Arbres marquants de Niort (Exemples)

De WikiNiort


Article en construction 8 novembre 2022

4 Cyprès chauves en automne (photo 2017).

Cyprès chauves

Quatre arbres remarquables, sans doute bi-centenaires, sont situés à l'entrée du pont du Moulin d’Âne à Surimeau. (voir photo).

Ces arbres sont des rares conifères qui perdent leur aiguilles en automne, ce sont des " cyprès chauves ".

En 1906, Henri Gelin décrivait ainsi ces arbres (Voir photo vignette) :

" Près de Surimeau, la passerelle du moulin d'Anne s'appuie, sur la rive droite de la Sèvre, contre un petit îlot marécageux.
Un groupe d'une demi-douzaine de taxodiers (Cyprès chauves) flanque la culée de cette passerelle, formant, en été, au-dessus du chemin qui mène à Sainte-Pezenne, un élégant berceau de verdure. "

En 2022, leur taille atteint une hauteur de 30 mètres environ.

Un autre cyprès chauve, de même taille, se trouve sur le " petit chemin blanc ", longeant la Sèvre, près du quai de Belle Île, rive gauche.
Platanes de la Roussille (Photo 2022).

Platanes

  • Platanes à Sainte-Pezenne :
Au bord de la Sèvre, près de la Fontaine des Amourettes on découvre deux magnifiques platanes communs bicentenaires.
La particularité des ces platanes est d'avoir développé, pour chacun d'entre eux, une énorme branche à l'horizontale se prolongeant jusqu'au centre de la rivière.
La circonférence de ces arbres, à un mètre du sol, atteint plus de 5 mètres (Voir photo).
Le Conseil municipal décida de la séance du 24 avril 1866 de la plantation des platanes au bas de la Brèche.
Ce sont les seuls arbres survivants, pour les plus imposants, plantés à cette époque sur la Brèche.
En 2022, les platanes les plus anciens ont donc plus de 150 ans…
  • Platanes à Saint-Liguaire, à la Roussille :
Un alignement de 27 platanes centenaires bordent le Chemin du IIIe millénaires, ancien chemin de halage après l’écluse de la Roussille (Voir photo).
La prairie qui jouxte cet alignement fut le lieu de Kermesse et autre Fête de la Saint-Jean.
Arbres de la Place du Port, à gauche la cheminée du moulin du Roc. (Début XXe).

Arbres de la Place du Port

Après la construction des Ponts Main et le comblement de l’ancien Port, on planta des arbres dans le nouvel espace en 1868 (Voir photo).
En 2022, quelques-uns de cette époque sont encore visibles.

Les chênes de l’allée d’entrée au château de Burbaillon

Une allée bordée de chênes part de la rue de la Mineraie et rejoint la rue d'Antes à l'entrée du Parc (Voir photo).

Rue de Strasbourg

La première partie de la rue de Strasbourg est plantée d'arbres, cela vient d'un donateur : Jean-Paul Martin, en 1835 :
" Ce terrain - selon les vœux du donateur - doit permettre de réaliser une large rue d’une vingtaine de pieds et de planter cette rue de deux rangs d’arbres placés à quatre mètres des maisons ou clôtures."
En 1894, abattage des arbres de la rue du 24 Février..

Arbres abattus en ville en 1894

La presse de 1894 se fait l'écho du total déboisement de la rue du 24 Février.

Cet état de fait semble demandé par les riverains peu soucieux de l'apport esthétique d'une telle allée boisée en pleine ville... (Voir photo).

Arbres abattus en ville en 1939

Au conseil municipal du 14 mars 1939, Louis Joubert, conseiller municipal, déplorait que l'on ait abattu les arbres qui bordaient l'avenue de Limoges et l'avenue de Verdun.

Les raisons invoquées par la nécessité de cet abattage furent :

-la vieillesse des arbres,
-la faible distance de ceux-ci avec les habitations,
-les racines qui soulevaient les trottoirs.

Chêne disparu à Saint-Liguaire

Classé en 1906, le Chêne classé à Saint-Liguaire fut rasé en 1974.
Ce vieil arbre, au moins bicentenaire, situé à la hauteur de la ferme de La Plante, n'a pas survécu aux nécessités des promoteurs...
Notes de 1845 sur les arbres de la route de la Rochelle, sortie de Niort.

Plantation aux bords des routes royales puis impériales

La pratique de planter des arbres aux bords des voies françaises remonte au moins au XVIIe siècle, avec une origine législative et administrative claire.
En 1669, l’ordonnance de Colbert sur les Eaux et Forêts a instauré une politique de reboisement et de plantation d’arbres le long des routes pour des raisons économiques, sanitaires et de sécurité.
Au XVIIIe siècle, cette pratique s’est renforcée, notamment avec l’ordonnance de 1720 qui imposait aux propriétaires riverains de planter des arbres le long des routes royales.
La loi du 9 ventôse an XIII (28 février 1806) sous le régime napoléonien, rendait cette obligation de planter des arbres plus systématique et contraignantes.
La législation de cette période imposait aux particuliers et aux collectivités de planter des arbres pour stabiliser, embellir et délimiter les voies publiques.
Napoléon souhaitait protéger ses armées de la chaleur et du soleil lorsqu'elles se déplaçaient en campagnes.
Avant 1845, dans les Deux-Sèvres, sur la route de la Rochelle au-delà de Niort, les riverains avaient planté des arbres, selon l’ancien système, sur leur propriété.
En 1845, le Conseil général des Deux-Sèvres autorise les propriétaires riverains à replanter sur le sol de la route de la Rochelle puisqu’elle présente une largeur suffisante. (Voir photo).
Les propriétaires de ces arbres qui avaient à souffrir de leurs ombres et de leurs racines, n’ont pas hésité à faire les frais d’une plantation sur le sol de la route.
Certains platanes sont particulièrement abondant de nos jours le long des routes de la France, où beaucoup datent des guerres napoléoniennes.
Ce sont peut-être encore quelques uns de ces arbres datant de 1845 qui sont implantés sur la route de la Rochelle, à la sortie de Niort, même si beaucoup ont été remplacés.
(1) Une Route impériale reliait Paris à La Rochelle via Tours et Niort.

Sources

  • Mémorial de l'ouest (1845, 1894, 1906)
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel DALLET.
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