Le logiciel MediaWiki a été mis à jour afin d’être plus rapide. Si vous observez des problèmes, veuillez laisser un message sur Le Bistro.
Il a été ajouté l’éditeur visuel pour faciliter l’édition (exemple) et un système de discussions amélioré (exemple).

MESSALI HADJ A NIORT

De WikiNiort


Article en construction mars 2018

Messali Hadj en 1952 à Niort.
Messali Hadj en 1954, aux Sables d'Olonne.
NR 1960, Extrait de l'Hebdomadaire "Afrique-Action". (Cliquez sur l'image pour l'agrandir.)

Biographie simplifiée de Messali Hadj

Messali Hadj est né à Tlemcen dans le nord de l’Algérie en 1898.
Il fit ses études à la Sorbonne et à l’École des Langues Orientales à Paris.
Messali Hadj a été soldat dans l’Armée Française, lors de la Première Guerre Mondiale, puis ouvrier dans la région parisienne.
Après la seconde guerre Mondiale, il devient le chef du MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques).
Contraint de vivre dans la clandestinité, il est arrêté en Algérie, et assigné à résidence à Niort.

Il arrive à Niort le 15 mai 1952, il occupe la chambre N° 37, dans l’Hôtel Terminus.

Messali Hadj à Niort

Messali Hadj assigné à résidence de 1952 à 1954, un événement à Niort.
La présence du proscrit à Niort pendant trente mois a marqué les esprits.
En effet, Messali qui avait choisi de sortir habillé de sa djellaba et coiffé de son fès effectuait une promenade quotidienne.
Il est suivi plus ou moins discrètement d’un ou deux inspecteurs chargés de le surveiller.
Les Niortais nés avant 1950 (et il en reste encore pas mal) se souviennent de sa silhouette imposante.
Il entretenait des relations régulières avec les sympathisants locaux de la cause indépendantiste : militants syndicaux et politiques, organisations diverses, dont la Libre Pensée.
Il recevait des délégations de travailleurs algériens venus de toute la France par cars entiers qui, après l’avoir salué déposaient des pétitions demandant sa libération à la préfecture.
Son exil ne facilitait pas son rôle de leader et son séjour à Niort a été marqué par une grave crise au sein du parti indépendantiste qui a abouti à une scission et plus tard à la création du FLN.
Tout au long de la guerre d’indépendance les deux tendances s’affrontèrent dans des luttes fratricides sanglantes jetant souvent le trouble et le désarroi parmi les militants.
Messali Hadj et son parti furent accusés de trahison. Le FLN finit par l’emporter.
Depuis, les historiens comme Benjamin Stora et Mohamed Harbi ont fait parler les archives et réhabilité Messali Hadj.
Sa fille, Djanina, qui l’a accompagné depuis la résidence surveillée à Niort puis dans les lieux de détention successifs a publié en 2012 un ouvrage allant dans le même sens :
  • « Une vie partagée avec Messali Hadj, mon père ».
« Pour la Libre Pensée, il ne s’agit pas de prendre parti pour l’un ou l’autre camp, mais de dénoncer les falsifications de l’histoire.
La présence de Madame Messali Benkelfat' à notre conférence (voir lien ci contre) :
-►Fille d'un proscrit illustre l’importance que nous souhaitons donner à cet événement.
Dans le courrier qu’elle nous a adressé, elle souligne que les nationalistes algériens et les progressistes français partagent une mémoire collective et qu’ils doivent rétablir la vérité historique ».

De son côté, Mathias Énard déclare dans le magazine littéraire de février 2016 :

« L’histoire s’écrit pour aujourd’hui. Un bon moyen de lutter contre la repentance un peu idiote et le ressentiment de l’ex- colonisé, ce serait justement de remettre les choses à plat.
En disant que trois générations plus tard on peut réécrire l’histoire des deux côtés tout en la replaçant dans les espaces européens, méditerranéen et eurasien.
Le vrai projet qui ne relève ni de la nostalgie ni de la mélancolie consiste à utiliser le passé pour présenter une histoire connectée qui donne à chacun sa place. ».

Sources

  • NR et CO 1952, 1954, 1960.
  • NR 2016.