Le logiciel MediaWiki a été mis à jour afin d’être plus rapide. Si vous observez des problèmes, veuillez laisser un message sur Le Bistro.
Il a été ajouté l’éditeur visuel pour faciliter l’édition (exemple) et un système de discussions amélioré (exemple).

Salle des fêtes du quartier de Sainte-Pezenne

De WikiNiort
Salle des fêtes de Sainte-Pezenne en 2016, rue de Moulin d'Âne.
Inauguration de la Salle des Fêtes en 1956.
Travaux de réfection et extension en 2005.
Travaux de réfection et extension en 2005.
Bain-douches avant suppression en 2005.

Les animations dans le quartier de Sainte-Pezenne, aujourd’hui

L’ancien village, devenu quartier de la ville de Niort, a perdu progressivement toutes les activités permettant une vie sociale.

La Fusion Niort-Sainte-Pezenne date de 1965.

Subsistent, pour répondre à nos besoins de distraction, de culture et d’activité sportive, cinq lieux animés :

  • les stades de football et de rugby, (rue des Sports),
  • le centre socioculturel, (rue du Coteau St-Hubert),
  • la maison des associations avec à proximité la bibliothèque, (rue de l’Hometrou),
  • la salle des fêtes. (rue du moulin d’Âne).

La salle des fêtes représente actuellement le lieu central des animations de notre quartier.

C’est là que l’ensemble des Pexinois peuvent venir découvrir et apprécier les activités concoctées par nos différentes associations très actives:

  • le C.A.P. (comité d’animation Pexinois),
  • la troupe de théâtre des Tréteaux et celle de Baladins,
  • la chorale «Chante Pezenne »,
  • les soirées organisées par le chanteur, imitateur Luc FERRY,
  • mais aussi par de multiples autres groupes...

C’est le seul lieu d’animation restant au centre de l’ancien bourg.

Cela est réconfortant de savoir que ce lieu de rencontre continue à vivre.

C’est avec plaisir que nous découvrons les lumières allumées lors des week-ends, source de vie au sein de notre communauté.

Cette salle peut témoigner des activités des hommes et des évolutions sociales.

Lieux de vies des Pexinois dans les années 50/70

La première construction s’inscrivait dans un ensemble de grands travaux décidés à la fin de la Seconde Guerre mondiale :

  • Élargissement et réfection des routes,
  • Construction d’un nouveau groupe scolaire, (actuellement maison des associations),
  • Construction de la salle du foyer rural, et des bains douches, rue du Moulin d’Âne.

Des différents lieux d’activité cités préalablement, seule la salle des fêtes était située au cœur de notre ancien village.

Elle s’est implantée sur l’emplacement de l’ancienne école primaire laïque et de l’ancienne mairie.

Dans cet espace, on retrouvait les lieux déterminants pour la vie de la commune: la mairie, la poste, et bien sûr l’école dirigée par M. BOISSON, puis par Mme et M. GUILLEMET.

À proximité, les Pexinois pouvaient se retrouver pour échanger amicalement au bar de M. ROULEAU ou, à quelques pas, dans les deux cafés restaurants : celui de M. PASSEBON ou de M. DELAGE.

N’oublions pas le poste du garde champêtre : M. ROULLEAU Abel, près de la Mairie.

Avant la construction de la salle des fêtes, les animations étaient essentiellement celles organisées par la paroisse.

« Je me rappelle la salle " les Piliers " où se jouaient des pièces de théâtre, il y avait même une salle des fêtes de la paroisse dans un grenier» (F.G.)
Voir article : Théâtre à Sainte-Pezenne en 1946..
De nombreuses kermesses étaient organisées. « C’était M. GUERINEAU, l’instigateur de ces fêtes.
Clémence LACROIX faisait participer les enfants du catéchisme.
Il n’était pas question de se dérober ». (F.G.)
Ces kermesses se déroulaient dans un espace dominant la Sèvre, nommé le " Labyrinthe ".

(Voir article: Abbé Morice)

Comme le rappelait Maurice BEGUIN, archiviste des Deux-Sèvres dans ses notes sur Ste-Pezenne :

  • « Les fêtes et distractions furent toujours en honneur ».
  • « L’assemblée est le deuxième dimanche du mois d’août, et il y en avait autrefois une autre, à St Martin, très fréquentée ».
  • « Deux sociétés de tir ont été créées après 1870, et n’existent plus, mais il y a plusieurs sociétés boulistes, et de joyeux groupements de jeunes, dont les fêtes animent le pays... »

Réalisation de la Salle des Fêtes en 1954

Cette première salle des fêtes s’appelait le foyer rural.

En effet, le 26 janvier 1954 était signé par la préfecture l’engagement des travaux.

Cet aménagement se fit à l’emplacement des anciennes classes et de l’ancienne mairie, rue du Moulin d’Âne.

Ce projet doit transformer cet ensemble en foyer rural, et prévoit la construction des bains- douches pour Sainte-Pezenne.

La première salle des fêtes a été inaugurée sous la présidence de M. Wolf, préfet des Deux-Sèvres, le dimanche 15 avril 1956 après-midi.

Les invités étaient conviés par M. Henri Lambert, maire de Sainte-Pezenne, et son Conseil Municipal.

Un vin d’honneur fut servi à la mairie à 14h 15, suivi d’une représentation théâtrale.

(Voir article : Henri Lambert)

Ce projet était né en 1952.

Le mémoire explicatif est signé le 1er juin 1953 par l’architecte sollicité pour la conduite des travaux, M. BURCIER.

Ce mémoire précisait que le projet visait à utiliser les anciennes classes et le vestibule pour les transformer en salle des fêtes :

  • ...pour les réaliser, il faut prolonger le bâtiment actuel jusqu’à la clôture ouest, soit 7m 60 de plus.
  • La hauteur actuelle étant de 3m85 ce qui est insuffisant.
  • On baissera le sol jusqu’au niveau du jardin qui est au midi, pour obtenir 5m 25.
  • Le parquet et le solivage… La salle serait utilisée pour le cinéma.
  • De l’extrémité ouest se trouverait la scène….
  • Le vestibule actuel serait transformé en hall et on y accéderait par plusieurs marches…
  • La tribune en béton armé aurait deux allées latérales…
  • À gauche de l’entrée, un passage serait établi pour aller au jardin du Dr Ramette qui occupe la maison placée à l’est….
  • Au-dessus des loges et du matériel, un logement de 3 pièces pourrait être utilement occupé par la personne qui serait chargée de l’entretien des nouveaux locaux et du service de bains douches… 
  • La cabine est prévue pour la projection de films 16 mm.
  • Les bains-douches seraient installés dans le bâtiment touchant l’ancienne mairie.
  • Les bains-douches comprendraient 10 cabines, une salle d’attente et des wc…
  • Les cabines de déshabillage seraient garnies d’une banquette fixe, de porte-manteaux et d’une glace avec tablette.
  • Le chauffage de l’eau serait obtenu par une chaudière à mazout alimentant un réservoir de 500l avec réchauffeur à grande surface. Deux radiateurs assureraient le chauffage.
  • Les servitudes touchant le mur de clôture de la cour seraient démolies ainsi que le mur, grille, entrée, etc., pour obtenir une place comptant avec la rue.
  • Les clauses et conditions générales pour le foyer rural et les bains-douches, ont été signés par l’architecte, le maire et le préfet le 15 septembre 1953.

Les travaux à réaliser ont été estimés à 9 460 500 Francs:

  • Pour la salle du foyer rural à 7 066 500 Francs.
  • Pour les bains douches à 2 394 000 Francs.

La commune de Sainte-Pezenne a été informée par affichage de l’adjudication des travaux aux entrepreneurs en séance publique :

-Ces travaux doivent transformer les anciennes classes en foyer rural et ériger des bains-douches publiques, en date du 30 janvier 1954.

Pour que ces travaux se réalisent, deux emprunts ont été sollicités:

  • Un emprunt de 5 millions de francs auprès de l’Union des Caisses Centrales de la Mutualité Agricole.
  • Ce prêt est établi dans le cadre des prêts aux collectivités publiques au taux de 6%, amortissable en 30 ans.

(Conseil municipal du 15 juillet 1953, signé par la Caisse le 5 octobre 1953, voté par la Préfecture le 15 septembre 1953).

  • Un emprunt de 3 millions de francs auprès de la Caisse des dépôts et consignations.

(Arrêté préfectoral du 10 mars 1954, le remboursement était prévu sur 15 années).

Ainsi, il a fallu six ans pour la réalisation du projet.

Témoignages de Josette GILBERT

Josette GILBERT a été employée municipale à la ville de Niort, elle a été chargée de l’entretien de la salle des fêtes.

Elle témoigne de l’emploi intensif de cette salle, à partir de 1954.

Elle a aussi entretenu les bains-douches de Sainte-Pezenne et le musée pendant 35 ans,

Elle avait à cœur d’offrir une salle en parfait état.

Elle encaustiquait régulièrement le parquet, elle avait à sa disposition cireuse et lustreuse :

«...mais souvent il fallait employer la paille de fer.

Nous étions tenus de faire un état des lieux avant et après chaque prêt.

Il n’aurait pas fallu y déroger du temps de M. René GAILLARD ».

Elle se souvient de tous les bals populaires, des bals des conscrits…

Elle a un souvenir ému du bal de la police, car c’était elle qui décorait le mieux la salle.

« Nous avons pu apprécier de très bons orchestres comme celui de Francis Guillon .

C’était le lieu des vins d’honneur des mariages. 

Les repas étaient interdits, car impossibles à réaliser à ce moment-là.

Mais aussi, des galettes des Rois des entreprises comme leur arbre de Noël avec les goûters des enfants.

La salle était occupée de début décembre à fin janvier, nous avions régulièrement :

  • les réunions de la mairie,
  • les répétitions du "Chaleuil du Poitou",
  • des pièces de théâtre,
  • les réunions des différentes associations,
  • les réunions pour les élections municipales  ».

Réfection et extension de la Salle des Fêtes et de son environnement de 2004 à 2005:

Au fur et à mesure du temps, les bains douches sont devenus obsolètes, compte tenu de l’évolution des sanitaires dans les maisons.

Si les bains-douches ont été très utiles à la population dans les années 50-60 cela ne correspond plus à notre mode de vie.

La salle des fêtes n’était plus aux normes et ne pouvait plus répondre aux besoins actuels d’où la décision de la rénovation.

De mai 2004 à mars 2005 se sont déroulés les travaux d’extension de la salle des fêtes.

C’est en réponse à la demande des usagers et à la mise en conformité de l’équipement aux normes d’accessibilité aux personnes handicapées.

Sainte-Pezenne était novatrice dans le domaine...

Les travaux ont été dirigés par Claude TEMPEREAU, architecte et comprenaient :

- une salle de 192 m2 avec une capacité d’accueil de 250 places,
- des gradins pour une cinquantaine de places,
- une scène et un fond de scène de 55 m2,
- des coulisses,
- quatre loges,
- un bar,
- un office cuisine...

Le tout représente 500 m2 sur un rez-de-chaussée et un étage.

En extérieur, un parking d’une cinquantaine de places fut réalisé.

Un aménagement floral avec 6 arbres « polonias » plantés en 2007, des arbustes et des plantes grimpantes agrémentent l’espace.

L’ensemble des plantations a été réalisé par la Régie municipale des espaces verts de Niort.

Le budget de l’opération s’élevait à 1 026 038€ TTC dont 24 000 € réservés à l’équipement aux personnes handicapées pour accéder aux bâtiments.

Le rapport final du contrôle technique de l’extension des salles a été signé le 11 mai 2005.

Après les travaux d’extension de la salle des fêtes, la place de la Résistance et la rue du Moulin d’Âne sont entièrement repensés pour favoriser la sécurité des lieux.

Les travaux se sont échelonnés d’avril 2006 à mars 2007 pour une somme de 463 000€.

La participation du Conseil de quartier est à hauteur de 60 000€.

La salle après sa rénovation a poursuivi ses modes d’utilisation, mais a diversifié son usage.

Elle peut être louée maintenant pour les fêtes familiales ou les fêtes des associations.

Elle est utilisé pour les assemblées générales suivies de repas ou apéritif dînatoire car une cuisine y a été aménagée.

Les anciens Pexinois sont très fiers de cette salle qui a su, depuis sa création, accueillir les multiples activités.

Ces activités permettent de garder, malgré la fusion avec la ville, un esprit communautaire au quartier, l’émergence et le maintien de la créativité de ses habitants.

La salle des fêtes, c’est un peu l’âme de notre quartier.

Sources

Cet article a été réalisé grâce aux témoignages de :

  • Franck GIRAULT, (F.G.)
  • Josette GILBERT,
  • Photos de la famille MEIGNANT, qu’ils en soient remerciés.
  • La NR 1956.
  • Hier Sainte-Pezenne.
  • Documents dépouillés aux archives de la ville de Niort et aux archives départementales.
  • Article écrit par Micheline THOMAS-DESPLEBIN, le 1er février 2016.