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Joséphine Baker en spectacle à Niort en 1934 : Différence entre versions

De WikiNiort
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:Plusieurs personnes de sa troupe sont arrivées le même jour, ses musiciens et danseurs ne sont arrivés que le lendemain.
 
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==Joséphine Baker séjourne à Niort==
 
==Joséphine Baker séjourne à Niort==
'''Arrivée à Niort le vendredi 22 juin 1934, elle séjourna dans l’Hôtel du Raisin de Bourgogne (Voir photo), sis au 34 bis rue Victor Hugo.'''
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'''Arrivée à Niort le vendredi 22 juin 1934, elle séjourna dans l’Hôtel du Raisin de Bourgogne (1) (Voir photo), sis au 34 bis rue Victor Hugo.'''
 
:''«  Joséphine Baker voulu tout de suite faire la connaissance de notre ville ; elle a circulé au milieu de la Braderie, avec curiosité, n’y passant pas inaperçue.''
 
:''«  Joséphine Baker voulu tout de suite faire la connaissance de notre ville ; elle a circulé au milieu de la Braderie, avec curiosité, n’y passant pas inaperçue.''
 
:''Elle a visité plusieurs magasins de joaillerie, y faisant quelques emplettes.''
 
:''Elle a visité plusieurs magasins de joaillerie, y faisant quelques emplettes.''
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:''Pourquoi donc ces acquisitions ? Tout simplement pour aller avec des personnes de sa troupe déjeuner sur l'herbe dans le Marais, près d’Irleau. ''
 
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:''Charmant emploi de l'après-midi, avant de paraître en public sur les planches... »  ''
 
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::'''(1)''' En 1934, " ''l’Hôtel du Raisin de Bourgogne'' " était exploité par Gaston Sauvegrain, acquit à Albert Krittlé en 1931.
 
==Joséphine Baker en spectacle==
 
==Joséphine Baker en spectacle==
 
[[Fichier:1934 Baker.jpg|200px|right|thumb|Portrait de Joséphine Baker en 1934 (Photo : France Bleu).]]
 
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:''D'ailleurs nous avons remarqué, dans l'assistance beaucoup de jeunes filles et même des enfants qui, il nous a semblé, se sont follement amusés des extravagances qui ont dû leur paraître innocentes. ''
 
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:''Au demeurant, cette extrême liberté, qui aurait fâché nos pères, n'est-elle pas dans le goût d’aujourd’hui, jusqu’à ce qu’une réaction nous ramène un jour à un meilleur équilibre moral ?''
 
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:''Cela n’est donc pas la critique des exhibitions de Joséphine Baker mais plutôt celle de notre sens moral quel que peu dévié. ''
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:''Cette fille, aux formes sculpturales, par conséquent agréable à regarder, complétées par une image véritablement drôle autant par son exotisme que par ses grimaces,  n'évoque aucune pensée malsaine, c'est une chatte dont nous suivons les mouvements extraordinairement souples et rapides avec étonnement et amusement.  ''
 
:''Cette fille, aux formes sculpturales, par conséquent agréable à regarder, complétées par une image véritablement drôle autant par son exotisme que par ses grimaces,  n'évoque aucune pensée malsaine, c'est une chatte dont nous suivons les mouvements extraordinairement souples et rapides avec étonnement et amusement.  ''
 
:''Joséphine Baker a mimé, à un moment donné,  une scène dramatique d’un sketch qui lui a valu un grand succès, et là on a pu apprécier qu’elle peut être à l'occasion, une véritable artiste. »''
 
:''Joséphine Baker a mimé, à un moment donné,  une scène dramatique d’un sketch qui lui a valu un grand succès, et là on a pu apprécier qu’elle peut être à l'occasion, une véritable artiste. »''

Version du 4 mars 2022 à 17:00

Article en construction : 7 décembre 2021

Fêtes de Charité de Niort

Publicité: 1909 - Fêtes de Charité - Le char des Reines parcourt les rues de Niort. (Photo : Place du Port).

À la fin du XIXe siècle, chaque année en mai ou juin, le Comité de la Société des Fêtes de Charité organise des animations festives au centre ville de Niort.

Émile Marot est le président le Comité de la Société des Fêtes de Charité en 1895.
Ces fêtes furent encouragées, au début du XXe, par Émile Marot, devenu maire de Niort pour le première fois en 1904.
Ces fêtes, se déroulent en même temps que le braderie des commerçants du centre ville.
Un Corso Fleuri, organisé et réalisé par ces mêmes commerçants, défile dans les rues.
Les soirs des samedi et dimanche un spectacle est donné, place de la Brèche.
Une partie des bénéfices générés par cette fête est distribuée aux indigents.
De nombreuses cartes postales de 1904, 1909 et 1912 témoignent de ces événements. (Voir photo).
La première guerre mondiale interrompt pour plusieurs années ces réjouissances annuelles accordées aux niortais.

Gala de Joséphine Baker à Niort

Publicité : Ancien Hôtel du Raisin de Bourgogne.

C’est à l’occasion d’une Fête de la Charité que Joséphine Baker s’est produit à Niort les samedi soir 23 juin et dimanche soir 24 juin 1934.

Le spectacle eut lieu dans le vaste Palais de la Locomotion de la Foire exposition aménagé.
L’aménagement de cette construction et de la scène avaient été réalisées par Albert Belaud, charpentier 65 avenue de Limoges à Niort
Joséphine Baker est arrivée à Niort, venant de Paris, le vendredi matin 22 juin 1934 à 11h.
Plusieurs personnes de sa troupe sont arrivées le même jour, ses musiciens et danseurs ne sont arrivés que le lendemain.

Joséphine Baker séjourne à Niort

Arrivée à Niort le vendredi 22 juin 1934, elle séjourna dans l’Hôtel du Raisin de Bourgogne (1) (Voir photo), sis au 34 bis rue Victor Hugo.

«  Joséphine Baker voulu tout de suite faire la connaissance de notre ville ; elle a circulé au milieu de la Braderie, avec curiosité, n’y passant pas inaperçue.
Elle a visité plusieurs magasins de joaillerie, y faisant quelques emplettes.
Samedi matin, on n'a pas été peu étonné de la voir s'arrêter devant l’étal d'une charcuterie dans la rue Victor Hugo et y acheter des victuailles. Puis, chez un marchand de primeurs, au 7 rue Saint-Jean, où elle a acheté des fruits.
Pourquoi donc ces acquisitions ? Tout simplement pour aller avec des personnes de sa troupe déjeuner sur l'herbe dans le Marais, près d’Irleau. 
Charmant emploi de l'après-midi, avant de paraître en public sur les planches... »
(1) En 1934, " l’Hôtel du Raisin de Bourgogne " était exploité par Gaston Sauvegrain, acquit à Albert Krittlé en 1931.

Joséphine Baker en spectacle

Portrait de Joséphine Baker en 1934 (Photo : France Bleu).

Joséphine Baker est une vedette connue par la grande majorité des spectateurs, grâce aux actualités qui précédaient jadis les séances de cinéma.

  • La presse niortaise de l’époque relate les faits et y ajoute ses commentaires, en voici plusieurs extraits :
« Il est donc superflu de décrire minutieusement le spectacle qui a été donné à Niort...
Et puis, avouons que nous aurions quelque peine à traduire l'expression causée par les extraordinaires contorsions et clowneries exécutées par elle avec un entrain fou, dans le costume le plus sommaire qu’on puisse imaginer.
Disons tout de suite que cette exhibition, accompagnée par les accents échevelés et déchirants pour les tympans seulement, d'un jazz frénétique composé de quinze musiciens accompagnés par deux pianos, exhibition qui aurait pu être blessante pour la pudeur dans une ambiance différente, ne choquait pas trop...
D'ailleurs nous avons remarqué, dans l'assistance beaucoup de jeunes filles et même des enfants qui, il nous a semblé, se sont follement amusés des extravagances qui ont dû leur paraître innocentes.
Au demeurant, cette extrême liberté, qui aurait fâché nos pères, n'est-elle pas dans le goût d’aujourd’hui, jusqu’à ce qu’une réaction nous ramène un jour à un meilleur équilibre moral ?
Cela n’est donc pas la critique des exhibitions de Joséphine Baker mais plutôt celle de notre sens moral quel que peu dévié.
Cette fille, aux formes sculpturales, par conséquent agréable à regarder, complétées par une image véritablement drôle autant par son exotisme que par ses grimaces, n'évoque aucune pensée malsaine, c'est une chatte dont nous suivons les mouvements extraordinairement souples et rapides avec étonnement et amusement.
Joséphine Baker a mimé, à un moment donné, une scène dramatique d’un sketch qui lui a valu un grand succès, et là on a pu apprécier qu’elle peut être à l'occasion, une véritable artiste. »
Nous avons dit que l’étoile de couleur du Casino de Paris est sympathique ; n’y a-t-il pas là des raisons pour nous de la trouver plus sympathique encore ?
Et voici un autre trait amusant qui lui, peint l’âme enfantine et bonne de Joséphine Baker. À la représentation de samedi soir, entre deux couplets, ayant aperçu une noctuelle attirée par les lampes de la rampe où elle allait se brûler, peut-être, l'artiste n’hésita pas : elle s’interrompit, s’approcha en se baissant de la rampe, prit délicatement le petit papillon et lui donna la liberté. »

Joséphine Baker a quitté la ville de Niort, avec sa troupe, dès le lundi matin 25 juin 1934 ...

Sources

  • Archives 79.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1934.
  • JMD