Cressonnière de la source du Vivier
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Sommaire
Origine de la cressonnière
Cette cressonnière date du début du XXème siècle, elle appartenait alors à M. Jean-Félix Lebrun.
- M. Jean-Félix Lebrun est né en 1850, il habite en 1909 aux Roches du Vivier.
- M. Lebrun exerçait jusqu'au début du XXe siècle, la profession de fumiste.
- Ce métier : fumiste, consiste à réparer et construire des cheminées.
- Le conseil municipal du 19 avril 1904, donne un avis favorable sous certaines réserves à la demande de M. Lebrun d’établir un barrage sur le ruisseau du Vivier.
- En septembre 1904, la mairie de Niort informe qu’en exécution d’un arrêté du Préfet du 1er septembre une enquête est ouverte sur le projet formé par Félix Lebrun.
- Celui-ci souhaite établir au Vivier un barrage de maçonnerie destiné à utiliser l’eau tombant du déversoir.
- Jean-Félix Lebrun, propriétaire d’un marais de 2700 m² contigu à la source du Vivier, crée en 1907 une Cressonnière.
- M. Lebrun a utilisé ses compétences pour réaliser la structure de cette cressonnière.
- M. Lebrun a construit les bassins et chutes d'eau qui permettent le bon fonctionnement de la cressonnière.
- Un extrait du Mémorial des Deux-Sèvres de 1908 nous décrit le fonctionnement de cette cressonnière, voir au lien ci-dessous :
- Jean-Félix Lebrun fut aussi un célèbre rabdomancien (Sourcier), voir document au lien ci-dessous :
On aperçoit, au bas de la toile : " La Source du Vivier ", du peintre (Louis Alphonse Velluet), la présence d'une barque chargée de cresson. (Voir photo).
- Jean-Félix Lebrun est décédé le 15 janvier 1915, il avait épousée Hélène Boutin.
- M. Élie Colin est d’abord l’employé de M. Jean-Félix Lebrun avant 1910.
- Cette cressonnière approvisionne toutes les petites épiceries, nombreuses à cette époque.
M. Élie Colin est né en 1889, en 1910, il part faire son service militaire.
- -En 1912, il est libéré, il reprend son travail de cressiculteur.
- -En 1914, il achète la cressonnière à M. Jean-Félix Lebrun.
- -Le 1er août 1914, il est mobilisé pour la Grande Guerre, il part au front.
- -En 1918, le 5 avril, il est blessé à Aubvillers (Somme) par un éclat d’obus.
- Il gardera des séquelles douloureuses de cette blessure.
- Revenu à la vie civile, il reprend l’exploitation de sa cressonnière.
- En 1928, il réside 80, rue du Vivier.
- Il disparaît en mars 1951.
Le travail du Cressiculteur
Roland, fils de Élie, passa plus de 50 années comme cressiculteur.
- Il parle de ce métier avec passion.
- Il a 14 ans quand il accompagne son père à la cressonnière.
Il reprend l’exploitation de la cressonnière du Vivier en 1951.
- Il en fera une exploitation parfaitement rentable.
- À l’aide de sa serpette, Roland a confectionné des milliers de bottes de cresson.
- Il vend ces bottes en direct, sous aux Halles de Niort, et « exporte » vers Nantes.
- La production n’est jamais assurée, il faut composer avec les caprices du temps.
- Les semis se font en été, la plantation en septembre et la récolte quelques semaines après.
Fonctionnement de la cressonnière du Vivier
- Sa surface est de 33 ares.
- Elle est située en aval de la source du Vivier à une centaine de mètres...
- Cette production n’utilise aucun « intrant » susceptible de pollution.
- Cette cressonnière est la seule en exploitation dans les Deux-Sèvres.
- La source qui l’alimente lui fournit une eau à une température de 12 à 13°C.
- Ce luxuriant feuillage est selon M. Roland Colin, un véritable « or vert ».
En 2010, l’existence de cette cressonnière fut remise en cause.
- Les exigences environnementales ont failli mettre un terme à cette production centenaire.
- En 2018, la cressonnière est toujours exploitée.
La production près des sources du Vivier et la vente aux halles de Niort, continuent.
Anecdotes : produits dérivés
- Entre les deux guerres, les produits à base de Cresson se diffusent sous plusieurs forment, on trouve par exemples :
- - La Cressonnée (Apéritif idéal !), un stand à la Foire exposition de Niort de mai 1924 lui est réservé.
- - Le Cressol, un dentifrice végétal vendu en 1924 à la Pharmacie Chatelain.
Sources
- Roland et Mireille Colin.
- Archives 79.
- Journaux régionaux.
- Mémorial des Deux-Sèvres (1892, 1924).
- Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel DALLET.
Combe-Velluet, peintre, Source du Vivier, ce tableau fut acheté au peintre par la ville de Niort en 1892.