Bombardement de Niort le 7 juin 1944 : Différence entre versions
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− | + | Ma sœur née en 1914 épouse Metayer était alors couchée dans des logements de fonction de la gare. Elle a subi de plein fouet le bombardement et les logements ont été détruits. Elle a eu une blessure à la main et a perdu un doigt. Son ami M. Favreau qui travaillait à la S.N.C.F. est mort cette même nuit. | |
− | + | Après cet évènement, il y a eu un « mitraillage » vers la rue de Brioux où était postée une mitrailleuse allemande que les anglais voulaient détruire. | |
− | Comme cela se produisait souvent il m’arrivait de rester couché. | + | A l’époque les gens de la défense passive passaient nous prévenir quand il y avait des alertes et nous allions dans les champs environnants . Comme cela se produisait souvent, il m’arrivait de rester couché. |
− | De par mon état d’apprenti tapissier, je connaissais toutes les structures allemandes car je camouflais toutes les portes et fenêtres pour que la lumière ne soit pas visible la nuit et donc impossible à repérer lors des bombardements des alliés. | + | De par mon état d’apprenti tapissier, je connaissais toutes les structures allemandes car je camouflais toutes les portes et fenêtres pour que la lumière ne soit pas visible la nuit et donc impossible à repérer lors des bombardements des alliés. J’ai ainsi camouflé la Banque populaire place de la Brèche, alors siège des Allemands, ainsi que le siège de la gestapo, là où se tient aujourd’hui le cabinet médical rue Alsace Lorraine." |
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− | Propos recueillis le 17 février 2012 par | + | Source: |
+ | Propos recueillis le 17 février 2012 par Sylvie Chatelier . |
Version du 1 juin 2012 à 08:20
Témoignage de M. & Mme Houillot
Monsieur Houillot né en 1927 était alors apprenti tapissier dans le centre- ville de Niort. Ses parents vivaient dans la maison ou il réside lui-même aujourd’hui.
"Lors du bombardement, un pavé de la gare marchande est arrivé dans notre cuisine ainsi qu’un éclat de bombe qui s’est fiché dans une porte de placard.
Ma sœur née en 1914 épouse Metayer était alors couchée dans des logements de fonction de la gare. Elle a subi de plein fouet le bombardement et les logements ont été détruits. Elle a eu une blessure à la main et a perdu un doigt. Son ami M. Favreau qui travaillait à la S.N.C.F. est mort cette même nuit.
Après cet évènement, il y a eu un « mitraillage » vers la rue de Brioux où était postée une mitrailleuse allemande que les anglais voulaient détruire.
A l’époque les gens de la défense passive passaient nous prévenir quand il y avait des alertes et nous allions dans les champs environnants . Comme cela se produisait souvent, il m’arrivait de rester couché.
De par mon état d’apprenti tapissier, je connaissais toutes les structures allemandes car je camouflais toutes les portes et fenêtres pour que la lumière ne soit pas visible la nuit et donc impossible à repérer lors des bombardements des alliés. J’ai ainsi camouflé la Banque populaire place de la Brèche, alors siège des Allemands, ainsi que le siège de la gestapo, là où se tient aujourd’hui le cabinet médical rue Alsace Lorraine."
Source: Propos recueillis le 17 février 2012 par Sylvie Chatelier .