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Jean-Nicolas Bernard, curé de Saint-Liguaire en 1789

De WikiNiort
Porte du presbytère de Saint-Liguaire, avec linteau gravé
Portail de la cour du Presbytère de Saint-Liguaire (Photo 2017).
Porte cour; au dessus : vestiges église abbatiale.
Différentes sculptures de chapiteaux (A gauche : Des pampres de la vigne et gravure du linteau

Jean-Nicolas Bernard, curé de Saint-Liguaire.

Jean-Nicolas Bernard est né à Niort le 27 juillet 1744, son père est marchand dans cette ville.

Nommé prêtre, Jean-Nicolas Bernard arrive à Saint-Liguaire au début de l’année 1775, comme l’atteste son premier acte enregistré sur le Registre Paroissial.

Il décide de faire construire, avec ses deniers, le presbytère à Saint-Liguaire.

Ce fait est indiqué par cette gravure visible aujourd’hui sur un linteau d’une porte du presbytère. (Voir photo).

Inscription sur le linteau :

« CE PRESBITAIRE A ÉTÉ BATI EN L’ANNEE 1775 DES DENIERS DE MRE JEAN
NICOLAS BERNARD PRÊTRE ET CURÉ DE CETTE PAROISSE IL PRIE SES
SUCCESSEURS DE DIRE AUX FÊTES DE LA TOUSSAIN UN MISERERE
SUR LE REPOS DE SON AME »

Jean-Nicolas Bernard est alors curé de Saint-Liguaire pendant la révolution de 1789.

Départ de Jean-Nicolas Bernard

Le 17 mars 1791, en l’église de Notre-Dame est proclamée la liste des curés nommés par les électeurs du district de Niort.

Joseph-Jean Mestadier, élu évêque constitutionnel des Deux-Sèvres en 1791, ne veut laisser prêcher dans les paroisses aucun prêtre non assermenté.

Jean-Nicolas Bernard est alors remplacé par le curé Soullard, prêtre assermenté qui ne resta que 2 années.

Les actes signés par Jean-Nicolas Bernard sur le Registre Paroissial de Saint-Liguaire s’arrêtent le 6 juin 1791.

Cette décision de remplacement de certains prêtres, engendre une catégorie de prêtres appelés : « Les Prêtres Réfractaires », nombreux dans les Deux-Sèvres.

Beaucoup de ceux-ci furent déportés ou exterminés comme l’a été, en autre, l'abbé Pierre Landry vicaire à Notre-Dame.

Les fidèles conservaient leur confiance aux prêtres non assermentés.

Bien que, privés d’église, ces prêtres ont continué à assurer leur ministère dans des conditions souvent difficiles.

Retour de Jean-Nicolas Bernard

Jean-Nicolas Bernard appartenait à une grande famille niortaise dont faisait parti Augustin Bernard (le peintre Bernard d'Agesci).

Jean-Nicolas Bernard comme ses frères, refusa d’être assermenté et ainsi, il fut frappé par la loi de déportation.

Cette famille comptait en effet trois frères, prêtres, non assermentés.

Il partit en exil avec trois autres prêtres.

Les quatre prêtres partirent pour Rouen, puis Dieppe, ils montèrent sur une barque de pêcheurs et ils arrivèrent au Pays-Bas.

Jean-Nicolas Bernard passa ensuite en Allemagne.

Il resta une dizaine d’années absent, puis revint à la cure de Saint-Liguaire, après la signature du concordat de 1801.

En 1802, il est renommé curé de Saint-Liguaire.

Il reprend donc sa fonction de prêtre jusqu'au 23 juin 1807, date de son décès à la cure de Saint-Liguaire, à l'age de 63 ans.

Vestiges de sculptures.

Dans le jardin bucolique du presbytère de Saint-Liguaire, on rencontre, ça et là, des vestiges de sculptures. (Voir Photo).

La plus symbolique de ces sculptures représente des pampres de la vigne (Voir photo).

Ces vestiges appartiennent à l’ancienne église abbatiale détruite à la fin du XVIème siècle.

Pendant la guerre de religion, les huguenots incendièrent cette église qui ne fut jamais reconstruite.

La porte de la cour du Presbytère de Saint-Liguaire a été réalisée en utilisant les pierres de l’ancienne Abbaye (Voir photo).

Des débris de cette église et de l'abbaye sont utilisés, pour la construction, dans tout le village de Saint-Liguaire...

Anecdote

Le poste d’évêque selon la constitution civile du clergé, ne devait pas être facile à administrer dans les Deux-Sèvres .

80% au moins des prêtres du département des Deux-Sèvres étaient non assermentés.

Le 1er scrutin pour le poste d’évêque, avait fait élire le célèbre Curé Jallet qui démissionna après 4 mois.

Son successeur Prieur, refusa rapidement cet « honneur ».

Ce fut donc Joseph-Jean Mestadier, au caractère ambitieux, qui accepta ce poste peu convoité, il avait pour concurrent M.Frigard, directeur du collège des Oratoriens de Niort...

Après 2 années de charge de canonicat, il abdique à son tour.

Il s’établit à Coulon comme notaire et occasionnellement maître d’école avec son fils adoptif, Julien, Clerc de notaire.

Joseph-Jean Mestadier décède à Coulon le 11 Vendémiaire An XII (3 Octobre 1803).

Sources