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Napoléon à Niort

De WikiNiort
Napoléon et Joséphine
Buste Napoléon, Préfecture de Niort
Plaque Av des martyrs de la Résistance Niort
Stèle Fouras, plage Sud (Départ Napoléon vers l'ile d'Aix) (Don de l'arrière-petit-fils du Général Gourgaud)
Extrait : l'Eclair de l'Ouest" (1927), Maison de l'Empereur sur l'île d'Aix.

Premier séjour à Niort.

Napoléon fit son premier séjour à Niort le 7 août 1808 sur le chemin de Nantes venant de Bayonne.

Il était accompagné de l’impératrice Joséphine.
Ils furent accueillies chaleureusement par les Niortais.

Pendant son séjour, l’empereur napoléon signe plusieurs décrets :

  • Les routes, Poitiers à Nantes et Fontenay à Saumur, traversant les Deux-Sèvres devront être terminées le 1er janvier 1810.
  • Le marais de Bessines sera desséché.
  • Un quai sera construit devant les usines de chamoiseries.
  • Le port sera réparé et drainé.
  • Il fait donation du Château à la ville, à l’exception du Donjon et des rues seront percées en cet emplacement...

Un buste en marbre de Napoléon datant de cette époque se trouve dans une salle de la Préfecture de Niort (Photo).

Ce buste, fait en plusieurs exemplaires identiques, est l'œuvre du sculpteur Antoine-Denis Chaudet.
La mention suivante est indiquée sous le buste :
" BUSTE de NAPOLEON Ier exécuté à CARRARE et accueilli à la Préfecture par Le Baron DUPIN, Officier de la Légion d’Honneur, Préfet en 1811 ".

Second séjour à Niort

Napoléon en partance pour l’île de Sainte-Hélène arrive incognito à Niort le 1er juillet 1815 à 8h du soir venant de Saint-Maixent.

Il couche dans l'Hôtel de la Boule d'Or, Avenue de Paris, servant de maison de la poste, près de la place de la Brèche.
Le lendemain, reconnu par les Niortais, il est salué par des cris chaleureux de « vive l’empereur ! ».
Le préfet Antoine Busche (1776-1856) accourt et le supplie de ne pas s’éloigner.
L’empereur touché par ses marques d’attachement refuse et part pour Rochefort.
En 1840, le préfet De Saint-Georges fait placer une table de marbre (Voir Photo) au dessus de la fenêtre de l’appartement occupé, à Niort par Napoléon Ier.

Dernier voyage de Napoléon

Napoléon rentre dans Rochefort le 3 juillet 1815, il quitte cette ville le 8 juillet et rejoint Fouras.

De Fouras, l’Empereur est porté à dos d’homme par le marin Baud jusqu’à la Baleinière qui le transporte sur l’île d’Aix.
(Voir Photo Stèle au Port de Fouras, inaugurée le 22 septembre 1928.)
Napoléon embarque de l’île d’Aix sur le « Bellerophon », vaisseau Anglais, le 15 juillet 1815, à 6h, vers Plymouth.
Le 9 août Napoléon quitte Plymouth à bord du « Northumberland ».
Ce n’est que le soir du 14 octobre 1815 que Napoléon accoste sur l’île de Sainte-Hélène.
Il met pied à terre le 16 octobre 1815 et décèdera sur l’île de Sainte-Hélène le 5 mai 1821.

Anecdote

Une anecdote veut qu’un un jeune lieutenant de vaisseau Rochefortais Victor Besson offre à l'Empereur de prendre passage sur un navire de commerce danois.
Ce navire, la « Margarilha », part vers les Amériques chargé de fûts.
Le jeune lieutenant propose à Napoléon de le cacher dans un de ses tonneaux afin de lui faire traverser incognito les lignes anglaises (Voir récit ci-dessous)..
Napoléon refusa, le bateau traversa sans encombre les lignes anglaises stationnant au large...

Mort de Napoléon en 1821

Le 3 mai 1821, à midi, l'empereur Napoléon sentant son état désespéré, recommanda instamment à ses exécuteurs testamentaires, dans le cas où il viendrait à perdre connaissance, de ne permettre de l’approcher à aucun médecin anglais autre que le docteur Arnold :

« Je vais mourir, vous allez repasser en Europe, je vous dois quelques conseils sur la conduite que vous ayez à tenir. Vous avez partagé mon exil ; vous serez fidèles à ma mémoire ; vous ne ferez rien qui puisse me blesser.
J’ai sanctionné tous les principes, je les ai refusés dans mes lois, dans mes actes ; il n’y en a pas un seul que je n’aie consacré. Malheureusement les circonstances étaient sévères ; j’ai été obligé de sévir, d’ajourner, les revers sont venus ; je n’ai pas pu débauder l’armée et la France a été privée des institutions libérales que je lui destinais. Elle me juge avec indulgence ; elle me tient compte de mes institutions ; elle chérit mon nom, mes victoires, imitez-la, soyer fidèles aux opinions que nous avons défendues, à la gloire que nous avons acquise, il n’y a hors de là que honte et confusion... ».

Lors du décès de Napoléon, le 5 mai 1821, Sir Husson Lawe le fait enterrer de sorte qu’on peut facilement enlevé le cercueil sans endommager ses précieux restes.

En exprimant le désir que sa sépulture finale fut aux rives de la Seine, l’empereur avait légué son cœur à Marie-Louise.
Il paraît que le gardien de Napoléon a fait placer le cœur dans la tombe à côté du cercueil dans une coffret séparé.

Général Gourgaud

Le Général Baron Gaspard Gourgaud fut un fidèle compagnon de Napoléon, il l'accompagna dans toutes les campagnes.
Il fut l'officier attaché d'ordonnance et le premier aide de camp de Napoléon.
Il sauva par 2 fois la vie de Napoléon sur des champs de batailles.

Il suivit l'Empereur dans son dernier voyage, en passant par Niort, jusque sur l'île de Sainte-Hélène.

Il vécut dans l'intimité de Napoléon à Sainte-Hélène pendant 2 années, revient en Europe en 1818 et entre en France en 1821.

Le 13 mai 1849, Gaspard Gourgaud est élu député des Deux-Sèvres.

Il décède en 1852 à 69 ans, au début de sa carrière politique…
En 1927, l'arrière petit fils du Général Gourgaud achète aux enchères pour 50 000 F, la " Maison de l'Empereur " sur l'île d'Aix, aujourd'hui, transformée en musée. (Voir Photo).

Histoire d’un « Grognard »

Jean Pineau est né le 6 mars 1791 à Prahecq, il est le fils de René Pineau et de Jeanne Cléau.

Il devient journalier puis il est enrôlé dans les armées de Napoléon à l'âge de 20 ans.
Il est incorporé le 17 mai 1811 au 17ème Régiment d'infanterie de Ligne.

Il est accompagné de 3 compagnons, tous nés à Prahecq en 1791 :

- François Mesnard, maréchal ; Pierre Pascaud, domestique et Louis Court, charpentier.
Jean Pineau fit de 1812 à 1813, la campagne de Russie (1812) et de Prusse (1813).
Il fut blessé par un coup de feu à la main gauche à Mojaïsk en Russie le 5 septembre 1812.
Il est prisonnier à Stettin en Pologne le 5 décembre 1813.
Il revient en 1814 et fait, pendant les 100 jours (20 mars au 22 juin 1815) la fameuse campagne de Belgique jusqu’à Waterloo.

Il est nommé caporal le 20 juin 1815 et le 1er décembre, il devient Sergent, sous-officier de la Légion des Deux-Sèvres.

Il rentre dans ses foyers le 26 février 1816, il est rappelé le 5 mai 1816. Il part en congé illimité le 1er mars 1817.

La médaille de Sainte-Hélène lui est attribuée par décret le 12 août 1857.

Elle est réservée à tous les anciens soldats de Napoléon Ier, encore vivants en 1857.
C’est une décision de Napoléon III, répondant ainsi aux vœux testamentaires de Napoléon Ier.
Une mention accompagne cette médaille : «  À ses compagnons de gloire, sa dernière pensée. Sainte-Hélène 5 mai 1821.  »
Jean Pineau a donc survécu à ces différentes batailles contrairement à ses trois compagnons de Prahecq, tous présumés morts à Waterloo en 1815.
Revenu à la vie civile, Jean Pineau devient jardinier à Coulon.
Il épouse en première noce Louise Daguin en 1817, devenu veuf, il épouse Marie Courtin.
Jean Pineau décède à Niort, au domicile de son fils, Jean-Pierre, le 10 octobre 1859 à 68 ans, rue du Port.

Ce « Grognard », Jean Pineau, est l’ancêtre maternel d’une famille niortaise, on peut imaginer que celle-ci possède toujours cette médaille...

Sources

  • Histoire Niort Favre 1888
  • Préfecture Niort
  • NR 1966
  • Archives 79
  • Archives politiques du Département des Deux-Sèvres (E. Monnet)
  • Autour de Sainte-Hélène (F. Masson) 1909.
  • JMD