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POUVREAU Louis-Auguste (1862-1927)

De WikiNiort

Article en construction décembre 2020

Statue au cimetière Cadet à Niort

À une centaine de mètres de l’entrée du cimetière, côté gauche, une étrange sculpture, de 1,50m de hauteur et de couleur jaune (1), semble défier le temps (Voir photo).

Le personnage, en métal, représente un ange aux ailes ouvertes qui tient, de la main gauche, un flambeau dirigé vers le sol.
Le personnage montre le ciel d’un doigt de la main droite, genou droit à terre...
L’interprétation symbolique semble être celui d’un message positif donné aux terriens, l’ange est l'intermédiaire entre la terre et le ciel...

Cette statue donne l'emplacement de la " Famille Maëgerlin " qui recouvre aussi les noms de Pouvreau et Perrault.

Pour exemple en octobre 1921, Georges Maëgerlin (1851-1921) décédé à Paris, y était inhumé.
(1) Dans les années 1990, la statue était, semble-t-il, de couleur noire.
Statue " Famille Maëgerlin ". (Photo 2020).

Biographie simplifiée de Louis-Auguste Pouvreau

Louis-Auguste Pouvreau est né le 24 novembre 1862 à Coulon.
Son père Louis-Auguste est marchand, sa mère est Marie-Louise Crouzé.
Le 11 août 1890, il épouse Irma Dumesnil à Niort, née à Niort le 13 octobre 1873.
Le père de Irma est Édouard Dumesmil, ébenniste et sa mère est Cécile Maëgerlin, corsetière au 50 et 52 rue Saint-Jean.
Louis-Auguste Pouvreau fut élève l’École normale de Parthenay, il y entre dès l’âge de 16 ans, (Promotion 1878-1881).
Du 1er octobre 1881 au 31 décembre 1885, il est instituteur public dans une école au sud de Niort (école Michelet).
Le 1er janvier 1885, il entre après concours, comme rédacteur à la Préfecture de Niort.
Le 1er avril 1898, il devient chef de division à la Préfecture des Deux-Sèvres.

Il s’occupa en autres, du service des réfugiés dans les Deux-Sèvres (2) et contrôla les œuvres de guerre.

Il fut Chevalier de la Légion d’Honneur (Promotion 1921).
Officier de l’Instruction Publique et Chevalier du Mérite Agricole.
Louis-Auguste Pouvreau décède le 14 Novembre 1927.
Il est inhumé au cimetière cadet de Niort le mercredi 16 novembre 1927, cette statue (Voir photo) domine sa tombe.
M. Louis-Auguste Pouvreau est lié à la famille Maëgerlin par sa belle-mère.
(2) Afin de faire face à la pénurie de main d’œuvre de jeunes gens partis à la guerre en 1914, le gouvernement français fait appel aux étrangers.
Les réfugiés sont en fait, à cette époque, des immigrés venus :
- du Maghreb : Algériens, Marocains, Tunisiens,
- de l'Extrême Orient : Indochinois, Malgaches, mais aussi des Chinois (Voir photo).
Il y avait, selon la Préfecture, 18 000 " réfugiés " en Deux-Sèvres après 1914.
Extrait : Mémorial des Deux-Sèvres. Arrivée de 700 chinois à Niort Gare de triage de Romagné (1919).

Discours prononcé par son ami le 16 novembre 1927

« Mesdames, Messieurs, Avant que sa tombe se referme, je veux adresser à mon ancien chef et mon vieil ami, le dernier et suprême adieu, car M. Louis-Auguste Pouvreau a été pour moi, l'un et l'autre.
Chef, il l'était dans la meilleure acception du mot. C'est-à-dire qu'il était, avant tout, pour ses employés un camarade et un conseiller bienveillant.
Ami, il l'était de tous. Tous, nous avons conservé le souvenir de cette physionomie ouverte et douce, toujours souriante, toujours pleine de bonne grâce et de bonne humeur, où on lisait la bonté.
La vie de M. Pouvreau a été bien remplie. Ceux qui ont le bonheur d'être jeunes peuvent la prendre pour modèle.
À peine âgé de seize ans, il entra à l’École normale d'instituteurs à Parthenay, où il fut un excellent élève.
À sa sortie, il fut nommé instituteur adjoint à l'École du Sud à Niort.
Puis, en 1885, après un concours passé brillamment, il entra à la Préfecture eu qualité de rédacteur.
Là, il ne tarda pas à se faire remarquer de ses chefs : en 1895, i1 était nommé chef de bureau et trois ans après, chef de Division.
Il n‘avait alors que 35 ans. La rapidité avec laquelle il était arrivé au grade le plus élevé est la meilleure preuve de son mérite.
Je n'entends pas retracer ici la vie toute d'honnêteté et de labeur de M. Pouvreau, je dirais cependant qu'il a parcouru toutes les étapes de sa longue carrière avec l'estime de ses chefs et l'amitié de ses subordonnés.
Doué d'une intelligence ouverte, d'un jugement sûr et d'une grande facilité de travail, possédant des connaissances juridiques et administratives très étendues, il pouvait aborder et résoudre les questions les plus délicates, les plus ardues.
Les archives de la Préfecture contiennent de nombreux rapports très étudiés qui sont son œuvre et qui fout honneur au fonctionnaire consciencieux qu'il fut toujours... »
M. Rousseau.

Sources

  • Archives 79
  • Archives Nationales
  • Conservatoire des cimetières de Niort
  • Mémorial de l’Ouest (1924, 1927)
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.