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Reliques de Saint-Léger à Saint-Liguaire-Niort en 1962

De WikiNiort


Article en construction 5 juin 2023

Crypte de l'ancienne église de Saint-Maixent sensée contenir les cendres de Saint-Léger.

Origine du nom de Saint-Liguaire

Le nom de Saint-Liguaire vient de Saint-Léger : Léodogaire ou Leodegarius ou Santi Leodegarii en latin.

Saint-Liguaire fut même écrit Saint-Ligaire sur les Registres Paroissiaux du XVIIe.
Les habitants de Saint-Liguaire sont appelés : Léodgarien ou Léodgarienne...
Léger vécut à Saint-Maixent au VIIe siècle, avant de devenir Saint-Léger et d’être enseveli dans une crypte à Saint-Maixent.
De nombreuses communes de France (Plus de 56 au début XXe) vont prendre le nom de Saint-Léger.

Petite histoire de Léger

Léger est né vers 616, il est issu d’une famille venant d’Austrasie.
Léger est le fils de Bodilon von Thurgau et de Sigarde de Neustrie.
Il reçut une éducation spirituelle auprès de son oncle maternel Didon (ou Dido) évêque de Poitiers, qu’il rejoint à la mort de son père.
Il devient à vingt ans diacre puis archidiacre au service du diocèse de Poitiers.
En 653, Léger a 37 ans, il rejoint l’abbaye de Saint-Maixent.
Il donne à cette abbaye et à l’agglomération de Saint-Maixent une grande importance.
En 656, il est appelé à la cour mérovingienne par la reine Bathilde, veuve de Clovis II, en tant que précepteur des enfants royaux.
Reliquaire porté par Dom Bouchère, Bénédictin de Ligugé et du curé de Saint-Symphorien le 6 octobre 1962. (Ancien Cloître de St Liguaire).
Reliquaire contenant les 3 fragments d'os de Saint-Léger placé dans l'église de Saint-Liguaire.
Gravure de certification (7 octobre 1962).
Entre 657 et 665, Léger est nommé Évêque d'Autun dont il dirige fermement le diocèse et se mêle aussi de politique discutant d'alliance entre la Burgondie et l'Austrasie.
Il s’opposa à Ébroïn, maire du palais de Neustrie, de cette lutte inégale Léger fut vaincu.
Il est alors interné en 675 à Fécamp pendant 3 années.
Il subit, pendant ce séjour les pires cruautés, il mourut finalement décapité à Arras en 678.

Récit du Martyr de l'Évêque Léger et du Comte Guarin son frère en 675

L’orthographe du texte original est conservée :
« La dernière révolution avoit rendu la liberté aux prisonniers Ebrouin et Léger, qui s'étaient réconciliés en apparence dans l'Abbaye de Luxeuil, en sortirent en même tems, pour rassembler leur partisans et se remettre en possession de l'autorité. l'Evêque mieux accompagné, prit les devans, et supplenta Ebrouin dans l'esprit de Thierri II, qu'on venoit de retirer de l'Abbaye de St Denis. Ebrouin suivi d'un grand nombre de mécontens, et présentant au peuple un faux Clovis, battit les troupes de Thierri et se rendit maître de sa personne. Faisant alors disparoître la fantôme dont il n'avoit plus besoin, il se servit de l'autorité du Monarque légitime que pour assouvoir sa haine. Le Comte Guarin, frère de Léger fut lapidé ; le St Evêque eut la langue et les lèvres coupées, on lui déchira la plante des pieds, et, après l'avoir longtems tourmenté, on finit par lui trancher la tête. »

Crypte de Saint-Léger à Saint-Maixent

Léger fut déclaré martyr en 682 et son corps fut transporté à Saint-Maixent, ville qu’il avait administrée.

Les reliques de Léger devenu Saint-Léger furent placées, selon la tradition, avec celle de Saint-Maixent dans la crypte de l’église que l’Abbé Audulphe avait fait construire à Saint-Maixent en 930.
Cette église fut désaffectée en 1791 pour servir de Temple.
Elle fut achetée par la commune en 1874 puis vendue à la Fabrique.
Jusqu'en 1068, il n’y avait qu’un seul abbé pour Saint-Maixent et Saint-Liguaire, l’abbaye de Saint-Liguaire était sous la protection de celle de Saint-Maixent.
Cette Crypte appartenait à cette église qui fut démolie à la fin du XIXe et dont il ne reste plus que deux travées.
La Crypte découverte en 1875, était obstruée depuis 1718.
2 couloirs coudés de plein cintre donne accès à une salle de 14 mètres sur 6 entièrement recouverte de berceaux portés par des arcades.
On y découvre deux tombeaux en pierre dont les corps inhumés ne sont pas réellement identifiés... (Voir photo)

Reliques à Saint-Liguaire

Du 5 au 26 novembre 1961, on commémora le millénaire de l’ancienne abbaye de Saint-Liguaire par la présence des prêtres Monfortains Ménétrier et Alain et de l’abbé Bouttemy curé de Saint-Liguaire.
C’est possiblement à cette occasion que furent décidé la volonté d’obtenir des reliques de Saint-Léger pour l’église de Saint-Liguaire.

En 1962, trois fragments d’os de l’unique reliquaire connu de St-Léger-du-Bois, diocèse d’Angers, sont donnés à l’église Ste-Marie-Madeleine de Saint-Liguaire (1)

Dans les Deux-Sèvres les noms de 3 communes font référence à Saint-Léger :
- Saint-Léger-lès-Melle, Saint Léger de Montbrun et Saint-Liguaire.
En 1962, quelques reliques de Saint-Léger vont être transportées vers les communes de Saint-Liguaire et Saint-Léger de Montbrun.

C’est le dimanche 6 octobre 1962 que les reliques de Saint-Léger furent installées dans l’église de Saint-Liguaire.

Le reliquaire fut porté par Dom Bouchère, Bénédictin de Ligugé et du curé de Saint-Symphorien. (Voir photo)

C’est le dimanche 14 octobre 1962, que Saint-Léger-de-Montbrun reçut ses reliques qui furent transportées de Vrère à la colline de Montbrun.

(1) Depuis janvier 2023, l’église de Saint-Liguaire montrant les signes de fragilisation de la voûte a contraint la municipalité à la fermer au public.

Sources

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