POMPIERS de Niort : Différence entre versions
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− | La population de Niort est composée en 1744 de 2 200 feux (ou logements) soit environ 15 000 habitants dont les 6/7ème sont pauvres. | + | :La population de Niort est composée en 1744 de 2 200 feux (ou logements) soit environ 15 000 habitants dont les 6/7ème sont pauvres. |
− | + | :Les maisons construites principalement en bois et chauffées par des cheminées sont propices à des incendies qui se propagent souvent à plusieurs maisons. | |
− | Les maisons construites principalement en bois et chauffées par des cheminées sont propices à des incendies qui se propagent souvent à plusieurs maisons. | + | :Les moyens pour la lutte de ces incendies sont limités à des volontaires, sans matériel et l’eau n’est pas distribuée dans la ville. |
− | + | :Ce sont les tonneliers qui se doivent d’avoir constamment des barriques pleines d’eau à disposition pour lutter contre ce fléau. | |
− | Les moyens pour la lutte de ces incendies sont limités à des volontaires, sans matériel et l’eau n’est pas distribuée dans la ville. | ||
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− | Ce sont les tonneliers qui se doivent d’avoir constamment des barriques pleines d’eau à disposition pour lutter contre ce fléau. | ||
==Le XVIIIe siècle, vers les premiers moyens de lutte incendie== | ==Le XVIIIe siècle, vers les premiers moyens de lutte incendie== | ||
− | En 1754, des relations s’étaient établies entre Jean Moriceau '''(1)''', premier échcvin et notaire royal, et le célèbre Réaumur '''(3)'''. | + | :En 1754, des relations s’étaient établies entre Jean Moriceau '''(1)''', premier échcvin et notaire royal, et le célèbre Réaumur '''(3)'''. |
− | + | :C’est à cette époque que surgit l’idée d’une machine hydraulique élevant dans la ville les eaux de la fontaine du Vivier. | |
− | C’est à cette époque que surgit l’idée d’une machine hydraulique élevant dans la ville les eaux de la fontaine du Vivier. | + | :On songeait surtout à l’extinction des incendies ; manquant de ressources, on alla au plus pressé et ce fut Réaumur qui engagea le corps de ville, par l’intermédiaire de son ami Moriceau, à s’adresser à Nicolas Thillaye, habile mécanicien de Rouen, pour la fourniture des deux premières pompes â incendie. |
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− | On songeait surtout à l’extinction des incendies ; manquant de ressources, on alla au plus pressé et ce fut Réaumur qui engagea le corps de ville, par l’intermédiaire de son ami Moriceau, à s’adresser à Nicolas Thillaye, habile mécanicien de Rouen, pour la fourniture des deux premières pompes â incendie. | ||
'''La ville de Niort achète alors, en 1754, les deux premières pompes à incendie.''' | '''La ville de Niort achète alors, en 1754, les deux premières pompes à incendie.''' | ||
− | La grande Pompe coûta 1500 livres et la petite 500 livres. (Voir photo 9). | + | :La grande Pompe coûta 1500 livres et la petite 500 livres. (Voir photo 9). |
− | + | :En 1755, l’échevin Jean Martin '''(2)''' informe l’acquisition de 400 seaux de cuir en provenance de Hambourg, de 6 haches et 6 crocs, pas d’échelles, car elles se trouveront dans le voisinage des sinistres. | |
− | En 1755, l’échevin Jean Martin '''(2)''' informe l’acquisition de 400 seaux de cuir en provenance de Hambourg, de 6 haches et 6 crocs, pas d’échelles, car elles se trouveront dans le voisinage des sinistres. | + | '''Il faut attendre 1798 pour qu’une escouade de 9 pompiers (simples citoyens) soient nommés et chargés d’entretenir et d’utiliser ces pompes.''' |
− | + | :Tout ce matériel est entreposé et à la garde du concierge de l’Hôtel de Ville. | |
− | Il faut attendre 1798 pour qu’une escouade de 9 pompiers (simples citoyens) soient nommés et chargés d’entretenir et d’utiliser ces pompes. | + | :Jusqu’en 1730 la ville ne dispose à l’intérieur de ces [[Fortifications médiévales de la ville|remparts]] que de 4 puits : |
− | + | ::- puits du [[Pilori (Ancien Hôtel de ville de Niort)|pilori]], | |
− | Tout ce matériel est entreposé et à la garde du concierge de l’Hôtel de Ville. | + | ::- puits du dauphin (ou du relais), rue St Gelais, |
− | + | ::- puits Nallier au carrefour des rues Basses, du Pont et Cloche-Perce, | |
− | Jusqu’en 1730 la ville ne dispose à l’intérieur de ces [[Fortifications médiévales de la ville|remparts]] que de 4 puits : | + | ::- puits de la Poissonnerie proche de la rue du Minage fermée en 1763 trop infesté par le Merdusson... |
− | :- puits du pilori, | ||
− | :- puits du dauphin (ou du relais), rue St Gelais, | ||
− | :- puits Nallier au carrefour des rues Basses, du Pont et Cloche-Perce, | ||
− | :- puits de la Poissonnerie proche de la rue du Minage fermée en 1763 trop infesté par le Merdusson... | ||
: '''(1)''' Jean Moriceau : notaire royal, échevin et capitaine au régiment royal en 1751. | : '''(1)''' Jean Moriceau : notaire royal, échevin et capitaine au régiment royal en 1751. | ||
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::1802 = Le Préfet Dupin organise la distribution des secours par un nouveau règlement de police, | ::1802 = Le Préfet Dupin organise la distribution des secours par un nouveau règlement de police, | ||
− | Un incendie à cette époque est encore l’affaire de tous les habitants et par une Compagnie (rattachée à la Garde Nationale) de 17 pompiers. | + | '''Un incendie à cette époque est encore l’affaire de tous les habitants et par une Compagnie (rattachée à la Garde Nationale) de 17 pompiers.''' |
'''Il ne faut pas moins de 8 pompiers pour faire fonctionner une pompe''' (Photo 1). | '''Il ne faut pas moins de 8 pompiers pour faire fonctionner une pompe''' (Photo 1). | ||
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'''1875 = Premier statut des Sapeurs-Pompiers Français.''' | '''1875 = Premier statut des Sapeurs-Pompiers Français.''' | ||
*'''La distribution de l’eau''' : | *'''La distribution de l’eau''' : | ||
− | ::1820 = le projet initié en 1754 voit le jour d’une distribution d’eau à partir de l’usine hydraulique du Pissot. | + | ::1820 = le projet initié en 1754 voit le jour d’une distribution d’eau à partir de [[Source du Vivier à Niort|l’usine hydraulique du Pissot]]. |
− | ::1850 = Adaptation de raccorder les tuyaux sur les fontaines. | + | ::1850 = Adaptation de raccorder les tuyaux sur les fontaines.''' |
::1876 = Installation en ville de véritables bouches à incendie. | ::1876 = Installation en ville de véritables bouches à incendie. | ||
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*'''La Prévention''' : | *'''La Prévention''' : | ||
− | Suite à un incendie dramatique (115 morts) du 25 Mai 1887 à Paris dans la salle de spectacle de l’Opéra Comique (Photo | + | :En 1840, Benjamin-Ferdinand DAVID, signe un arrêté sur les règles à tenir pour combattre les incendies à Niort. |
− | + | ::*'''Voir annexe : '''►''' [https://www.cjoint.com/doc/22_01/LAup0DlAzME_1840-d%C3%A9cembre-MO-2022.pdf Arrêté du maire de Niort en 1840] | |
− | À Niort, deux salles sont concernées : le [[Théâtre, place de la Comédie|Théâtre place de la Comédie]] et la Salle du Manège (qui deviendra l’Olympia, Avenue de Paris). | + | :Suite à un incendie dramatique (115 morts) du 25 Mai 1887 à Paris dans la salle de spectacle de l’Opéra Comique (Photo 10), des pompiers sont présents à chaque spectacle. |
+ | :À Niort, deux salles sont concernées : le [[Théâtre, place de la Comédie|Théâtre place de la Comédie]] et la Salle du Manège (qui deviendra [[Olympia de Niort (Ancienne Salle de Spectacle)|l’Olympia]], Avenue de Paris). | ||
==Le XXe siècle « La modernisation du matériel et le secours aux personnes »== | ==Le XXe siècle « La modernisation du matériel et le secours aux personnes »== | ||
::1909 = mise en place d’un réseau téléphonique d’avertisseurs publics en cas d’incendie (liaison postes d’[[Octroi à Sainte-Pezenne|octroi]], le magasin central, la Police et l’usine des eaux du Pissot par dérivation du réseau existant. | ::1909 = mise en place d’un réseau téléphonique d’avertisseurs publics en cas d’incendie (liaison postes d’[[Octroi à Sainte-Pezenne|octroi]], le magasin central, la Police et l’usine des eaux du Pissot par dérivation du réseau existant. | ||
::1919 = Après la guerre 1914/1918 seulement 56 Pompiers sont inscrits au registre des matricules. | ::1919 = Après la guerre 1914/1918 seulement 56 Pompiers sont inscrits au registre des matricules. | ||
− | ::1920 = Des hommes d’exception. Disparition du Capitaine Galodé remplacé par le Capitaine Commandant Gaston Fournier, 28 ans. | + | ::1920 = Des hommes d’exception. Disparition du Capitaine commandant Paul-Joseph Galodé (1862-1920) '''(4)''' remplacé par le Capitaine Commandant Gaston Fournier, 28 ans. |
::1924 = Première autopompe, un Laffly avec citerne de 2 500 litres, pompe de 50 l / heure à 6kg de pression. | ::1924 = Première autopompe, un Laffly avec citerne de 2 500 litres, pompe de 50 l / heure à 6kg de pression. | ||
::1928 = Le magasin des Pompes à Incendie est situé, Quai de la Préfecture. | ::1928 = Le magasin des Pompes à Incendie est situé, Quai de la Préfecture. | ||
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::1965 = Inauguration près de l’Avenue de Limoges, de la caserne, rue Baujet ([[Chamoiserie Baujet|ancienne ganterie Baujet]]) (voir photo 6). | ::1965 = Inauguration près de l’Avenue de Limoges, de la caserne, rue Baujet ([[Chamoiserie Baujet|ancienne ganterie Baujet]]) (voir photo 6). | ||
::1985 = Modernisation et agrandissement de la caserne, rue Baujet. | ::1985 = Modernisation et agrandissement de la caserne, rue Baujet. | ||
+ | ::'''(4)''' Parmi les capitaines du XIXe, ayant précédé le capitaine Galodé, on trouve MM. Thénadey, Couquaux, Cuvillier, Busseau, Lambert, Schmitt, Boulard... | ||
==Les interventions marquantes (Exemples)== | ==Les interventions marquantes (Exemples)== | ||
− | :: | + | ::1848 = Incendie du jeudi 17 février qui détruit l’usine de M. Rimbault et Cie : la féculerie de pommes de terre qui avait remplacé la filature de laine. |
+ | ::1857 = Incendie qui détruit le clocher de la [[Cloître (Hôpital-Hospice)|Chapelle de l'Hôpital-Hospice]] (Photo 20). | ||
+ | ::1924 = Le 5 avril, un incendie détruit l'usine de [[Trieurs à grains Clert-Biscara|trieurs Biscara]]. | ||
+ | ::1927 = En décembre, un incendie se déclare (Coût pertes : près d'un million de Francs) au [[Lycée Fontanes (Historique)|Lycée Fontanes]] (Photo 15). | ||
+ | ::1929 = Le 1er juillet, incendie de l'importante fabrique de cirages de Georges Chavsis située au 45 bis, rue Tartifume. | ||
+ | ::1931 = Le vendredi 14 août, incendie dans une partie importante des usines de chamoiseries des [[Boinot Théophile et ses fils (Anciennes usines niortaises)|fils Boinot]], située dans la partie des usines du Roc. | ||
::1938 = Incendie de Société niortaise : Industrie des noyers et bois contre-plaqué (Usine de Bellune, chemin des Sablières-Buhors) (Photo 11). | ::1938 = Incendie de Société niortaise : Industrie des noyers et bois contre-plaqué (Usine de Bellune, chemin des Sablières-Buhors) (Photo 11). | ||
+ | ::1938 = Le dimanche 17 avril un incendie détruit de la salle de Spectacle Ozanam, située au 3, rue de l’Yser. | ||
+ | ::1939 = Incendie du cinéma [[EDEN Cinéma de Niort (Historique)|l'Eden-Palace]] en mars, rue de la Comédie, l'inauguration du nouveau bâtiment eut lieu en octobre 1942. | ||
+ | ::1939 = incendie de la toiture du château de Mursay, le 11 août. | ||
::1940 = Incendie de la [[RAMO (Ancienne usine Niortaise)|SAOCM]], rue Henri Gelin à Niort. | ::1940 = Incendie de la [[RAMO (Ancienne usine Niortaise)|SAOCM]], rue Henri Gelin à Niort. | ||
− | ::1963 = Explosion à | + | ::1963 = Explosion à l’usine Reitchold-Beckacite, zone industrielle de St Florent : 1 mort. |
::1966 = Accident mortel avec l’ambulance des Pompiers d’un cyclomotoriste au croisement de l’Avenue de Limoges et de la rue Paul François Proust. | ::1966 = Accident mortel avec l’ambulance des Pompiers d’un cyclomotoriste au croisement de l’Avenue de Limoges et de la rue Paul François Proust. | ||
+ | ::1974 = Violent incendie le lundi 11 février au Centre Hospitalier Georges Renon de Niort (Service des pensions). | ||
::1976 = Important incendie du magasin Radar, aujourd’hui Géant Casino Avenue de Paris. | ::1976 = Important incendie du magasin Radar, aujourd’hui Géant Casino Avenue de Paris. | ||
::1979 = Explosion au dancing Le Kashmir provoquant la mort de deux personnes. | ::1979 = Explosion au dancing Le Kashmir provoquant la mort de deux personnes. | ||
::1982 = Importante inondation à Niort provoque le décès, Quai de la Regratterie du Sapeur-Pompier [[Crues de la Sèvre Niortaise|Dany Busseraud]], 28 ans. | ::1982 = Importante inondation à Niort provoque le décès, Quai de la Regratterie du Sapeur-Pompier [[Crues de la Sèvre Niortaise|Dany Busseraud]], 28 ans. | ||
:::La caserne des Sapeurs-Pompiers de Niort porte désormais son nom. | :::La caserne des Sapeurs-Pompiers de Niort porte désormais son nom. | ||
− | ::1983 = Tornade dans le marais poitevin faisant 3 morts (Photo 13). | + | ::1983 = [[Nouvelle République à Niort depuis 1944|Tornade dans le marais poitevin]] faisant 3 morts (Photo 13). |
− | ::1983 = Rue du Général Largeau, 1 mort dans maison soufflée par explosion au gaz. | + | ::1983 = Rue du [[LARGEAU Emmanuel (le Général) - Son père et ses frères|Général Largeau]], 1 mort dans maison soufflée par explosion au gaz. |
+ | ::1983 = Incendie de l'usine Saint-Jean en décembre. (Près du Moulin du Roc). | ||
+ | ::1994 = Le 23 janvier, explosion d'un immeuble situé au 31 rue du 14 juillet, entraînant de nombreux dégâts sur les vitraux de [[Eglise Saint-Hilaire|l'église Saint-Hilaire]]. | ||
+ | ::1984 = Le 3 avril, un violent incendie ravage le toit du [[Tiffardière (Château de la)|Château de la Tiffardière]] (Foyer de l'enfance). | ||
+ | ::1994 = Le 16 février, incendie et destruction totale de la discothèque " ''Le Lit d'Eau'' " (Anciennement " ''Niagara'' ") situé au 469, avenue de Limoges. | ||
− | ==Le XXIe siècle, la caserne Dany Bussereau au croisement de la Rocade et de l’Avenue de Limoges== | + | ==Le XXIe siècle, la caserne [[Crues de la Sèvre Niortaise|Dany Bussereau]] au croisement de la Rocade et de l’Avenue de Limoges== |
::2009 = Inauguration de la nouvelle caserne. (Photo 7 et Photo 8). | ::2009 = Inauguration de la nouvelle caserne. (Photo 7 et Photo 8). | ||
'''En 2018, elle possède 23 véhicules spécialisés de secours.''' | '''En 2018, elle possède 23 véhicules spécialisés de secours.''' | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | *Les sapeurs-pompiers de Niort à travers l'histoire du Commandant Alain Rivière (1999). | + | :*Les sapeurs-pompiers de Niort à travers l'histoire du Commandant Alain Rivière (1999). |
− | *[[DESAIVRE Léo|Léo Desaivre]] 1885.(Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts des Deux-Sèvres). | + | :*[[DESAIVRE Léo|Léo Desaivre]] 1885.(Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts des Deux-Sèvres). |
− | *Presse : C. O. et N. R. 1962, 1968, 2009. | + | :*Presse : C. O. et N. R. 1962, 1968, 2009. |
− | *Archives 86 : "Le journal de la Vienne et des Deux-Sèvres 1887. | + | :*" ''Mémorial des Deux-Sèvres'' " 1924, 1931, 1939, 1942. |
− | *Archives 79 : Presse 1938. | + | :*Archives 86 : " ''Le journal de la Vienne et des Deux-Sèvres'' " 1887, " ''Mémorial du Poitou'' " 1857. |
− | *Photos Archives départementales 79 et '''Yves Baty''' à l'exposition "''Le Fanal Rouge''" en 2018. | + | :*Archives 79 : Presse 1938, 1843, 1948. |
− | *Annuaires Niort et Deux-Sèvres 1928, 1936. | + | :*Photos Archives départementales 79 et '''Yves Baty''' à l'exposition "''Le Fanal Rouge''" en 2018. |
− | * | + | :*Annuaires Niort et Deux-Sèvres 1928, 1936. |
+ | :*[https://lefanalrouge79.jimdo.com/ Fanal Rouge.] | ||
+ | :*Texte : Yves Baty. | ||
+ | :*Illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet. | ||
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Fichier:1885 Magasin Rue Gambetta.jpg|(Ph 14) (Ancien magasin pour Pompes à incendies (Rue Gambetta) (2018). | Fichier:1885 Magasin Rue Gambetta.jpg|(Ph 14) (Ancien magasin pour Pompes à incendies (Rue Gambetta) (2018). | ||
Fichier:Incendie Fontanes 1927.jpg|(Ph 15) Extrait : " L'Eclair de l'Ouest ", incendie au '''lycée FONTANES''' du 16 au 17 décembre 1927. | Fichier:Incendie Fontanes 1927.jpg|(Ph 15) Extrait : " L'Eclair de l'Ouest ", incendie au '''lycée FONTANES''' du 16 au 17 décembre 1927. | ||
− | Fichier:1817 Galteaux Magasin incendie.jpg|1817 Dessin de Paul Galteaux : Magasin des pompes à incendie, à gauche : Hôtel des 3 pigeons. (Ph 16). | + | Fichier:1817 Galteaux Magasin incendie.jpg|1817 Dessin de [[Le Vieux Niort par l’image|Paul Galteaux]] : Magasin des pompes à incendie, à gauche : Hôtel des 3 pigeons. (Ph 16). |
+ | Fichier:1er avril 1969.jpg|Article NR du 1er avril 1969 (Ph 17). | ||
+ | Fichier:1848 Feculerie.jpg|Incendie de '''1848''' dans une Féculerie. (Ph 18). | ||
+ | Fichier:Incendie en 1843 pres du Port.jpg|Incendie de '''1843''' chez un fabricant quincaillier. (Ph 19). | ||
+ | Incendie Cloch Hopital 1857.jpg|Incendie qui détruit le clocher de la Chapelle de l'Hôpital-Hospice en 1857.(Ph 20) | ||
+ | Fichier:Amicale Pomp Niort.jpg|Amicale Pompiers Niort (Symbole contenant le [[Dragon à Niort]]). (Ph 21). | ||
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Version actuelle en date du 21 février 2024 à 15:25
Sommaire
- 1 La lutte incendie avant le XVIIIe siècle
- 2 Le XVIIIe siècle, vers les premiers moyens de lutte incendie
- 3 Le XIXe siècle de la lutte incendie vers la prévention incendie
- 4 Les magasins à pompes avant les casernes
- 5 Le XXe siècle « La modernisation du matériel et le secours aux personnes »
- 6 Les interventions marquantes (Exemples)
- 7 Le XXIe siècle, la caserne Dany Bussereau au croisement de la Rocade et de l’Avenue de Limoges
- 8 Sources
La lutte incendie avant le XVIIIe siècle
- La population de Niort est composée en 1744 de 2 200 feux (ou logements) soit environ 15 000 habitants dont les 6/7ème sont pauvres.
- Les maisons construites principalement en bois et chauffées par des cheminées sont propices à des incendies qui se propagent souvent à plusieurs maisons.
- Les moyens pour la lutte de ces incendies sont limités à des volontaires, sans matériel et l’eau n’est pas distribuée dans la ville.
- Ce sont les tonneliers qui se doivent d’avoir constamment des barriques pleines d’eau à disposition pour lutter contre ce fléau.
Le XVIIIe siècle, vers les premiers moyens de lutte incendie
- En 1754, des relations s’étaient établies entre Jean Moriceau (1), premier échcvin et notaire royal, et le célèbre Réaumur (3).
- C’est à cette époque que surgit l’idée d’une machine hydraulique élevant dans la ville les eaux de la fontaine du Vivier.
- On songeait surtout à l’extinction des incendies ; manquant de ressources, on alla au plus pressé et ce fut Réaumur qui engagea le corps de ville, par l’intermédiaire de son ami Moriceau, à s’adresser à Nicolas Thillaye, habile mécanicien de Rouen, pour la fourniture des deux premières pompes â incendie.
La ville de Niort achète alors, en 1754, les deux premières pompes à incendie.
- La grande Pompe coûta 1500 livres et la petite 500 livres. (Voir photo 9).
- En 1755, l’échevin Jean Martin (2) informe l’acquisition de 400 seaux de cuir en provenance de Hambourg, de 6 haches et 6 crocs, pas d’échelles, car elles se trouveront dans le voisinage des sinistres.
Il faut attendre 1798 pour qu’une escouade de 9 pompiers (simples citoyens) soient nommés et chargés d’entretenir et d’utiliser ces pompes.
- Tout ce matériel est entreposé et à la garde du concierge de l’Hôtel de Ville.
- Jusqu’en 1730 la ville ne dispose à l’intérieur de ces remparts que de 4 puits :
- - puits du pilori,
- - puits du dauphin (ou du relais), rue St Gelais,
- - puits Nallier au carrefour des rues Basses, du Pont et Cloche-Perce,
- - puits de la Poissonnerie proche de la rue du Minage fermée en 1763 trop infesté par le Merdusson...
- (1) Jean Moriceau : notaire royal, échevin et capitaine au régiment royal en 1751.
- (2) Antoine Martin : juge des consuls en 1735, échevin et capitaine au régiment royal de la ville en 1751.
- (3) Réaumur : Directeur de l'Académie Royale des Sciences, né à la Rochelle (1683 / 1757).
Le XIXe siècle de la lutte incendie vers la prévention incendie
- 1802 = Le Préfet Dupin organise la distribution des secours par un nouveau règlement de police,
Un incendie à cette époque est encore l’affaire de tous les habitants et par une Compagnie (rattachée à la Garde Nationale) de 17 pompiers.
Il ne faut pas moins de 8 pompiers pour faire fonctionner une pompe (Photo 1).
- 1805 = Incendie aux Archives départementales situées dans le Couvent des Charitains (emplacement du Palais de Justice et Prison actuelle).
1875 = Premier statut des Sapeurs-Pompiers Français.
- La distribution de l’eau :
- 1820 = le projet initié en 1754 voit le jour d’une distribution d’eau à partir de l’usine hydraulique du Pissot.
- 1850 = Adaptation de raccorder les tuyaux sur les fontaines.
- 1876 = Installation en ville de véritables bouches à incendie.
Les magasins à pompes avant les casernes
- 1817 = Construction après différents projets et locaux provisoires d’un magasin à pompes par l’Architecte Thénadey près du Donjon (intersection rue Léon Blum et Quai de la Préfecture voir photo 4 et photo 16).
- 1838 = Construction d’un magasin à pompes quartier Saint Gelais (angle de la rue des Trois Maries et de la rue du Vieux Fourneau)
- 1873 = Construction d’un magasin à pompes dans le quartier Saint Hilaire.
- 1883 = Construction d’un magasin à pompes rue Gambetta (toujours existant en 2018 voir photo 3 et photo 13).
- À ce magasin, on peut rajouter les magasins du Théâtre et de l’Hôpital.
- 1883 = inventaire du matériel :
- Magasin central près du Donjon = 2 pompes à main et 740 seaux
- Magasin rue Gambetta (Phot 13) = 1 pompe à main et 58 seaux
- Magasin quartier Saint Hilaire = 2 pompes à main et 78 seaux
- Magasin quartier Saint Gelais = 1 pompe à main et 36 seaux
- Magasin du Théâtre, place de la Comédie = 1 pompe à main et 35 seaux
- Magasin de l’Hôpital = 1 pompe à main et 35 seaux
- 1896 = L’effectif des Pompiers atteint 70 hommes dont 3 officiers.
- La Prévention :
- En 1840, Benjamin-Ferdinand DAVID, signe un arrêté sur les règles à tenir pour combattre les incendies à Niort.
- Voir annexe : ► Arrêté du maire de Niort en 1840
- Suite à un incendie dramatique (115 morts) du 25 Mai 1887 à Paris dans la salle de spectacle de l’Opéra Comique (Photo 10), des pompiers sont présents à chaque spectacle.
- À Niort, deux salles sont concernées : le Théâtre place de la Comédie et la Salle du Manège (qui deviendra l’Olympia, Avenue de Paris).
Le XXe siècle « La modernisation du matériel et le secours aux personnes »
- 1909 = mise en place d’un réseau téléphonique d’avertisseurs publics en cas d’incendie (liaison postes d’octroi, le magasin central, la Police et l’usine des eaux du Pissot par dérivation du réseau existant.
- 1919 = Après la guerre 1914/1918 seulement 56 Pompiers sont inscrits au registre des matricules.
- 1920 = Des hommes d’exception. Disparition du Capitaine commandant Paul-Joseph Galodé (1862-1920) (4) remplacé par le Capitaine Commandant Gaston Fournier, 28 ans.
- 1924 = Première autopompe, un Laffly avec citerne de 2 500 litres, pompe de 50 l / heure à 6kg de pression.
- 1928 = Le magasin des Pompes à Incendie est situé, Quai de la Préfecture.
- 1929 = Constitution du poste caserné de la rue Beauchamp dans l’ancien internat du Collège Technique, rue Saint-Gelais.
- 1934 = Mise en service de 2 autopompes Citroën C4 pour tracter les échelles aériennes.
- 1936 = les sapeurs pompiers sont au nombre de 58 hommes :
- 1 commandant (Fournier Gaston),
- 1 adjudant,
- 1 sergent-major,
- 1 sergent-fourrier,
- 5 sergents,
- 9 caporaux,
- 8 tambours et clairons,
- 31 sapeurs,
- 1 sapeur garde-magasin.
- 1937 = Achat à Genève Occasion d’un porte-échelle de 17 CV type X36.
- 1936 = Édouard Fouet, premier professionnel de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers à Niort.
- 1940 = La lutte incendie devient départemental.
- 1952 = Développement d’une deuxième mission, le secours aux personnes.
- 1952 = Dotation d’une ambulance pour secourir les accidentés de la route.
- 1964 = Dotation d’une Jeep tout terrain, voiture de liaison équipée du premier poste radio.
- 1965 = Inauguration près de l’Avenue de Limoges, de la caserne, rue Baujet (ancienne ganterie Baujet) (voir photo 6).
- 1985 = Modernisation et agrandissement de la caserne, rue Baujet.
- (4) Parmi les capitaines du XIXe, ayant précédé le capitaine Galodé, on trouve MM. Thénadey, Couquaux, Cuvillier, Busseau, Lambert, Schmitt, Boulard...
Les interventions marquantes (Exemples)
- 1848 = Incendie du jeudi 17 février qui détruit l’usine de M. Rimbault et Cie : la féculerie de pommes de terre qui avait remplacé la filature de laine.
- 1857 = Incendie qui détruit le clocher de la Chapelle de l'Hôpital-Hospice (Photo 20).
- 1924 = Le 5 avril, un incendie détruit l'usine de trieurs Biscara.
- 1927 = En décembre, un incendie se déclare (Coût pertes : près d'un million de Francs) au Lycée Fontanes (Photo 15).
- 1929 = Le 1er juillet, incendie de l'importante fabrique de cirages de Georges Chavsis située au 45 bis, rue Tartifume.
- 1931 = Le vendredi 14 août, incendie dans une partie importante des usines de chamoiseries des fils Boinot, située dans la partie des usines du Roc.
- 1938 = Incendie de Société niortaise : Industrie des noyers et bois contre-plaqué (Usine de Bellune, chemin des Sablières-Buhors) (Photo 11).
- 1938 = Le dimanche 17 avril un incendie détruit de la salle de Spectacle Ozanam, située au 3, rue de l’Yser.
- 1939 = Incendie du cinéma l'Eden-Palace en mars, rue de la Comédie, l'inauguration du nouveau bâtiment eut lieu en octobre 1942.
- 1939 = incendie de la toiture du château de Mursay, le 11 août.
- 1940 = Incendie de la SAOCM, rue Henri Gelin à Niort.
- 1963 = Explosion à l’usine Reitchold-Beckacite, zone industrielle de St Florent : 1 mort.
- 1966 = Accident mortel avec l’ambulance des Pompiers d’un cyclomotoriste au croisement de l’Avenue de Limoges et de la rue Paul François Proust.
- 1974 = Violent incendie le lundi 11 février au Centre Hospitalier Georges Renon de Niort (Service des pensions).
- 1976 = Important incendie du magasin Radar, aujourd’hui Géant Casino Avenue de Paris.
- 1979 = Explosion au dancing Le Kashmir provoquant la mort de deux personnes.
- 1982 = Importante inondation à Niort provoque le décès, Quai de la Regratterie du Sapeur-Pompier Dany Busseraud, 28 ans.
- La caserne des Sapeurs-Pompiers de Niort porte désormais son nom.
- 1983 = Tornade dans le marais poitevin faisant 3 morts (Photo 13).
- 1983 = Rue du Général Largeau, 1 mort dans maison soufflée par explosion au gaz.
- 1983 = Incendie de l'usine Saint-Jean en décembre. (Près du Moulin du Roc).
- 1994 = Le 23 janvier, explosion d'un immeuble situé au 31 rue du 14 juillet, entraînant de nombreux dégâts sur les vitraux de l'église Saint-Hilaire.
- 1984 = Le 3 avril, un violent incendie ravage le toit du Château de la Tiffardière (Foyer de l'enfance).
- 1994 = Le 16 février, incendie et destruction totale de la discothèque " Le Lit d'Eau " (Anciennement " Niagara ") situé au 469, avenue de Limoges.
Le XXIe siècle, la caserne Dany Bussereau au croisement de la Rocade et de l’Avenue de Limoges
- 2009 = Inauguration de la nouvelle caserne. (Photo 7 et Photo 8).
En 2018, elle possède 23 véhicules spécialisés de secours.
Sources
- Les sapeurs-pompiers de Niort à travers l'histoire du Commandant Alain Rivière (1999).
- Léo Desaivre 1885.(Société de Statistique, Sciences, Lettres et Arts des Deux-Sèvres).
- Presse : C. O. et N. R. 1962, 1968, 2009.
- " Mémorial des Deux-Sèvres " 1924, 1931, 1939, 1942.
- Archives 86 : " Le journal de la Vienne et des Deux-Sèvres " 1887, " Mémorial du Poitou " 1857.
- Archives 79 : Presse 1938, 1843, 1948.
- Photos Archives départementales 79 et Yves Baty à l'exposition "Le Fanal Rouge" en 2018.
- Annuaires Niort et Deux-Sèvres 1928, 1936.
- Fanal Rouge.
- Texte : Yves Baty.
- Illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet.
1817 Dessin de Paul Galteaux : Magasin des pompes à incendie, à gauche : Hôtel des 3 pigeons. (Ph 16).
Amicale Pompiers Niort (Symbole contenant le Dragon à Niort). (Ph 21).