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Maurice MÉTAYER

De WikiNiort
Maurice MÉTAYER
Forges et aciéries Denain et Anzin.
Mines de Segré 44.
Sépulture de Maurice MÉTAYER (Sainte-Pezenne).
Nécrologie "Ouest Eclair" 27 juillet 1937.
Maurice Métayer dans sa jeunesse.
Répartion des dons après la liquidation de 1942.

Biographie simplifiée

Maurice Métayer est né le 29 mars 1869, son père est André Métayer et sa mère est Louise Charbonnier.

Ses parents habitaient à Belle Île à Niort, son père était ponceur.
Sa mère était fleuriste, elle avait une boutique aux halles de Niort.
Il fait ses études au lycée Fontanes de Niort, il est un élève particulièrement brillant.
Il continue ses études au Lycée Louis-le-Grand à Paris.
Il va y suivre la classe de mathématiques spéciales et prépare des concours.
En 1889, il est reçu au concours de l’École Centrale de Paris des Arts et Manufactures
Pendant cette formation qui dure trois ans, il est en tête de sa promotion.
Il devient alors Ingénieur des Arts et Manufactures, promotion 1892, il a 23ans.
Maurice Métayer était aussi amateur d’Art et possédait une belle collection.
Il était membre de l’Amicale des Anciens Élèves du Lycée Fontanes.
Il fut membre donateur de la « Fouace ». (Voir Photo).
Il fut commandeur de la Légion d'Honneur en 1926 (1).
Il décède le 25 juillet 1937 dans sa propriété de Chemoulin, à l’embouchure de la Loire.

Il repose auprès de ses parents dans le cimetière ancien de Saint-Pezenne. (Voir photo)

(1) « Par ses prospections et par ses découvertes, a déterminé la mise en valeur d'importants bassins miniers.
A fait installer en France, en Italie, en Espagne et en Belgique, des procédés ayant pour but la fabrication entièrement automatique des objets en verre.
A ainsi apporté, dans l'industrie de la verrerie en France et à l'étranger, un progrès considérable.
Ce progrès permet d'envisager la suppression du travail pénible de l'ouvrier verrier.
En 25 ans de professorat à l'Ecole centrale, il a contribué ainsi à la formation des cadres de l'industrie française. »

Parcours professionnel

Sa position de major de la promotion de 1892, lui valut immédiatement de rejoindre la Société de Denain et Anzin.
Il devient alors administrateur des Forges et aciéries Denain et Anzin situées dans le Nord. (Voir carte postale)
En 1901, il est nommé ingénieur en chef de cette société, jusqu’en 1906.
Il fait de nombreux voyages à l’étranger, Allemagne, Autriche, Italie, Amérique...
En 1907, il s’installe dans la région de Saint-Nazaire, qu’il ne quittera plus.
Il est nommé administrateur de la Société des Usines Métallurgiques de Basse-Loire.
En 1911, il rejoint le Conseil des Mines de Fer de Segré, près de Nantes. (Voir carte postale)
En 1920, il est appelé au Conseil des Forges et Aciéries de Nord et Lorraine.
Sa grande compétence dans le domaine de la sidérurgie est reconnue nationalement.

Il fut aussi :

  • Président du Conseil de la Société Métallurgique de La Bonneville.
  • Administrateur des Ateliers et Chantiers de Bretagne,
  • Administrateur de la Société Française des Aciéries de Blanc-Misseron,
  • Administrateur des Aciéries du Nord de la Compagnie Industrielle de Matériel de Transport,
  • Administrateur des Usines et Aciéries Allard à Mont-sur-Marchienne,
  • Administrateur de la Société Carde et fils de Bordeaux, etc ..

Maurice Métayer est aussi professeur de sidérurgie à l’École centrale de Paris des Arts et Manufactures, titularisé par un décret du président de la République en 1903.

Il enseigne le cours de métallurgie du fer et de l’acier de 1903 à 1937, en chaire de Cours de 3ème année d'études.

Distinction italienne

En novembre 1910, Victor-Emmanuel III roi d’Italie, a conféré à Maurice Métayer le grade d’Officier de l’Ordre de la Couronne d’Italie.
Cette distinction est justifié par les éminents services rendus par Maurice Métayer à la métallurgie italienne et notamment à la prospection en Sardaigne qui a permis la découverte de gisements importants de minerai de fer.

Hommage prononcé lors de sa disparition

Discours de M. Aron, administrateur-délégué de la Société des Forges et Aciéries du Nord et de l’Est, lors de son inhumation :

« Pour nous tous, pour ses collègues du Comité et des Conseils d'administration, pour les directeurs généraux et les directeurs d'usines, il a été essentiellement le conseiller technique, dont les précieux avis ont toujours été fidèlement écoutés.
À une documentation des plus complètes et toujours en quête des derniers perfectionnements à une connaissance approfondie des hommes et des choses, il joignait un don de discernement extrêmement avisé, sachant découvrir la solution à adopter, l'erreur à écarter.
Sans se perdre dans la série complexe des détails, il avait le sens inné des réalisations possibles. Cette finesse d'intuition se doublait chez lui d'un sentiment exquis de la mesure.
D'une habileté supérieure dans la discussion, mais soucieux de ne jamais heurter l'opinion de son interlocuteur, il voulait convaincre et non imposer.
Toute cette science se paraît d'ailleurs d'une suprême élégance d'expression, qui faisait de lui le plus charmant des causeurs et le plus séduisant des maîtres. »

Don des jardins ouvriers et Legs pour les élèves méritants

En janvier 1921, il donne à la Société d’horticulture, un terrain de Belle-Île découpé en une vingtaine de lots de 2 ares et demi afin d’occuper les loisirs des ouvriers.
Il lègue, le 15 février 1924 (acte du 26 janvier 1923), à la société d’horticulture présidée par son ami François Métayer-Tisseau (1867-1958), sans lien de parenté, la maison de sa mère, 140 Bd Main, afin de conserver sa destination de « Maison de fleurs ».
Cette maison est accompagnée d’un domaine de 60 ares, auquel il va ajouter vers 1930, une quarantaines d’ares situés Quai Belle-Île, réservés aux jardins ouvriers.
Sa mère, Louise, était fleuriste et possédait un " banc " sous les halles de Niort, elle y a vendu des fleurs jusqu’à l’âge de 80 ans...
Elle décède le 25 novembre 1919, âgée de 85 ans au 140, boulevard Main (Quai Maurice Métayer).

Il lègue aux niortais le tiers de sa fortune estimée environ 4 millions de Francs, après la liquidation de la succession en 1942.

  • Une propriété principale à Chemoulin,
  • Une propriété d'agrément à Chemoulin,
  • Une écurie de course à Laval,
  • Une propriété à Paris, sise 5, rue du Cirque,
  • De nombreuses participations dans les diverses sociétés...
Maurice Métayer possédait dans son appartement de la rue du Cirque à paris, de nombreuses œuvres d’Arts.

Sa galerie contenait des nombreuses toiles de maîtres signées :

  • Mignard, Van Loo, Rembrandt, Vélasquez, Eugène Delacroix, David Teniers, Clouet, Murillo, Lancret, Ingres, Hyacinthe Riguaud, etc…
Toutes ces œuvres, dessins de Watteau et de nombreux autres objets précieux, mobiliers, bijoux etc... furent dispersés aux enchères en février 1938 à l’Hôtel Drouot... (Voir photo).

Dans son testament, il gratifie les élèves niortais méritants et fait un don en argent.

Pour exemples :
  • En 1943, de nombreux élèves de toutes les formations de Niort sont ainsi récompensés. (Voir photo).
  • En 1985, un collégien Niortais du Collège Pierre et Marie Curie reçoit un legs "Métayer" de 89 Francs, soit 23 €uros en 2015. (Voir Photos documents).
Anecdote :
L'écurie de Laval était gérée par une association ayant pour objectif l'élevage et la préparation d'un étalon nommé " Ésope ".
Un certain, M. de la Vaissière demande à la ville de Niort des dommages-intérêts pour la rupture anticipée de l'association...

Notes sur les legs

Plusieurs legs étaient déjà réservés aux Niortais, parmi lesquels :

  • Legs Cholois de 725F (1937) réservé chaque année à la femme qui aura le mieux soigné ses parents.
  • Legs Bastard-Pradet de 600F (1937) réservé chaque année à un enfant de parents pauvres qui a bien entouré ceux-ci.
  • Legs Félix Bastard de 100F (1937) à donner chaque année à un ouvrier gantier, de préférence, chargé de famille.
  • Legs Brun-Puirajoux de 80 000F (1919) réservé à trois veuves nécessiteuses ayant au moins 3 enfants.
  • Legs Favriou-Chambru de 10 000F (1904) réservé en avril à une personne qui se sera distinguée par un acte de dévouement...

Quai Maurice Métayer

Autrefois appelé Chemin de Halage, puis Boulevard Main, le Quai Maurice Métayer longe la Sèvre, du Port, jusqu’à la Base Nautique de Noron.

Sources

  • Revue de la métallurgie n° 11, novembre 1937.
  • (Société d’Horticulture des Deux-Sèvres).
  • Archives 79.
  • L'Eclair de l'Ouest 1937.
  • Archives municipales de Niort.
  • " Mémorial de l'Ouest " 1903, 1910, 1920, 1921, 1926, 1938, 1943.
  • Hier Sainte-Pezenne.
  • Texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel DALLET.
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