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Tiffardière (Château de la) : Différence entre versions

De WikiNiort
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==La Maison Départementale de l’Enfance :==
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==La Maison Départementale de l’Enfance==
 
Le domaine du Château de la Tiffardière est la propriété du département des Deux-Sèvres.
 
Le domaine du Château de la Tiffardière est la propriété du département des Deux-Sèvres.
  
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Aucune autre solution ne pouvait être plus économique malgré l'importance des travaux d'aménagement à y effectuer.
 
Aucune autre solution ne pouvait être plus économique malgré l'importance des travaux d'aménagement à y effectuer.
  
Au départ, il accueille sur quatre groupes les enfants en âge de marcher jusqu’à l'âge de 14 ans pour les garçons et jusqu’à la majorité pour les filles (21 ans). Il y a un groupe jardin d’enfants mixte (32 lits), deux groupes scolaires (un filles, un garçons) de 6 à 14 ans (17 lits chacun) et un groupe d’école ménagère pour les filles (14 lits) L’activité s’accentue au départ puis, à partir de 1972, elle se réduit et continue à décroître jusqu’en 1980 où la capacité est réduite à 50 lits, pour suivre une instruction du Ministère.
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Au départ, il accueille sur quatre groupes les enfants en âge de marcher jusqu’à l'âge de 14 ans pour les garçons et jusqu’à la majorité pour les filles (21 ans).  
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Il y a un groupe jardin d’enfants mixte (32 lits), deux groupes scolaires (un filles, un garçons) de 6 à 14 ans (17 lits chacun) et un groupe d’école ménagère pour les filles (14 lits.
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L’activité s’accentue au départ puis, à partir de 1972, elle se réduit et continue à décroître jusqu’en 1980 où la capacité est réduite à 50 lits, pour suivre une instruction du Ministère.
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En '''1984''', le mardi 3 avril, un violent incendie ravage en grande partie la toiture de l'édifice, les occupants étant en vacances, aucun blessé n'est a déplorer.
  
 
Une antenne du Foyer ouvre dans le Centre Hospitalier de Niort en 1989 et celle de St Maixent en 2004.
 
Une antenne du Foyer ouvre dans le Centre Hospitalier de Niort en 1989 et celle de St Maixent en 2004.
  
 
En 1993, ouverture de la pouponnière familiale qui en 2007 laisse place à la création du service d’accueil familial, pour un accueil des enfants âgés de 0 à 18 ans.
 
En 1993, ouverture de la pouponnière familiale qui en 2007 laisse place à la création du service d’accueil familial, pour un accueil des enfants âgés de 0 à 18 ans.
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En 2004, à la demande du département, une structure d’accueil des femmes victimes de violence se crée également au Château.
 
En 2004, à la demande du département, une structure d’accueil des femmes victimes de violence se crée également au Château.
  
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*« Les enfants qui doivent quitter leur famille trouvent un havre pour « poser leur valise ». (Deux-Sèvres Magazine, janvier 1994)
 
*« Les enfants qui doivent quitter leur famille trouvent un havre pour « poser leur valise ». (Deux-Sèvres Magazine, janvier 1994)
 
[[Fichier:Vente Tiffardiere 1782.jpg|300px|right|thumb|Vente du domaine de la Tiffardière ('''Juillet 1782''', Affiches du Poitou.)]]
 
[[Fichier:Vente Tiffardiere 1782.jpg|300px|right|thumb|Vente du domaine de la Tiffardière ('''Juillet 1782''', Affiches du Poitou.)]]
==Histoire de cette demeure :==
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==Histoire de cette demeure==
 
Cet établissement, chargé d’histoire, garde un certain prestige mais a perdu une grande partie de ce qui faisait sa splendeur. Il ne reste qu’une tour percée de meurtrières, la fuie, et les armoiries de Chevallereau de Boisragon ancien seigneur de la Tiffardière au XV° siècle.
 
Cet établissement, chargé d’histoire, garde un certain prestige mais a perdu une grande partie de ce qui faisait sa splendeur. Il ne reste qu’une tour percée de meurtrières, la fuie, et les armoiries de Chevallereau de Boisragon ancien seigneur de la Tiffardière au XV° siècle.
  
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Les Chevaleau conservèrent le domaine de la Tiffardière jusqu'au milieu du XVIIe siècle.
 
Les Chevaleau conservèrent le domaine de la Tiffardière jusqu'au milieu du XVIIe siècle.
Le 23 mai 1783, il est acheté par le Comte Gabriel-Jean-Simon Berthelin de Montbrun, chevalier, seigneur d'Aiffres, de Montmartin, Coulon etc... pour une somme de 110 000 livres à Messire François-Isaac Delacropte, écuyer, seigneur, marquis de Saint Abre, et dame Maris-Françoise-Thècle-Laurens Degorse son épouse, Marguerite Garnier, veuve de Henri-Joseph Delacropte de Saint-Abre, Olivier de Goret, seigneur de Juyers et sa nièce Marie de Goret, héritiers de Messire Olivier Garnier, écuyer, seigneur de Fontanon et de dame Laval, son épouse.
 
  
L’ensemble contient entre autre: des cours, jardin, fruitière, ouches, fuie, four banal et pré clôture…
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Le 23 mai 1783, il est acheté par le Comte Gabriel-Jean-Simon Berthelin de Montbrun, chevalier, seigneur d'Aiffres, de Montmartin, Coulon etc... pour une somme de 110 000 livres à Messire François-Isaac Delacropte, écuyer, seigneur, marquis de Saint Abre, et dame Maris-Françoise-Thècle-Laurens Degorse son épouse, Marguerite Garnier, veuve de Henri-Joseph Delacropte de Saint-Abre, Olivier de Goret, seigneur de Juyers et sa nièce Marie de Goret, héritiers de Messire Olivier Garnier, écuyer, seigneur de Fontanon et de dame Laval, son épouse.
  
Le comte Gabriel-Jean Bertelin de Montbrun transmit son château à sa fille, Marie-Agathe, épouse du Comte Emmanuel-Armand-Jean de Saint-Hermine. (Voir Chapelle funéraire)
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L’ensemble contient entre autre: des cours, jardin, fruitière, ouches, fuie, four banal et pré clôture… (voir photo : vente du domaine).
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Le comte Gabriel-Jean Bertelin de Montbrun transmit son château à sa fille, Marie-Agathe, épouse du Comte Emmanuel-Armand-Jean de Saint-Hermine. (Voir photo Chapelle funéraire)
  
 
Celui-ci fit détruire l’ancien château en 1820, en ne conservant qu’une tour et la fuie (le pigeonnier).
 
Celui-ci fit détruire l’ancien château en 1820, en ne conservant qu’une tour et la fuie (le pigeonnier).
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Il fit construire de 1819 à 1823 un modeste château. Un édifice de plan rectangulaire d'une grande sobriété.
 
Il fit construire de 1819 à 1823 un modeste château. Un édifice de plan rectangulaire d'une grande sobriété.
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Ce sont les restes de ce château que nous pouvons voir actuellement.
 
Ce sont les restes de ce château que nous pouvons voir actuellement.
  
Le comte Emmanuel Armand Jean de Sainte-Hermine transmet la Tiffardière à l’une de ses filles : Zoé Angélique, épouse de M. Pierre Bodet de Lafenestre. À la mort de celle-ci, la propriété revint à Marie Anna épouse du baron Sylvain Petiet.  
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Le comte Emmanuel Armand Jean de Sainte-Hermine transmet la Tiffardière à l’une de ses filles : Zoé Angélique, épouse de M. Pierre Bodet de Lafenestre.  
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À la mort de celle-ci, la propriété revint à Marie Anna épouse du baron Sylvain Petiet.  
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Le petit fils de celui-ci : le baron Henri Pétiet vendit le domaine le 2 août 1907 à Mr et Mme Lévesque. (1911 Recensement).
 
Le petit fils de celui-ci : le baron Henri Pétiet vendit le domaine le 2 août 1907 à Mr et Mme Lévesque. (1911 Recensement).
Roger Levesque attribue le château à sa fille, Mme Monnier.
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C'est en 1959 qu'elle vend le château et ses dépendances au département.
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Roger Levesque (1864-1943) attribue le château à sa fille, Mme Monnier.
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Ainsi, la Tiffardière, avant l'ère moderne a eu une destination guerrière.
 
Ainsi, la Tiffardière, avant l'ère moderne a eu une destination guerrière.
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Le souvenir des Chevaleau subsiste sur une pierre sculptée à leurs armes accostées de deux salamandres au-dessous d'une porte du château.
 
Le souvenir des Chevaleau subsiste sur une pierre sculptée à leurs armes accostées de deux salamandres au-dessous d'une porte du château.
 
[[Fichier:Chapelle St Liguaire.jpg|300px|right|thumb|Chapelle Funéraire de Saint-Hermine (Saint-Liguaire).]]
 
[[Fichier:Chapelle St Liguaire.jpg|300px|right|thumb|Chapelle Funéraire de Saint-Hermine (Saint-Liguaire).]]
 
[[Fichier:E J A B de St Hermine.jpg|200px|right|thumb|Comte Emmanuel Armand Jean de Sainte-Hermine (Portrait).]]
 
[[Fichier:E J A B de St Hermine.jpg|200px|right|thumb|Comte Emmanuel Armand Jean de Sainte-Hermine (Portrait).]]
==Chapelle Funéraire :==
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==Chapelle Funéraire==
 
Une chapelle érigée dans le cimetière de Saint-Liguaire domine la Sèvre.
 
Une chapelle érigée dans le cimetière de Saint-Liguaire domine la Sèvre.
 
On peut lire sur une plaque de marbre :
 
On peut lire sur une plaque de marbre :
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Plusieurs autres plaques indiquent les noms, qualités et distinctions des membres de la famille d’Armand de Saint-Hermine.
 
Plusieurs autres plaques indiquent les noms, qualités et distinctions des membres de la famille d’Armand de Saint-Hermine.
  
'''Emmanuel-Armand-Jean-Bénédicte de Saint-Hermine''' est né le 19 décembre 1770, il décède à Niort le 18 mars 1950, rue du Soleil.
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'''[[Maires de Saint-Liguaire de 1789 à 1971|Emmanuel-Armand-Jean-Bénédicte de Saint-Hermine]]''' est né le 19 décembre 1770, il décède à Niort le 18 mars 1850, rue du Soleil.
  
 
Il fut en autre lieutenant dans la garde de Louis XVI.
 
Il fut en autre lieutenant dans la garde de Louis XVI.
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*Marie-Anne : elle épousa Sylvain Petiet, ancien chef d'escadron, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis.
 
*Marie-Anne : elle épousa Sylvain Petiet, ancien chef d'escadron, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis.
 
*Pierre-Helie-Madeleine : il épousa Catherine-Emilie Hugueneau. En 1836, sur le Recensement de Saint-Liguaire, ils résident à la Tiffardière.
 
*Pierre-Helie-Madeleine : il épousa Catherine-Emilie Hugueneau. En 1836, sur le Recensement de Saint-Liguaire, ils résident à la Tiffardière.
==Remarques :==
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==Remarques==
 
Lors de notre visite nous avons pu mesurer l'emplacement stratégique du lieu, qui domine la Sèvre, admirer la seule tour qui subsiste.
 
Lors de notre visite nous avons pu mesurer l'emplacement stratégique du lieu, qui domine la Sèvre, admirer la seule tour qui subsiste.
 
Les traces du passé prestigieux se mesure à l'entrée, par les deux piliers majestueux de la porte d'entrée , ainsi que par les boiseries et certains meubles du XIXè dans le bâtiment d'accueil, mais aussi le jet d'eau dans la cour principale rappelant les belles soirées mondaines.
 
Les traces du passé prestigieux se mesure à l'entrée, par les deux piliers majestueux de la porte d'entrée , ainsi que par les boiseries et certains meubles du XIXè dans le bâtiment d'accueil, mais aussi le jet d'eau dans la cour principale rappelant les belles soirées mondaines.
  
 
'''Des travaux d’aménagement ont été nécessaires pour permettre son ouverture.'''
 
'''Des travaux d’aménagement ont été nécessaires pour permettre son ouverture.'''
==Sources :==
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==Sources==
 
*Projet d’établissement 2013/2018.
 
*Projet d’établissement 2013/2018.
*Article Nouvelle République du 23 septembre 1959.
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*Article Nouvelle République de novembre 1958 et du 23 septembre 1959.
 
*Visite de l'établissement par Yann Orven, Chef de Service.
 
*Visite de l'établissement par Yann Orven, Chef de Service.
 
*Dossier de Mme Michèle Baudouin (Nous remercions Mme Michèle Baudouin pour son travail.)
 
*Dossier de Mme Michèle Baudouin (Nous remercions Mme Michèle Baudouin pour son travail.)
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*Affiches du Poitou 1782.
 
*Affiches du Poitou 1782.
 
*Saint-Liguaire. "Notes du temps passé de Emile Breuillac-Layde".
 
*Saint-Liguaire. "Notes du temps passé de Emile Breuillac-Layde".
 
 
 
 
 

Version du 20 novembre 2021 à 10:06

Château de la Tiffardière.
Château de la Tiffardière.
Article de 1958.(Cliquer sur photo pour agrandir)
NR 1959, Vente du Château.(Cliquer sur photo pour agrandir)
Château d'eau de la Tiffardière.

La Maison Départementale de l’Enfance

Le domaine du Château de la Tiffardière est la propriété du département des Deux-Sèvres.

C’est aujourd’hui, la Maison Départementale de l’Enfance, elle a pour missions, l’accueil, l’évaluation et l’orientation  :

  • de « mineurs ne pouvant provisoirement être maintenus dans leur milieu de vie habituel » (code de l’action sociale et des familles, article 222-5).
  • de femmes enceintes et les mères isolées avec leurs enfants de moins de trois ans qui ont besoin d’un soutien matériel et psychologique » (CASSF, article 222-4).

Ses missions s’inscrivent dans le cadre de la protection de l’enfant par :

  • L’accueil d’urgence, y compris hors premier accueil.
  • L’accueil et l’hébergement des enfants confiés au service.
  • L’observation du jeune et l’évaluation de la situation de la personne accueillie.
  • La proposition et l’accompagnement d’orientation des personnes.

Au travers de ses missions quotidiennes, la Maison de l’enfance contribue directement à l’accompagnement des générations futures et joue un rôle clé dans la préservation du lien social. Le premier accueil, l’évaluation et l’orientation sont des moments privilégiés au cours desquels l’accompagnement de l’enfant est construit à partir de son projet, en lien avec les familles et l’ensemble des acteurs concernés.

Ce Foyer a ouvert ses portes en janvier 1962.

La direction départementale de la population est intervenue auprès du Ministère de la Santé Publique et de la Population pour acter l’achat d’un domaine au Château de la Tiffardière, appartenant à Pierre Monnier, dans le quartier de Saint-Liguaire afin d’y installer un foyer de l’enfance « destiné à remplacer l’actuel foyer, assez peu accueillant, du Centre hospitalier de Niort ».

L’acquisition se réalise le 29 décembre 1959 pour le prix de 15 000 000F. Aucune autre solution ne pouvait être plus économique malgré l'importance des travaux d'aménagement à y effectuer.

Au départ, il accueille sur quatre groupes les enfants en âge de marcher jusqu’à l'âge de 14 ans pour les garçons et jusqu’à la majorité pour les filles (21 ans).

Il y a un groupe jardin d’enfants mixte (32 lits), deux groupes scolaires (un filles, un garçons) de 6 à 14 ans (17 lits chacun) et un groupe d’école ménagère pour les filles (14 lits.

L’activité s’accentue au départ puis, à partir de 1972, elle se réduit et continue à décroître jusqu’en 1980 où la capacité est réduite à 50 lits, pour suivre une instruction du Ministère.

En 1984, le mardi 3 avril, un violent incendie ravage en grande partie la toiture de l'édifice, les occupants étant en vacances, aucun blessé n'est a déplorer.

Une antenne du Foyer ouvre dans le Centre Hospitalier de Niort en 1989 et celle de St Maixent en 2004.

En 1993, ouverture de la pouponnière familiale qui en 2007 laisse place à la création du service d’accueil familial, pour un accueil des enfants âgés de 0 à 18 ans.

En 2004, à la demande du département, une structure d’accueil des femmes victimes de violence se crée également au Château.

Au fil des années les professionnels ont compris la nécessité d’avoir plutôt des petites structures afin de conserver un côté plus familial. Cependant, l’accueil perdure au Château.

L’organisation de la Maison de l’enfance en 2017:

Elle est organisée en service répartis sur le territoire des Deux-Sèvres :

  • 4 services à Niort-Tiffardière (Foyer 1, SAME (1), SAF) plus le service administratif de la MDE,
  • 1 service dans Niort (Foyer des adolescents),
  • 1 service à Saint-Maixent-L'Ecole,
  • 2 services à Thouars (Foyer et SAF).

-Chaque service d'accompagnement éducatif est sous l'autorité d'un cadre socio-éducatif et le service administratif doit être sous l'autorité d'un attaché d'administration hospitalière. La Maison de l'Enfance est conduite par un directeur.

(1) SAME (Service Accueil Mère Enfant) est délocalisé au Clou Bouchet 22, rue Joseph CUGNOT depuis septembre 2016.

Dans chacun des services, l'accompagnement éducatif est effectué par des agents formés à ce métier et tous diplômés :

  • Éducateurs spécialisés, moniteurs-éducateurs, éducateurs de jeunes enfants, conseillères en économie sociale et familiale...Ils sont en moyenne 7 par structure.
  • Chaque service bénéficie de l'apport de psychologues ce qui représente 4 psychologues ainsi que des maîtres ou maîtresses de maison pour gérer tous les aspects de la vie quotidienne et des veilleurs de nuit.

En 2017, il y a 11 maîtresses de maison et 14 veilleurs.

La Maison départementale de l'Enfance est au cœur d'un réseau de partenaires car l'accompagnement des personnes est parfois complexe, des problématiques nécessitent une complémentarité de compétences.

L'éducateur référent joue un une place centrale dans le réseau d'acteurs qui gravitent autour de la situation de la personne. Il centralise les informations, rend compte et rencontre régulièrement les différents partenaires afin d'enrichir ses éléments d'observation et assurer la cohérence de la prise en charge de la personne et de son projet.

Il s'agit de restaurer le lien du jeune avec ses parents.

  • « Tout est fait pour redonner un sens à une existence et atténuer une souffrance ».
  • « Les enfants qui doivent quitter leur famille trouvent un havre pour « poser leur valise ». (Deux-Sèvres Magazine, janvier 1994)
Vente du domaine de la Tiffardière (Juillet 1782, Affiches du Poitou.)

Histoire de cette demeure

Cet établissement, chargé d’histoire, garde un certain prestige mais a perdu une grande partie de ce qui faisait sa splendeur. Il ne reste qu’une tour percée de meurtrières, la fuie, et les armoiries de Chevallereau de Boisragon ancien seigneur de la Tiffardière au XV° siècle.

La Tiffardière prend son origine à l'époque des Romains selon la théorie émise par Alfred Richard.

Au IIIe, puis au IVe, des camps furent établis par les Romains sur les côtes et les embouchures des fleuves dans le but d'arrêter les incursions des pirates Saxons, puis à la suite de la révolte des Bagaudes, afin d'assurer la sécurité du pays. Le Poitou reçut des garnisons formées de Sarmates et de Taïphales amenées d'Asie. La Tiffardière vient des Taïphales, car les lieux qu'ils occupèrent prirent leur nom. C'est à partir de ce lieu « La Tiffardière » que s'est formé le village de St-Liguaire.

Le Château qui le constituait avait été construit sur une colline qui domine la Sèvre. Sa position devait au Moyen-Âge contrôler les passages sur la Sèvre. La seigneurie de la Tiffardière est mentionnée dès 1260. Il était tenue au milieu du XVe siècle par Jean Chevaleau écuyer, seigneur de Boisragon et la Tiffardière. Il avait épousé Jeanne Rogre.

A la fin du XVIe siècle la Tiffardière était aux mains de Jean, écuyer, seigneur de Boisragon et la Tiffardière, arrière-petit-fils du précédent. Capitaine huguenot et gouverneur de Saint-Maixent, il défendit cette ville en 1587 contre le duc de Joyeuse.

Les Chevaleau conservèrent le domaine de la Tiffardière jusqu'au milieu du XVIIe siècle.

Le 23 mai 1783, il est acheté par le Comte Gabriel-Jean-Simon Berthelin de Montbrun, chevalier, seigneur d'Aiffres, de Montmartin, Coulon etc... pour une somme de 110 000 livres à Messire François-Isaac Delacropte, écuyer, seigneur, marquis de Saint Abre, et dame Maris-Françoise-Thècle-Laurens Degorse son épouse, Marguerite Garnier, veuve de Henri-Joseph Delacropte de Saint-Abre, Olivier de Goret, seigneur de Juyers et sa nièce Marie de Goret, héritiers de Messire Olivier Garnier, écuyer, seigneur de Fontanon et de dame Laval, son épouse.

L’ensemble contient entre autre: des cours, jardin, fruitière, ouches, fuie, four banal et pré clôture… (voir photo : vente du domaine).

Le comte Gabriel-Jean Bertelin de Montbrun transmit son château à sa fille, Marie-Agathe, épouse du Comte Emmanuel-Armand-Jean de Saint-Hermine. (Voir photo Chapelle funéraire)

Celui-ci fit détruire l’ancien château en 1820, en ne conservant qu’une tour et la fuie (le pigeonnier).

Il fit construire de 1819 à 1823 un modeste château. Un édifice de plan rectangulaire d'une grande sobriété.

Ce sont les restes de ce château que nous pouvons voir actuellement.

Le comte Emmanuel Armand Jean de Sainte-Hermine transmet la Tiffardière à l’une de ses filles : Zoé Angélique, épouse de M. Pierre Bodet de Lafenestre.

À la mort de celle-ci, la propriété revint à Marie Anna épouse du baron Sylvain Petiet.

Le petit fils de celui-ci : le baron Henri Pétiet vendit le domaine le 2 août 1907 à Mr et Mme Lévesque. (1911 Recensement).

Roger Levesque (1864-1943) attribue le château à sa fille, Mme Monnier.

C'est en 1959 qu'elle vend le château et ses dépendances au département.

Ainsi, la Tiffardière, avant l'ère moderne a eu une destination guerrière.

Le souvenir des Chevaleau subsiste sur une pierre sculptée à leurs armes accostées de deux salamandres au-dessous d'une porte du château.

Chapelle Funéraire de Saint-Hermine (Saint-Liguaire).
Comte Emmanuel Armand Jean de Sainte-Hermine (Portrait).

Chapelle Funéraire

Une chapelle érigée dans le cimetière de Saint-Liguaire domine la Sèvre. On peut lire sur une plaque de marbre :

  • "L’entretien de cette chapelle doit être faite par la commune de St-Liguaire en vertu du legs du Baron Henri PETIER. Novembre 1925."

Plusieurs autres plaques indiquent les noms, qualités et distinctions des membres de la famille d’Armand de Saint-Hermine.

Emmanuel-Armand-Jean-Bénédicte de Saint-Hermine est né le 19 décembre 1770, il décède à Niort le 18 mars 1850, rue du Soleil.

Il fut en autre lieutenant dans la garde de Louis XVI.

Revenu à Niort, il est nommé maire en 1818 puis préfet de la Vendée en 1830 et préfet de l’Allier en 1834.

Il œuvra pour le projet de réalisation de la distribution des eaux du Vivier dans la ville de Niort.

De son union avec Marie-Agathe Berthelin de Montbrun, ils eurent 4 enfants :

  • Zoé-Angélique : elle épousa Pierre-Constant-Léonor Bodet de la Fenestre, ancien officier d'état-major.
  • Herminie : elle épousa en premières noces Charles-Henri-Edouard, comte de Mannoury puis en seconde noce, en 1832 à Saint-Liguaire, Jacques Emile Destremau.
  • Marie-Anne : elle épousa Sylvain Petiet, ancien chef d'escadron, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis.
  • Pierre-Helie-Madeleine : il épousa Catherine-Emilie Hugueneau. En 1836, sur le Recensement de Saint-Liguaire, ils résident à la Tiffardière.

Remarques

Lors de notre visite nous avons pu mesurer l'emplacement stratégique du lieu, qui domine la Sèvre, admirer la seule tour qui subsiste. Les traces du passé prestigieux se mesure à l'entrée, par les deux piliers majestueux de la porte d'entrée , ainsi que par les boiseries et certains meubles du XIXè dans le bâtiment d'accueil, mais aussi le jet d'eau dans la cour principale rappelant les belles soirées mondaines.

Des travaux d’aménagement ont été nécessaires pour permettre son ouverture.

Sources

  • Projet d’établissement 2013/2018.
  • Article Nouvelle République de novembre 1958 et du 23 septembre 1959.
  • Visite de l'établissement par Yann Orven, Chef de Service.
  • Dossier de Mme Michèle Baudouin (Nous remercions Mme Michèle Baudouin pour son travail.)
  • Deux-Sèvres Magazine janvier 1994.
  • Affiches du Poitou 1782.
  • Saint-Liguaire. "Notes du temps passé de Emile Breuillac-Layde".