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Calvaires sur le quartier de Sainte-Pezenne

De WikiNiort
Calvaire du Chemin de la Mariée.
Calvaire, route de Coulonges (avec repère).
Calvaire de la rue de l’Hometrou (1951).

Calvaire, monuments de la foi catholique

Ces calvaires, " Petits monuments de la foi ", témoignent de la vivacité de la foi de nos prédécesseurs.

On les croise sans les regarder, on les regarde sans les voir et pourtant, ils imprègnent le paysage et rappellent la foi profonde des anciens.

La coutume, d'élever des croix, remonte au IVe siècle. Ces croix représentent une étonnante signalétique religieuse.

Elles sont là pour exercer un rôle de guide et de protection. Il en existe de différentes sortes.

Ces calvaires témoignent de l'acte de foi de la communauté. Ils étaient placés dans des lieux symboliques, lieu de rappel de la foi et étaient construits pour s'attirer les bonnes grâces de dieu ou pour se protéger du mauvais sort.

Exemple : les croix avec des extrémités arrondies étaient là pour protéger de la peste.

Le calvaire de la Grand croix, route de Coulonges, semble être de ce type mais, est-ce pour cela qu'il a été édifié ?

Les croix de chemin, comme pour deux d'entre elles, étaient là pour servir de guide.

Sur le quartier de Sainte-Pezenne, on en dénombre deux, mais au préalable, il y en avait au moins trois. Elles sont intéressantes car aucune n'est semblable.

Situation géographique des trois calvaires, visibles aujourd’hui, à Sainte-Pezenne

-Deux se situent au croisement de chemins :

- L'une se trouve en bas du chemin de la mariée, au lieu dit Vigneau, à l'une des entrées de l'ancien village,
- l'autre est située à l’intersection de la Route de Coulonges et de la rue de la Routière, au carrefour « Grand Croix ».

Ces deux croix sont sur le domaine public. Elles sont simples, en calcaire, de forme géométrique. Toutes deux placées sur un socle bâti en moellon, ce qui signifie qu'elles sont plus récentes, très certainement du XIXè siècle.

Il est difficile de retrouver la trace de l'édification de ces deux calvaires. Cependant, nous avons retrouvé les éléments suivants:

Dans les notes sur Sainte-Pezenne, datant de 1944, Maurice BEGUIN, archiviste des Deux-Sèvres, mentionne ceci : « Il y avait autrefois un certain nombre de calvaires sur Sainte-Pezenne. » Un acte de 1655 mentionne la croix d'Angoulevent.

D'autres mentionnent la Grande Croix et la Croix Courtin, vers le Gros Noyer ; la croix Labour, la croix verte, près Brizeau...

Subsistent encore celles du Vigneau et de la route de Coulonges, donc il s'agit bien des deux croix que nous avons recensées.

En ce qui concerne la croix de la route de Coulonges, nous retrouvons également sa trace dans deux des délibérations du Conseil Municipal de Sainte-Pezenne :

- celle du 29 mai 1850 qui mentionne la vente de terrains au niveau du carrefour précise que :
...« celui qui est occupé par la croix, ce dernier se rattache à des souvenirs religieux ne pouvant être aliéné sous aucun prétexte »,
-celle du 9 mars 1851, pour le déplacement de la croix et pour l'amélioration de la circulation de la route départementale n°1 de Niort-Bressuire :
...« La croix doit être déplacée par l'administration des Ponts et Chaussées sur le placiste situé au point F indiqué dans le plan des lieux ».

Nous avons également retrouvé un courrier de Mr Chasseau, cantonnier à Croizette, au maire de Ste-Pezenne du 5 février 1843 envisageant d'acquérir un terrain où se trouve la croix « Latière. »

Remarque : le calvaire de la route de Coulonges possède un repère, face nord, noté  : " URBANISNE ", dont la partie centrale a disparue.

-Le troisième calvaire est une Croix Mémoriale :

La croix est réalisée en fer forgé, elle se situe dans l'ancien bourg, rue de l'Hometrou, près de l’Impasse Nicolas Poussin.

Cette dernière est datée de 1951, ce qui correspond à l'année du jubilé universel de l'année de la messe.

Cette croix a remplacé une croix de bois, elle fut enlevée en présence de M. Maurice Béguin.

Cette année (1951), ouverte dans les diocèses, comprenait trois phases :

1-une phase d'étude dans toutes les paroisses, les communautés religieuses etc...,
2-une session d'étude au mois de septembre 1951, sous la direction du Révérend Père Roquet du centre pastoral liturgique pour le Poitou-Charentes.
3-des réalisations concrètes marquant cet événement, devaient avoir lieu dans les paroisses à partir d'octobre 1951.

Sources

  • Archives de l'Évêché de Poitiers
  • Archives départementales 79
  • Archives municipales de Niort: Délibérations du Conseil municipal de Sainte-Pezenne.
  • Fascicule de 1944 de Maurice BEGUIN, archiviste des Deux-Sèvres.
  • Livre: « Croix de chemin : au carrefour des croyances ».1995. Alain CHAIGNON.