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Fred Gouin

De WikiNiort
Stèle visible au cimetière Buhors, ornée de roses.

Biographie simplifiée

Fred Gouin est né en avril 1889 au Mans, mais néanmoins d’origine marseillaise, Fred Gouin connaît le succès à Paris dans les années 20 et 30.

Il enregistre dès 1913 mais son plus grand succès reste Bonsoir Madame La Lune, même s’il a aussi interprété des succès comme La Chanson des Blés d’Or et Ramona.
Amant de Berthe Sylva, une célébrité de l’époque, il connaît une notoriété méritée.
Bien que héros de la chanson romantique, comme pouvaient l’être alors les chanteurs de charme Jean Lumière et Tino Rossi, les cheveux copieusement gominés et le sourire éclatant, le contrat aberrant qu’il signe avec Odéon en 1935 ne lui laisse rien sur les chansons déjà enregistrées et seulement 5% des royalties sur les disques à venir. Dans ces conditions, on a peu de chances de durer !
Fred Gouin chante à Niort en mai 1934.

Biographie simplifiée

Fred Gouin chante à Niort en mai 1934

« Les Niortais ont entendu, les jeudi 24 mai et vendredi 25 mai, dans la Salle de la rue de la Comédie, en supplément du beau programme cinématographique, le chanteur Fred Gouin, qui jouit d’une grande renommée dans le monde.
La meilleure preuve que Fred Gouin possède la faveur du public est qu'on lui a demandé d'enregistrer plus de trois cents chansons sur disques Odéon.
Cette faveur est pleinement justifiée, car le chanteur possède une très belle voix de ténor, qu'il conduit avec autant de goût que de science musicale.
Le timbre en est harmonieux et convient parfaitement à la chanson sentimentale qui est un aimable retour celle qui a précédé les productions actuelles trop souvent brutales, heurtées et presque toutes écrites sur un rythme de danse africaine...
Fred Gouin, dans son vaste répertoire, cultive la jolie fleur bleue et l'idéal et c'est pourquoi il va droit au cœur de ses auditeurs et soulève les applaudissement enthousiastes. »
-"Rose Marie",
-"Rien que nous Deux",
-"Margot reste au village",
-"L’Âme des Roses",
-"Rien qu’une nuit",
-"Les blés d’or",
-"Bonsoir Madame la Lune",
-"Chanson pour Marinette",
-"Envoi des Fleurs",
-"Le Temps des cerises" dont il dira en avoir vendu 300 000 exemplaires de ce disque. etc...
« Fred Gouin est fort bien accompagné au piano, mais parfois à la guitare et, comme il joue fort agréablement, cela ajoute le tendre et mélancolique de certains morceaux.
Le célèbre chanteur s’est fait entendre les jeudi 24 et vendredi 25 mai 1934 (Voir photo).
Il fut chaleureusement applaudi non seulement parce que c'est une vedette, mais aussi parce qu'il sait charmer... »
Georgel (1884-1945), chanteur parisien.

Sa découverte de Niort

Il vient chanter dans la salle de l’Eden en 1934 et se lie alors des amitiés (en particulier avec le propriétaire du restaurant-dancing "La Coupole", beau-frère de l’artiste de cabaret Georgel (1)) qui le ramèneront à Niort sa carrière terminée.
Il se dit alors atteint d’asthme irrémédiable, il quitte alors la scène.
Il crée, en 1936, un restaurant-guinguette au bord de l’eau : Le "Joyeux pêcheur" à Jouy-le-Moutiers dans le Val d'Oise.
Il fut prisonnier entre 1915 et 1919, lors de la première guerre mondiale.
En 1944, convoqué pour le STO, il prend le maquis, ce qui entraîne la ruine de son restaurant.
(1) Georgel se produit les 19 et 20 mars 1927, les 23 et 24 mai 1931 (Voir photo), le 8 octobre 1932 au dancing : le Dixa.
Fred Gouin, en 1955, près de sa bassine à frites (Photo NR).

Son installation à Niort et à Coulon

En 1945, on le retrouve tenant une cabane à frites dans le bas de la Brèche.

Les souvenirs qu’il raconte alors aux collégiens qui sortent des cinémas laisseront des traces dans l’esprit de certains, qui se rappellent de lui avec affection.
Il avait débuté à 11 ans, pour une carrière de plus de 30 ans, en chantant au Faubourg du Temple, avant de connaître le succès à Montmartre.
En 1955, à 66 ans, Fred Gouin vend encore des frites en cornets sur les foires de Niort, Melle, Saint-Jean d’Angely et Parthenay.
Il se déplace avec un fourgon équipé de fourneaux au gaz, amovibles.
L’ancienne vedette de la chanson, après la liquidation du restaurant, s’était installée dans le Marais Poitevin avec son épouse Andrée.

Ses impressions délivrées en 1955, sur la presse régionale :

« Je ne regrette absolument rien, j’ai commencé dans la rue, avec ce bon peuple si sympathique et si franc.
Je termine aussi en vendant des frites au lieu de chansons...
Je ne m’estime pas déchoir. Je souhaite à beaucoup d’être aussi heureux que je le suis, libre et indépendant, en bonne santé avec une petite maison modeste mais bien à soi, qui vaut mieux qu’un grand chez les autres.»
Fred Gouin meurt à Coulon le 18 février 1959. Il est inhumé le 21, en champ commun, au cimetière Buhors de Niort, puis ses restes sont déposés à l’ossuaire communal des Sablières, à la fin des années 60.
Depuis, une stèle de 1,50m, érigée en sa mémoire de " Chanteur de Charme des années 30 " répond à la demande de ses admirateurs venus chercher sa tombe inexistante.
Il eut pour successeur Henri Gachignat surnommé " Le Père la Frite ", qui positionnait sa baraque en face du cinéma " le Rex ", sur la Brèche.
  • Écoutez : chanson " Ramona " enregistrée en 1928, lien ci-contre : Ramona

Source

  • Extraits, avec l'autorisation de l'auteur, de l'ouvrage " Micro Faunes - 30 ans de création musicale en Deux-Sèvres " (Philippe Guillemoteau - Ed. Patrimoines et Médias, 2008)
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1932,1934.
  • Presse régionale 1955, 1962.