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SAUQUET Jean-Baptiste dit le Père Javelot (Niort)

De WikiNiort

Article en construction : février 2020

Biographie de Jean-Baptiste Sauquet dit le père Javelot

Philippe-Jean-Baptiste Sauquet naquit à Niort, le 19 juin 1763.

Son père, Jean Sauquet est jardinier et sa mère est Marie Arbouin.
Jean-Baptiste Sauquet ne connut pas sa mère qui décède quand il n'était âgé que de trois ans.
Il n'en avait pas douze ans, lorsqu'il perdit son père, le 28 mai 1775, âgé de 64 ans.
L'orphelin trouva asile chez son beau-frère Pierre Massé pendant 5 ans.
Le 2 septembre 1783, Jean-Baptiste Sauquet épouse Marie Delezay à Niort, fille de jardinier.
Ils eurent 7 enfants, trois garçons et quatre filles, dont Marie l’aînée et deux de ses frères qui étaient sourds et muets.
Marie Delezay décède le 2 août 1824.

Pourquoi : Le père Javelot ?

Certains hivers de la fin du XVIIe siècle, des missionnaires de l'ordre de Saint-Laurent (1) vinrent prêcher à Niort.

Les bons pères étaient éloquents. On se pressait pour les entendre.
Un d’entre eux, le Père Javelot, avait surtout le don d'émouvoir son auditoire. Ses paroles n’étaient qu’amour des pauvres...
Jean-Baptiste Sauquet fut particulièrement sensible au propos du Père Javelot.

Son action à secourir et aider les plus pauvres qu’il mis en œuvre, lui valurent d’être surnommé : Père Javelot en souvenir du prêcheur qui portait ce nom.

(1) L'ordre de Saint-Laurent (Saint-Laurent sur Sèvre) est fondée par Louis-Marie Grignon de Montfort (1673-1716).

Jean-Baptiste Sauquet, jardinier

Jean-Baptiste Sauquet, fils de jardinier devint jardinier lui-même, il chercha dès son jeune âge à s'instruire dans son métier et à instruire ses voisins.

Ses parents, jardiniers aisés et généreux, cultivaient quelques lopins de terre au pied des murs de la ville de Niort (voir photo), la surface des parcelles était d’environ 10 hectares.
Ce lieu, un tant soit peu marécageux, près de la source « Bouillounousse » où venait de s'ouvrir la nouvelle route de Paris, était à cette époque, à cent pas des remparts, en pleine campagne.
Au milieu de vignes, de « treillots » (Vignes plantées en espaliers), de prés, de jardins maraîchers s'élevaient des petites borderies, des maisons de jardiniers ou d’artisans, où les bourgeois de Niort venaient passer leur dimanche et se délasser des fatigues du négoce...
Chacune de ces minces colonies agricoles avait un nom, transmis jusqu’à nous dans les appellations de nos rues ou de nos chemins : Tartifume, Paradis, Belle-Lune, le Colombier, et, plus loin, la Pinaudière qui venait tout juste de disparaître pour agrandir la belle place de la Brèche...
Jean-Baptiste Sauquet, jardinier-cultivateur employait un nombre important de jardiniers.

Fondation d’un Asile

En 1780, après avoir vécut pendant cinq ans chez Pierre Massé, son beau frère, Jean-Baptiste Sauquet s’installa en bas de l’Avenue de Paris, pour continuer l’œuvre de son père.

Très modeste et charitable, il fonda chez lui un asile pour les voyageurs pauvres, où il recevait jusqu’à quinze à vingt pauvres par jour.
Les voyageurs pauvres n’étaient admis que s’il possédait un passeport et ne pouvait séjourner que trois jours.
Il aménageait des lits dans tous les bâtiments, en ne gardant pour sa famille que le minimum.
Lorsque les voyageurs étaient malades, il les faisait admettre à l’Hospice.
C’est surtout pendant l’hiver qu’il faut redoubler ses soins et ses largesses...
En 1783, après son mariage, il fut rejoint par son épouse, Marie Delezay qui l’aida pendant 40 ans.
En 1824, au décès de Marie Delezay, sa fille Marie prit la direction de la maison, ainsi que les deux de ses fils sourds et muets.

Jean-Baptiste Sauquet dit le père Javelot récompensé par l’Académie

Le 27 août 1835, Léon Thiessé, préfet des Deux-Sèvres porta la conduite de Sauquet-Javelot à la connaissance de l'Académie française chargée de décerner le prix de vertu appelé le prix Montyon.

On s'avisa enfin, en haut lieu, qu’une telle constance dans le bien méritait une récompense.
L'enquête fut conduite avec toute la circonspection possible pour éviter que l’intéressé n'en fût instruit et ne mît obstacle au projet.
Le maire de Niort, Jacques-Pierre Pougnet, plaida la cause de la vertu ignorée, et traça dans ses lettres un touchant tableau de cette existence patriarcale, vouée au bien...

En 1935, l’Académie Française lui décerna un prix de 8000 francs.

Jean-Baptiste Sauquet, dit le père Javelot, décède le 10 avril 1838, âgé de 75 ans, route de Paris à Niort.

Bas-Relief sur façade Avenue de Paris

En 1903, le conseil municipal désire honorer la maison, sans doute reconstruite, avenue de Paris au N° 58.

Un Bas-Relief commémoratif est posé sur la façade (Voir photo) à l’emplacement où Jean-Baptiste Sauquet dit le père Javelot vécut pendant 58 ans, de 1780 à 1838.
Le dessin de ce Bas-Relief, est réaliser par l’architecte Arthur Bounault.

Ce Bas-Relief, financé par souscription, est l’œuvre de Sculpteur Louis Alphonse Pairault (2), il est réalisé en 1903.

(2) Louis Alphonse PAIRAULT a épousé le 16 février 1870 à Niort Suzanne Agathe Sauquet, arrière petite fille Jean-Baptiste Sauquet dit le père Javelot.

Rue Sauquet-Javelot

Le 27 juillet1887, le Conseil municipal de Niort propose de donner à une rue de Niort le nom de Sauquet-Javelot.

Cette rue part de l’Avenue de Paris, face à la rue de Souché et rejoint la rue de la Burgonce.

Sources

  • Mémoires de la Société de Statistiques des Deux-Sèvres (1840 / 1841)
  • Sauquet-Javelot, le Père des pauvres. (Henri Clouzot 1903).
  • Archives 79.
  • JMD