la Bigotterie. (Voir photo du plan).

La construction de ce mur pris beaucoup de temps.
La cause serait que les nombreux ouvriers qui y travaillaient étaient mal surveillés, sans doute mal rémunérés et avaient donc un temps de travail assez faible.
" Ces ouvriers étaient utilisés dans le cadre des ateliers de la Charité.
Mathieu Rouget de Gourcez fut maire de Niort de 1769 à 1789 et député à l’Assemblée Nationale ".
(1) En décembre 1899, on fait encore appel à ces ouvriers de la « Malgagne » pour 1,25 francs par jour afin de nettoyer les rues de Niort...

Origine du terrain

Au XVIe siècle, ce terrain de la Bigotterie appartenait au sieur Jacques Yver célèbre écrivain Niortais.
Le bois que contenait ce terrain était appelé : bois de la Folie, ce qui avait donné son nom à une tour des fortifications.
Cette tour située à l’angle des fortifications était ainsi appelée : Tour Folle ou Tour de la Folie. (Voir Fortifications médiévales de la ville).
Les vestiges de cette tour pouvaient encore se voir au début du XXe siècle, comme le montre cette carte postale.

Aménagement

En 1848, par le décret royal du 8 février, la ville devient propriétaire du domaine de la Bigotterie et décide de tracer des allées qui descendent à la Sèvre.
Le prix du terrain fut fixé à 50 000 francs et payable en 5 annuités.
Le jardin fut ouvert au public l'année suivante en 1849.
Pour information, sur une gravure (voir photo) on aperçoit un clocher de l’église Saint-André recouvert d’une coupole.
Le clocher ayant été en partie détruit, cette coupole fut aménagée en 1828.
Entre 1855 et 1863, les travaux menés par l’architecte Segretain ont donné à cette église l’aspect qu’elle a aujourd’hui avec notamment ses deux clochers.

Le lieu appelé jardin public devient alors un lieu de promenade. On l'agrémente alors de statues et d’une sculpture (2) (Voir photo)

Deux de ces statues, dont les socles sont visibles dans l’espace jardin d’agrément (Voir photo), ont subit une restauration de 2009 à 2013.
Elles sont actuellement (2014) exposées dans le jardin du Musée Bernard d’Agesci.

Aujourd'hui le jardin est appelé jardin des plantes.

(2) Ce bas relief (2m x 1m) représente un lion et une lionne, à l’air agressif, qui entourent un écu avec la lettre " R " surmontée d’une couronne.
Cette œuvre fut installée en 1934 dans le jardin des plantes.
Ce bas relief provient du dépôt situé dans le vestibule d'entrée de l’ancienne bibliothèque municipale au 1, rue de la Préfecture.
L'ancienne bibliothèque jouxtait ce qui fut le Musée Arthur Taire, réalisé en 1936.
Cette œuvre est taillée dans la pierre de Niort, elle a peut-être été réalisée par Bernard d’Agescy ?
Selon notre hypothèse, le " R " pourrait être le symbole de Rouget de Gourcez (1832-1789), cité ci-dessus, décédé le 5 novembre 1789, il était toujours maire de Niort.

Notes relevées en 1888

Si aujourd’hui en 2023, il est agréable de rejoindre le jardin des Plantes, en 1888, on peut lire les réflexions, d'une période ancienne, du promeneur empruntant le Quai de la Regratterie et longeant les ateliers de chamoiseries pour se rendre au Parc :
« Le Jardin Public, ce parc ombreux et charmant, ce petit paradis, dont le seul défaut est d’être un peu éloigné et d’un accès parfois désagréable, lorsqu’on suit le fil de la rivière. Ce parcours peut avoir, du moins, cet avantage de faire songer à nos fins dernières, puisqu’on nous a enseigné que le chemin du paradis est semé de ronces et de buissons d’épines, sur lesquels on étend des peaux de moutons, écorchés depuis longtemps... »
Vestiges de l'église Saint-André, disparus aujourd'hui.

Vestiges gothiques de l'église Saint-André

Au début du XXe siècle des restes gothiques furent érigés au milieu de la verdure du Jardin des Plantes (Voir Photo).
Ces lanternons avec colonnes avaient été récupérés au sommet de l’église Saint-André en 1855, lors de sa reconstruction par Pierre-Théophile Segretain.
L’église ayant été détruite en 1588, lors des guerres de religion par les protestants, fut partiellement reconstruite en 1685.
Selon Henri Clouzot, ces vestiges dateraient de 1828, la flèche ayant été détruite est remplacée à cette date par un lanternon octogonal de style néo-gothique (Voir photo).
Le vendredi 9 janvier 1934, lors d’une tempête, un gros ormeau de 80 cm de diamètre et 13 m de hauteur, tomba sur ce petit édifice qui fut réduit en morceaux.
En tombant, on a constaté que les assises des petites colonnes en se séparant, avaient été liées par des tenons formés par des os : genre tibias de veaux...
Marcel Martinet, l’architecte de la ville s’est efforcé, après approbation municipale, de faire réparer cette pseudo-ruine gothique qui disparut définitivement vers 1960.

Sources

  • Histoire de la ville de Niort. Favre.
  • Histoire de la ville de Niort. Briquet T2.
  • Niort et banlieue Clouzot.
  • Carte Postale collection Clouzot Niort.
  • Mémorial de l'Ouest 1845, 1846, 1847, 1888, 1934.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1899, 1936.
  • Archives Municipales.
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
Cliquez sur les images pour les agrandir