Chaisier (Ancien métier niortais)

Article en construction : 19 janvier 2025

Chaisier : Arthur Ernest Banlier

Entreprise artisanale Banlier après 1911. Arthur Ernest Banlier (1888-1943) pose à l’extrême droite.

Cette entreprise artisanale fut créée par Arthur Ernest Banlier (1888-1943) en collaboration avec Armand Daguenet (1869-1914).

Arthur Ernest Banlier né en 1888, est fils d’un menuisier originaire de Parthenay.

Il épouse, en 1910, Marguerite et s’installe à Niort rue Basse.

Ils ont trois fils : Arthur (1910-2002), René (1911-1993), Paul (1924-1992).

Armand Daguenet né en 1870 à la Ferté-Bernard dans la Sarthe se marie à la Rochelle en 1898, à cette date, il est chaisier.

En 1910, Arthur Ernest Banlier réside au N°11 de la rue Basse, avec Armand Daguenet, chaisiers et tourneurs sur bois.

En 1911, Arthur Ernest Banlier et Armand Daguenet installent leur atelier au N°15 rue des Piques (Avenue de Verdun depuis 1921).

Armand Daguenet décède en 1914, âgé de 45 ans.

Dans les années 1930, l’entreprise Banlier, fabriquant de chaises, installe son usine dans l’ancien Moulin du Milieu.

Cette dernière activité s’arrêtera pour Arthur (Fils aîné) en 1964 par expropriation de l’entreprise par la ville.

L’activité de chaisier a continué après 1964 au 15 bis Avenue de Verdun avec Paul Banlier, né en 1924, fils cadet d’Arthur Ernest Banlier.

L’atelier de chaisier est transféré en 1971 à Charconnay de Saint Symphorien en créant une Société de fait avec son fils, Jean Michel et complété par une production de meubles.

• Annexe : Jean-Yves Banlier décrit avec nostalgie la fin du Moulin du Milieu exploité par son grand-père (Voir lien ci-dessous) :

►Fin du Moulin du Milieu.

Note sur les personnages de la photo

Cette photo est prise devant le N°15 rue des Piques (Avenue de Verdun depuis 1921) après 1911.

Arthur Ernest Banlier (1888-1943) est présent sur la photo à l’extrême droite.

Le troisième à partir de la gauche est Baptiste Chiron (1873-1948), originaire de Vendée, il fait partie de cette équipe.

En 1899, lors de son mariage, Baptiste Chiron est chaisier à la Châtaigneraie en Vendée.

En 1921, il est recensé comme chaisier travaillant dans l’entreprise Banlier.

Information sur Entreprise de chaisier, située au 15, rue de la Gare.

Autres chaisiers à Niort

En 1926, Marcel Vaslier (1877-1935) est chaisier au 15, rue de la gare, associé avec son épouse Alida Landriau (1872-1930).

Il est remplacé par André Charron (1905-1937) chaisier, associé avec son épouse Marcelle Raud (1909-1976).

En 1946, au 15, rue de la Gare, c’est Léonce Charrier (1899-1994) qui fabrique des chaises avec Valentine son épouse, pailleuse, et Pierre leur fils (1922-2011).

Jean Veillet (1820-1896) pose pour une carte postale (avant 1896) tenant une chaise.

Technique de fabrication des chaises

Les chaisiers de Niort au 19ème siècle étaient des artisans spécialisés dans la fabrication de chaises en bois.

Leur savoir-faire était transmis de génération en génération, et leur travail a marqué l'économie locale.

Les chaisiers utilisaient principalement du bois de chêne, de hêtre et de noyer, réputés pour leur solidité et leur durabilité.

Le processus de fabrication comprenait plusieurs étapes clés :

• -Sélection du bois : Le choix du bois était crucial pour garantir la qualité et la longévité des chaises.
• -Sciage et façonnage : Les artisans sciaient les pièces de bois aux dimensions souhaitées et les façonnaient à l'aide d'outils manuels tels que des rabots, des ciseaux à bois, des scies et des tours à bois.
• -Assemblage : Les différentes pièces étaient assemblées à l'aide de chevilles en bois et de colle, sans utiliser de clous ni de vis, ce qui conférait aux chaises une grande robustesse.
• -Finition : Les chaises étaient poncées et vernies pour protéger le bois et lui donner un aspect esthétique.

Fabrication des sièges

1– Utilisation de la "motine" :

-La"motine" (Molinia caerulea ou molinie bleue) qui pousse dans le marais est une fibres végétale, comme le jonc ou du rotin.

Elle est utilisée pour le tressage des sièges de chaises solides et confortables, en créant des motifs géométriques sur les sièges de chaises.

Cette technique demande une grande précision et un savoir-faire artisanal.

Les fibres sont humidifiées pour les rendre plus flexibles, puis tressées de manière serrée pour former un siège résistant et durable.

2-Utilisation de la paille :

Le paillage des chaises.

Le paillage des chaises est une autre technique traditionnelle qui utilise de la paille de seigle ou de blé.

La paille est d'abord trempée dans l'eau pour la rendre plus souple, puis elle est enroulée et tressée autour du cadre de la chaise.

Ces techniques artisanales employait un grand nombre de femmes (pailleuse) à Niort et dans ses environs.

Les chaises en "motine" ou en paille étaient très prisées pour leur qualité et leur esthétique le confortable et respirant, idéal pour les climats chauds.

Impact économique sur la fabrication des chaises

Les chaises fabriquées étaient vendues non seulement dans la région, mais aussi dans d'autres parties de la France.

Cette activité artisanale contribuait à l’économie de la ville en générant des emplois et en favorisant le commerce local.

Leur savoir-faire artisanal a laissé une empreinte dans l'histoire de l’artisanat régional et continue d'inspirer les artisans d'aujourd'hui.

Sources

• Archives 79, 72, 17.
• Témoignages Jean-Yves Banlier :

Nous remercions Jean-Yves Banlier pour sa participation.

• Recherches, texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.