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Saint-Jean, coutumes et traditions liées à cette date, dans la région niortaise : Différence entre versions

De WikiNiort
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:''C'est l'occasion d'une fraternisation cordiale, on échange quelques bonnes paroles, quelques chaudes poignées de mains, et l’un des ouvriers entonne la chanson corporative des chamoiseurs ''(Voir au lien du chapitre suivant)''.
 
:''C'est l'occasion d'une fraternisation cordiale, on échange quelques bonnes paroles, quelques chaudes poignées de mains, et l’un des ouvriers entonne la chanson corporative des chamoiseurs ''(Voir au lien du chapitre suivant)''.
 
:''Le dernier acte de cette matinée est la distribution au jardin public, lieu de dislocation du cortège, des brioches bénites souscrites par les membres et les amis de la corporation. Généralement un bal termine la journée. »  
 
:''Le dernier acte de cette matinée est la distribution au jardin public, lieu de dislocation du cortège, des brioches bénites souscrites par les membres et les amis de la corporation. Généralement un bal termine la journée. »  
*En juin '''1933''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Paul Vaillant, le feu de joie a été allumé à la cale du port.
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*En juin '''1929''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Michel Vaillant, le feu de joie a été allumé à la cale du port.
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*En juin '''1933''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Paul Vaillant.
 
*En juin '''1936''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Jacques Delouvée, parti des usines Boinot jusqu'à l'église Saint-Étienne.
 
*En juin '''1936''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Jacques Delouvée, parti des usines Boinot jusqu'à l'église Saint-Étienne.
 
*En juin '''1937''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Yves Nouzille.
 
*En juin '''1937''', le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Yves Nouzille.

Version du 3 décembre 2020 à 09:20


Article en construction, 26 octobre 2019

Fête de la Saint-Jean, coutumes et traditions

1930 Départ de l'usine " Les Fils de L. Boinot ".
1960 Préparation pour le feu de la Saint-Jean dans la prairie de la Roussille.
1964 Le Petit Saint-Jean précède le cortège dans Saint-Liguaire.
1963 les Miss " Bleuet " défilent.
Fin juin 1936 Foire d'accueillage, place des Halles de Niort.
Cette fête, du 24 juin de chaque année, a commencée à la fin du XIXe et s’est prolongée dans la région niortaise jusque dans les années 1970.
La Saint-Jean, le 24 juin, date proche du solstice d'été, était autrefois l'occasion de fêtes païennes où l’on allumait des feux pour honorer le Soleil, qui à cette période de l’année, atteint son point culminant.
À l’origine, le feux de la Saint-Jean, symbolisait le soleil et l’arrivée des jours les plus longs.
Dans chaque village, les habitants rassemblés allumaient, le soir de la Saint-Jean, des feux autour desquels ils dansaient.
Saint-Jean Baptiste (1) est aussi le « patron » des chamoiseurs et gantiers.
Cette fête était organisée au centre ville et aussi à Saint-Liguaire et s’y déroulait avec une grande ferveur.
Sur les photos illustrant cet article, on découvre une mise en scène à Saint-Liguaire, avec bannière, rubans, écharpes...
Cette fête a pris plus tard une connotation religieuse, un agneau enrubanné et dressé pour l’occasion est amené dans le chœur de l’église.
(1) Selon l’évangile, Jean Baptiste appelé aussi Jean le Précurseur est né à Nazareth.
Il menait une vie simple dans le désert, il était vêtu de peau de bête...

Fête de la Saint-Jean au jardin des plantes à la fin du XIXe et au XXe siècle

  • Chronique de Jean Maingueneau en 1898 :
 « Le 23 juin au soir, le jardin public situé au bord de la Sèvre et qui fait suite au quai de la Regratterie, quartier général des chamoiseurs, est mis à la disposition des organisateurs.
Étagé sur une colline abrupte, riche d'une luxuriante végétation, sillonné d'allées mystérieuses, couronné d'une magnifique terrasse, ce jardin offre un merveilleux décor dont les commissaires savent tirer le meilleur parti.
Des lanternes vénitiennes, à profusion, s'accrochent aux arbres, les verres de couleur serpentent en cordons de feu, les kiosques se dessinent en lignes lumineuses, tandis que de l'autre côté du fleuve, dans un pré privé s'allume le feu de joie bénit par le clergé de Saint-André aux accents de l'hymne liturgique.
Sur la Sèvre de nombreuses barques pavoisées et illuminées glissent silencieusement, jetant dans les profondeurs de l'eau de fugitives lueurs.
La foule qui s'écrase sur les quais et dans les allées du jardin applaudit les sociétés musicales qui, sans interruption, alternent les morceaux de leur répertoire.
À l'entrée du jardin, sous un dais de verdure, la demoiselle et le garçon d'honneur, qui demain vont prendre la tète du cortège, distribuent des fleurs, aidés dans cette gracieuse besogne par de jeunes enfants costumés en bergers et bergères sous la conduite d'un petit saint Jean.
Dominant tous les bruits, les cloches de Saint-André sonnent à toute volée, attestant l'intérêt affectueux que le clergé de cette paroisse porte à la corporation des chamoiseurs.
Le lendemain 24 juin, à neuf heures, tous les ouvriers, qui ont sévi dans la poncerie, la ganterie, ont adopté pour patron Saint Jean le Précurseur, à cause de la peau de bête qui lui servait de vêtement dans le désert.
C'est le 23 et 24 juin que les membres de cette corporation célèbrent leur fête ; mais alors que leurs camarades adhéré au cortège (leur nombre a été en ces dernières années d'environ 200) se réunissent en costume de fête, la boutonnière ornée du bleuet, au jardin public, où les attendent la demoiselle et le garçon d'honneur, ainsi que les jeunes enfants qui font escorte à saint Jean et à son mouton.
La procession se forme, les bannières se déploient, et le cortège se dirige chez le patron à qui est échu l'honneur d'offrir le pain bénit monumental, que l'on place sur un brancard fleuri, surmonté de la croix, et porté à dos d'homme.
À dix heures, la procession arrive à l'église. Sur les marches le clergé en costume de Chœur, croix en tête, attend les ouvriers ; la foule pénètre à la suite, et une grand-messe solennelle à laquelle des artistes de la ville apportent le concours de leur talent religieux est chantée.
À l'issue de la cérémonie, un vin d'honneur alternativement offert d'année en année par les patrons à leurs ouvriers et par les ouvriers à leurs patrons, est servi en plein air, dans la cour du patronage situé en face l'église.
C'est l'occasion d'une fraternisation cordiale, on échange quelques bonnes paroles, quelques chaudes poignées de mains, et l’un des ouvriers entonne la chanson corporative des chamoiseurs (Voir au lien du chapitre suivant).
Le dernier acte de cette matinée est la distribution au jardin public, lieu de dislocation du cortège, des brioches bénites souscrites par les membres et les amis de la corporation. Généralement un bal termine la journée. »
  • En juin 1929, le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Michel Vaillant, le feu de joie a été allumé à la cale du port.
  • En juin 1933, le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Paul Vaillant.
  • En juin 1936, le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Jacques Delouvée, parti des usines Boinot jusqu'à l'église Saint-Étienne.
  • En juin 1937, le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Yves Nouzille.
  • En juin 1938, le cortège était mené par le Petit Saint-Jean : Jean-Claude Reau.
  • En Septembre 1950, la fête est organisée par les usines Boinot :
« La Saint-Jean Baptiste, fête traditionnelle des chamoiseurs, peaussiers et gantiers, a été célébrée samedi matin 24 juin à Niort, par le personnel des usines Boinot.
Elle n’a peut-être pas revêtu l’éclat d’antan, qu’elle connut en des temps plus faciles, alors que la veille, toute la ville se rendait sur 1a cale du port embrassée par un immense feu de joie .
Mais la coutume s'est maintenue dans ses grandes lignes et l’affluence à l’église Saint-Étienne, ou était célébrée à 8 heures la messe corporative, était particulièrement nombreuse. L'office fut dit par M. le chanoine Cantet, curé de la paroisse.
À l'issue de la fête religieuse, le cortège se reforma pour gagner le pré du Roc.
En tête venaient les porteurs de bannières, puis le mouton guidé par M. Marcel Monnet et conduit par le petit René Bobeau (4 ans), puis les membres de la direction MM. Louis, Jacques, Joseph, André Boinot, et le personnel... »
  • En 1958, le feu de la Saint-Jean était installé à Comporté sur le terrain de l’Amicale Sportive Niortaise, sur la rive gauche de la Sèvre.
  • En 1960, on retrouve cette tradition à Niort, le personnel des usines Boinot assiste à cette date à une messe traditionnelle en l’église Saint-Étienne et entonne le Chant des chamoiseurs.
On chante et on danse en ronde autour du brasier...

Fête de la Saint-Jean à Saint-Liguaire dans les années 1960

Une procession (voir photo) menée par un petit berger, précédée par des musiciens et suivie par le dresseur et son agneau, traverse le bourg et se rend dans l’église de Saint-Liguaire.
Cet enfant, houlette en main et vêtu d’une peau de laine de mouton, personnifie le Petit Saint-Jean.
La peau du mouton était une des matières premières dans la confection des gants et autres produits.
En 1959, le feu de joie et la veillée se déroulèrent dans la vaste prairie de la Roussille, le bûcher est bénit par le curé de Saint-Liguaire.
On peut consulter les textes de deux chansons parlant de Saint-Liguaire et de la chanson corporative :
► Lien : Chansons Saint-Liguaire

Assemblée d’accueillage

La date du 24 juin correspondait dans les campagnes au début de la première période du contrat d’engagement entre les domestiques, les servantes et leurs patrons.
C'est à la Saint-Jean, que les valets de ferme et les servantes qui n'ont pu s'entendre avec leur ancien patron changent de condition.
Les servantes partent la veille au soir et les valets le matin même de la Saint-Jean...
Cet engagement se faisait lors d’une assemblée dans le bourg, le dimanche suivant le 24 juin.
Les domestiques et servantes avaient rendez-vous, généralement sur la place du village, pour la gagerie d’été du 24 juin (Saint-Jean) au 29 septembre (Saint-Michel).
Cette période correspondait au travail intense dans les campagnes qui nécessitait une nombreuse main d’œuvre (Moissons, récolte du foin et autre fourrage…)
Cette assemblée était aussi l’occasion de la fête avec bal, attractions diverses et aussi de l’opportunité de rencontres entre les jeunes gens.
La seconde période de " gagerie " d’hiver courrait du 29 septembre au 24 juin.
En juin 1936, la foire d'accueillage à Niort s'est tenue le dimanche, sur la Place des Halles, les prix des gages demandés étaient d'environ 1500 F.

Quelques croyances associées au jour de la Saint-Jean, dans les Deux-Sèvres, au XXe

 « C'est aussi le jour de la Saint-Jean que l’on doit cueillir les herbes qui guérissent.
Pour que leur efficacité soit entière, il faut les cueillir le matin à jeun de la main gauche et sans les regarder.
C'est avant le lever du soleil qu'il faut aussi cueillir les noix vertes avec lesquelles l’on fait la liqueur de cerneaux, panacée contre la colique...
L’herbe de la Saint-Jean où « herbe de la Vierge » suspendue à une poutre dans la maison protège ses habitants contre la foudre.
Ne montez jamais sur une échelle, ni dans les arbres, le jour de la Saint-Jean si vous ne voulez pas risquer de tomber.
Nous pourrions citer bien d'autres pratiques ou superstitions se rattachant à la Saint-Jean, quoique de plus en plus par les temps modernes tout cela fait partie du passé... » 

Sources