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Service du Travail Obligatoire (Jeunes gens de la région niortaise 1942-1945)

De WikiNiort
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Destin tragique de Fernand Durandet

Au début de la seconde guerre mondiale, Fernand Durandet est préparateur en pharmacie chez Élie Grassin, pharmacien en 1940 au 6, place Saint-Jean et au 1, rue du 24-Février à Niort.

Fernand Durandet est alors déporté du travail forcé en Allemagne (1), il n’a alors que 19 ans.
Il trouve la mort le 29 juillet 1943 à Goblonz (Voir photo) en Tchécoslovaquie.
Sa mère, Valentine Desbordes, apprenant sa disparition, décède de chagrin peu de temps après la mort de son fils, le 22 octobre 1943.

12 ans après le décès de Fernand Durandet, le vendredi 12 août 1955, a lieu sa réinhumation au cimetière cadet à Niort.

Sa dépouille, en 1955, transita par le Centre régional du Ministère des Anciens Combattants de Saintes.
(1) La loi instituant le Service du Travail Obligatoire fut édictée le 16 février 1943.

Extrait d’un communiqué de presse de 1942, publié dans les Deux-Sèvres

« Tous les célibataires, veufs sans enfant, divorcés sans enfant, du sexe masculin, âgés de 18 à 50 ans, sont tenus de se présenter dans les journées du 3 et 4 novembre 1942 à la Mairie du lieu de leur résidence actuelle muni de leur carte d’identité, livret de famille et livret militaire en vue de donner les renseignements qui leurs seront demandés.
Cette mesure concerne les personnes visées ci-dessus, quelle que soit leur profession, dans les communes de Niort, St-Florent, St-Liguaire, Ste-Pezenne, Souché (2)...
Cette mesure ne concerne pas les agriculteurs dans les autres communes du Département…
Les artisans ruraux doivent se présenter... 
Dès à présent des visites du contrôle sont effectuées dans les établissements employeurs et chez les particuliers...  »
(2) Thouars, Parthenay, Bressuire, Melle, Saint-Maixent sont des communes à ajouter à cette liste.

Qui part au S.T.O. ?

Il serait difficile d’établir un état précis du Service du Travail Obligatoire dans le niortais.
On peut cependant constater par quelques témoignages des jeunes gens concernés, que trois situations apparaissent :
  • 1– Ceux qui partent en Allemagne sur ordre, contraints et forcés,
À Niort certaines usines classés « S » étaient protégées contre la réquisition de main d’œuvre, exemples :
- L’usine Tudor de Niort,
- La SNCM (Société Niortaise de Construction Mécanique) de Niort-Romagné.
Cette usine, située à Saint-Florent, sera en partie bombardée le 7 juin 1944.
  • 2 - Ceux qui ont vu dans ce départ possible en Allemagne, une opportunité pour bénéficier de certains avantages pécuniaires…
Un frère s’était proposé de se substituer avec un autre élément de la fratrie.
L’engagement prit pour remercier le volontaire, n’a pas été respecté au retour de celui-ci... (Témoignage non identifié).
  • 3- Ceux qui ont pris le maquis ou deviennent résistants, les réfractaires au STO, ils furent particulièrement nombreux au printemps 1944...

Témoignage d’un volontaire de la région niortaise, né en 1923.

« Manœuvre en France, je suis parti comme volontaire en Allemagne le 27 janvier 1943. Depuis cette date, je ne suis jamais revenu en France ; j’ai toujours travaillé dans une usine à Wuppertal. Au cours de l’avance américaine, j’ai été rapatrié comme travailleur libre le 11 avril 1945, bien que j’ai été volontaire, ce qui m’a permis de toucher une prime... »

Autre témoignage de jeune gens partit sous la contrainte.

Un témoignage, adressé au préfet des Deux-Sèvres en août 1943, exprime l’injustice ressentie par plusieurs jeunes hommes obligés d’exécuter le S.T.O. :

« ... Nous faisons partie du Service Obligatoire, classé de 1942, nous sommes à Saarbrücken…
Je suis marié, père d’un enfant, et d’autres, célibataires restent chez eux, je crois que la loi est pour tous les Français de la classe 1942... »

Sources

  • CO 1955.
  • Conservatoire des cimetières de Niort
  • Archives 79.
  • La Résistance dans les Deux-Sèvres M. Chaumet, J-M Pouplain.
  • wiki-niort.
  • JMD