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Chaleuil dau Pays Niortais (Association)

De WikiNiort

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logo de l'association.
Groupe : Danseurs du Chaleuil (2017).
Four à pain de Chey en fonctionnement (2017).

Historique de cette association

Cette association (loi 1901) fut créée en 1977. Elle compte actuellement (2017) 150 adhérents, alors qu’elle en a compté préalablement 200.

Le groupe avait débuté sous le nom des Gueurlets (1) du Poitou, grâce à un couple passionné de danses et de musique, Jacqueline et Jean-Claude Robert.

Très rapidement, les membres du Chaleuil (2) se sont séparés du premier groupe afin de rester apolitique et de mener à bien les objectifs qu’ils se sont fixés.

Leur association s’est donnée pour mission de perpétuer les traditions populaires du Poitou et de contribuer à faire connaître l’histoire et les richesses culturelles de notre terroir à travers la danse, le chant, la musique et des scénettes.

Le groupe propose deux costumes : le costume paysan porté dans la région de Niort au XIXe et le costume de ville de Niort de la deuxième moitié du XIXe.

Jacqueline Robert s’occupait de toute la partie musicale, tandis que son mari, Jean-Claude, féru d’histoire et de collectage a permis à l’association de pouvoir réunir des collections très utiles pour développer l’aspect pédagogique de leurs activités.

Laurence Compagnon, professeur d’histoire géographie a relayé Jacqueline Robert et anime ce qui concerne les danses traditionnelles.

Siège social de l’association

  • En 1983, le groupe occupe la ferme de Chizon, grâce à la mise à disposition du bâtiment par Mr Simonnet, directeur de la SMIP.
  • En 1991, Ils ont l’opportunité d’acheter la ferme de Chey, mais la ville de Niort a préempté la ferme car cette dernière se situe au niveau de la troisième source de Niort.

Cependant, la ville a opte pour une mise à disposition gracieuse des bâtiments, laissant le reste des terres pour l’exploitation par un fermier.

Ils sont ainsi restés trois années sans domicile fixe.

  • En 1994, le groupe s’installe définitivement à la ferme communale de Chey.

C’est un très grand plaisir pour le groupe de vivre dans un lieu magnifique, calme et ombragé, tout près de la Sèvre, riche d’une très longue histoire et où Jacqueline Robert retrouve son lieu de naissance.

Aussitôt, l’ensemble des bénévoles de l’association s’est mise au travail pour une remise en état de la ferme ce qui a suscité de nombreux échanges, vifs parfois avec la municipalité.

Chaque potentiel des bénévoles a été sollicité. Tous les corps de métier ont été utiles : menuisiers, électriciens, maçons… pour atteindre la qualité des bâtiments actuels.

C’est ainsi qu’ils ont remis en état le four à bois de la ferme.

L’association est chargée de l’entretien courant de la ferme et paie les impôts qu’implique leur hébergement.

Le Chaleuil perpétue cette fête depuis le début. Un rendez-vous à ne pas manquer chaque mois de septembre.

  • Fête de sons et lumières en 2008 et en 2016.
  • Dont la Fête des 400 ans de la fondation du Québec les 11, 12, 13 juillet 2008 « Niort-Québec, 400 ans d’amitié ».
  • L’anniversaire de cette longue histoire a été mis en scène sous forme de son et lumière avec 70 figurants grâce à Laurence Compagnon.
  • Cette fête est née, suite à la visite inattendue d’une personne dont les ancêtres avaient habité la ferme de Chey.

« Juin 2007. Un homme frappe à la porte de la ferme communale de Chey, siège social du Chaleuil dau pays niortais.

« Ce jour-là, se tenait un atelier parlanjhe » se souvient Philippe Besson, le président.

L’homme se présente avec un léger accent québécois. « Je m’appelle Doris Gobeil, descendant de Jean Gobeil. Je viens voir l’endroit d’où est parti mon ancêtre avec sa femme et ses quatre filles, en 1665 ».

« L’idée d’un spectacle autour de l’histoire de la ferme, classée lieu de mémoire France-Québec, et de Jean Gobeil, le métayer, parti avec toute sa famille pour la Nouvelle France, me trottait dans la tête depuis quelque temps » reconnaît Laurence Compagnon.

Fonctionnement de l’association

Le fonctionnement exige environ 7000 heures de bénévolat par an. L’association est constituée de différentes commissions afin de mener à bien l’ensemble de leurs activités.

  • Commission des fêtes,
  • Commission technique,
  • Commission des finances, entretien de la ferme, montages divers, se réunit pratiquement tous les jours.
  • Commission communication.
Tissage du Chaleil (2017).
Broderie du Chaleuil (2017).

Les activités de l’association 

Manifestations :

Depuis sa création, les membres de l'association ont participé à de nombreuses manifestations :

  • Salon des métiers d’art en 1980 où l’artisanat, les métiers artisanaux sont à l’honneur :
  • Fête de l’accordéon, fête de la laine, fête du pain, vide grenier…
  • Fête du pain : cette première fête du pain a eu lieu en 1983, à la ferme de Chizon.

La fête du pain organisée par le Chaleuil a fait ensuite des émules dans les villages voisins.

  • Feux de la St Jean : cette activité n’a pas pu se poursuivre faute de danseurs, de musiciens et de participants.
  • En 2012 et 2013, l’association a participé à la cueillette des variétés anciennes : blé, orge, seigle, avoine, triticale, égilope, blé dur…,

Ces céréales ont été cultivées par Patrice Fillonneau et son équipe à Coulon en confectionnant des petites gerbes destinées à être exposées à la fête du pain

  • Depuis 2016, Animations à thèmes avec d’autres associations : « Troc plan » avec la société d’horticulture de Niort, « Autono jardin » .
  • Préparez-vous pour le 29 octobre 2017...
  • L’association est Partenaire du marché de Noël depuis l’origine du marché de Noël à Niort.
  • Le groupe est en relation directe avec les producteurs, les membres ont le souci de préserver l’authenticité.

Ateliers d’animations :

  • le mardi : vannerie et tissage,
  • le mercredi : broderie et couture.

Stages :

  • Pour l’apprentissage de la confection des tourteaux fromagers, du farci poitevin, des tourtes de Pâques...
  • Pour la remise en état des coiffes anciennes.
  • Propose des initiations aux pas de base du folklore poitevin.

Mise à disposition de la ferme un mercredi tous les quinze jours :

  • pour le GODS : groupement d’ornithologie des Deux-Sèvres,
  • pour le DSNE : Nature environnement des Deux-Sèvres,
  • L’association met également à disposition tous les outils d’autrefois collectés pour expliquer aux enfants des écoles, l’histoire de leurs ancêtres.
  • Par ailleurs, c’est un lieu très apprécié par de multiples associations ou familles qui peuvent louer l’espace selon les disponibilités.

Réflexions sur les bienfaits de l’association

  • Cette association fait œuvre utile. Elle est le témoignage d’un petit patrimoine rural.
  • Elle permet de faire revivre et de conserver des savoir faire essentiels, de garder la beauté des gestes artisanaux qui ont tendance à disparaître.
  • Elle permet de retrouver nos racines et les gestes ancestraux.
  • Elle nous relie à notre passé ce qui est indispensable pour mieux nous connaître, savoir ce que nous sommes et nous projeter dans l’avenir.

Actuellement, elle s’essouffle car elle a quelques difficultés à recruter, que ce soit des musiciens ou des danseurs. Elle voit son nombre d’adhérents chuté.

Il faut espérer que certains vont se sentir concernés pour éviter que disparaisse cette richesse de notre territoire.

Histoire de la Ferme de Chey

La ferme de Chey a été implantée sur une boucle de la Sèvre Niortaise où l’homme pouvait bénéficier d’eau douce, de terrains de chasse et de pêche et où il pouvait circuler grâce à de nombreux gués.

Il semblerait que la région ait été occupée dés les Gaulois et que des traces subsistent de la période chrétienne dés l’an 500.

La région a connu les différentes invasions qui ont suivi.

Des moines (de l’ordre de St Benoît) ont vécu de 961 à 1789, date de la cessation de leur présence suite à la Révolution française.

Ce sont ces moines qui ont défriché et mis en culture les terrains marécageux et insalubres.

Il semblerait que selon toute vraisemblance, la ferme en dur de Chey a dû voir le jour dans les années 1000, très certainement construite par les « Colliberts » (3).

L’ancêtre Jean Gobeil parti en Amérique :

En 1665, Jean Gobeil (laboureur à charrue à Chey) quitte avec toute sa famille, la ferme de Chey pour s’installer « au Saut de Puce » sur le territoire de Château-Richier en Nouvelle France.

Jean Gobeil est né dans la région de Niort vers 1624, de l’union de Pierre Gobeilet de Catherine Chaigneau de « Ché », lieu dit de St-Liguaire, aujourd’hui mairie annexe de la ville de Niort.

Jean Gobeil épouse à Niort Jeanne Guyer, née vers 1625, fille de Pierre Guyer, maître maréchal et de Gabrielle Roquier de la ville de Niort.

De cette union vont naître quatre filles : Marie en 1655, Françoise en 1656, Marie en 1659 et Marie-Jeanne-Angélique en 1663, puis quatre autres enfants lorsqu’ils seront en Nouvelle France.

Jeanne Guyer décède le 27 avril 1689 et son marie Jean Gobeil, en février 1698 sans laisser de traces dans les registres mortuaires.

L’une des filles du couple, Marie, née à Saint-Liguaire, se marie (à peine 13 ans), avec Robert Vailllancourt (23 ans) le 30 septembre 1668.

La famille de Robert Vailllancourt est originaire de Normandie, Saint-Nicolas d’Aliermont (fils de Robert Vailllancourt et de Jacqueline Papin).

Le nom de Gobeil sera transmis en Amérique par le seul garçon survivant : Barthélemy.

Après le départ des Gobeil, les fermes et métairies deviennent autonomes.

Métairie du Chey

Les anciens métayers deviennent petit à petit des fermiers et, vers 1880/1930 ce sera M. Durant, propriétaire de la ferme proche dite de « Telouze » qui louera la ferme de Chey.

M. Durant pratique alors l’élevage de chevaux au bénéfice des régiments de cavalerie logés à la caserne Du Guesclin, place Chanzy.

  • En 1994, la ville de Niort achète les terrains et les bâtiments.
  • Depuis 2008, la ferme communale de Chey est classée lieu de mémoire avec la Nouvelle France.

Notes

(1) Le gueurlets ou grelet est le nom donné au grillon, insecte des jardins, dans le Poitou

(2) Origine du mot « Chaleuil » Il s’agirait du nom local d’une petite lampe ancienne à huile.

Selon certaines études, ce toponyme apparaît uniquement dans la région du Poitou.

Le groupe a dû choisir cette représentation avec des intentions bien précises.

Ils souhaitent ainsi nous éclairer et garder en eux la flamme de la passion et de l’intérêt, maintenant la connaissance de nos racines.

(3) Les « Colliberts » mot d’origine latine « libet », signifiant libre, peuple vivant dans le marais sauvage de pêche, de cueillette et de chasse.

Sources pour rédiger cet article

  • Entretiens avec André TRIQUET, Président de l’association.
  • Les documents du Chaleuil dau Pays niortais édités pour la fête du pain :

-2008 « Vannerie d’ici et d’ailleurs », -2012 «De Chey à la Nouvelle France », -2013 «Du semis au pain ».

  • Chaleuil dau pays niortais, « Fête du pain 2012 » et « De Chey à la Nouvelle France », documents remis au public lors de la fête du pain.

A partir des recherches de Marie Vaillancourt, descendante de Marie Gobeil

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