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Tours du Pontreau

De WikiNiort
Entrepreneurs et responsables posent devant la dernière Tour (1965).

Construction des six Tours du Pontreau

La construction des 6 Tours du Pontreau remontent aux début des années 1960.

Ces Tours sont élevées sur les plans de l’architecte Le Sauter entre les rues du Maréchal Leclerc et de la rue Pierre de Coubertin.
La construction de ces six Tours est menée par M. Dugué, chef du travaux de l’Office des H.L.M en 1965.
Les six Tours constituent un ensemble de 242 logements soit pour 1000 de personnes environ.

La sixième et dernière Tour du Pontreau fut réceptionnée fin août 1965.

La remise des clés aux locataires pour le dernière Tour, fut faite en présence de M. Raoul Auzanneau, 1er Adjoint au maire, en présence de M. Langrand, Président de l’office des H. L. M..
Les familles furent choisies en étant favorisées par le sort...

En 1980, la rue qui longe les Tours prit le nom de Rue Guy Guilloteau.

Dans les années récentes, de 2015 à 2020, les Tours ont été rénovées...

Témoignage de premiers habitants de cette Cité

« Depuis presque 60 ans que nous sommes mariés, nous gardons un bon souvenir de cette cité du Pontreau où nous y avons vécu 6 ou 7 ans.
Après quatre années de recherches, nous étions heureux de trouver ce logement dans cette cité et d’y habiter pour le jeune couple que nous étions.
Nous avions vécu diverses expériences de logements, dont un se situant au troisième étage d’un immeuble du centre ville, très agréable et qui aurait pu être confortable.
Pour la première fois de notre vie, dans cet appartement, nous avions une douche et nous découvrons le plaisir de s’en servir. Il y avait toutefois un problème, l’eau ne parvenait pas jusqu’à l’appartement...
Puis nous avons trouvé un autre logement bien moins agréable, avec un autre inconvénient les WC à l’ancienne se trouvaient au fond de la cour aux poules…
Vers les années 1964, l’entreprise où je travaillais, cotisait aux H. L. M. dans ce cadre du 1% du salaire pour l’aide aux logements. Par ce biais, il nous a été attribué un logement dans les tours du Pontreau au 8e étage de la tour n°4 de cette cité. Nous avons été très heureux d’accepter ce type de logement,
Pourtant les HLM avait une mauvaise image qui se véhiculait parmi le niortais en général. On critiquait cette sorte de logement et surtout le rassemblement des démunis, malgré une forte mixité des personnes logées ?
Nous aménageons avec nos deux filles âgées de 2 et 3 ans dans la Tour n° 4 au 8e étage, il y a 60 logements livrés en même temps, les aménagements extérieurs comme les routes ne sont pas terminés, les camions de déménagements s’enlisaient...
Nous étions tous tellement heureux de trouver le confort qu’on oubliait cette péripétie. Toutes ces familles, avec de jeunes enfants, sortaient de galères de logement. C’était l’euphorie de retrouver l’eau, le chauffage, la douche, quel bonheur !
À la rentrée scolaire, nous réalisons que pour les enfants l’établissement scolaire était Jules Ferry.
Le seul accès se fait en rejoignant la rue Brémaudière et en poursuivant par la rue du Vieux Fourneau qui était alors une route où transitaient camions et tout autre véhicule.
La circulation était intense, (les rocades n’existaient pas) les trottoirs très étroits, impossible d’emprunter la route, les camions rasaient les piétions.
Les mères de familles s’organisaient pour protéger les enfants du danger. À l’angle de la rue du Vieux Fourneau et de la place Denfert-Rochereau, le trottoir n’était plus assez large. Il fallait descendre sur la route.
C’était l’angoisse, un enfant de 5 ans avait été renversé par un camion. Il était décédé des suites de cet accident.
Les familles choquées réagissent et prennent contact avec une association familiale. Ensemble, ils ont rencontré les H.L.M. et la municipalité, pour répondre à l’urgence.
La proposition d’abattre l’angle de l’école Jules Ferry pour pouvoir circuler sur le trottoir aisément. (Si vous passez, vous remarquerez ce mur d’angle coupé et vous comprendrez le pourquoi...)
Les habitants de la cité du Pontreau, motivés pour trouver une solution ont fait une seconde proposition pour rejoindre l’école en toute sécurité.
Ils se sont rendus compte que, entre la rue Brémaudière et la rue Jules Ferry, il n’y avait que des jardins d’où la proposition d’ouvrir une rue directe.
Après négociation, la Municipalité s’engage sur cette proposition du prolongement de la rue Jules Ferry.
Deux ans après, en présence des familles du Pontreau, la rue est ouverte, elle rejoint directement la Cité du Pontreau à l’école Jules Ferry.
Beaucoup de Niortais et les habitants du Pontreau ignorent l’origine de la création de cette rue directe... »

Sources

  • Presse régionale 1965.
  • Témoignage 2019 : Pierre et Josette Fallot. Niort
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.