Le logiciel MediaWiki a été mis à jour afin d’être plus rapide. Si vous observez des problèmes, veuillez laisser un message sur Le Bistro.
Il a été ajouté l’éditeur visuel pour faciliter l’édition (exemple) et un système de discussions amélioré (exemple).

Jardiniers, Maraichers et Horticulteurs Niortais au XIXe et XXe siècle

De WikiNiort

Article en construction le 17 novembre 2024

Production niortaise de légumes (Fin XIXe et début XXe)

On estime qu’au début du XXe siècle, plus de 450 jardiniers de toutes sortes travaillent dans ce domaine.

Les jardiniers et maraichers sont représentés par des familles qui se succèdent depuis de nombreuses années.
À cette époque, on cultive différentes plantes, notamment dans la périphérie niortaise comme par exemple le quartier de Bessac, etc...
Expédition d'artichauts et d'oignons rose de Niort : Alfred Bouniot, 32 et 34 rue de Genève.
Les cultures sont principalement nourricières, trois productions y sont particulièrement abondantes et vont permettre une exportation dans les régions voisines :
  • 1- Les oignons roses pâles de Niort, variété à bulbe plat, légèrement cuivrée, sont récoltés en abondance.
Cette récolte d’oignons est exportée, par carriole (Voir photo).
Cette culture d’oignons, très productive, se récolte dès février.
Cette récolte hâtive permet donc aux jardiniers d’utiliser la terre pour une seconde culture des légumes : carottes, choux, salades, haricots etc...
Pour exemple, André Bouniot né en 1896 est jardinier, propriétaire exploitant en 1936, il exploite son commerce (Voir photo) avec Renée Cointin son épouse. Il est décédé le 2 mars 1982.
Il est le descendant de plusieurs générations de jardiniers :
Il est le fils d’Alfred Bouniot né en 1866 et domicilié comme au 32 et 34 rue de Genève et décédé le 24 février 1951.
Son grand père, Ferdinand Bouniot, né en 1837, habitait rue de Bessac, il est décédé le 18 juillet 1903 au 34 rue de Genève.
Son arrière grand père Pierre Toussaint Bouniot, né vers 1810, était aussi jardinier à Niort.
  • 2-Les artichauts sont aussi l’objet d’une culture en grande quantité sur Niort, estimée au début du XXe siècle à 35 hectares.
  • 3- L’angélique de Niort jouit d’une grande renommée par sa production et sa transformation.

Production de l’horticulture (Fin XIXe et début XXe)

Hippolyte Pommier (père et fils) sont horticulteurs rue de Bellune à Niort.

Les horticulteurs représentent, à cette époque sur une culture de 30 hectares situés principalement sur le quartier de Belle Lune (Voir photo).

Pour exemple, Hippolyte Pommier, horticulteur est né le 5 janvier 1878 à Saint-Florent, il décède le 19 mai 1948.
Son père, Hippolyte Pommier est né en 1847, il est jardinier puis horticulteur, il décède le 16 novembre 1909.
Il exploite son activité sur des terrains rue de Belle-Lune (Bellune).
Leurs productions sont les arbres fruitiers, forestiers et aussi d’agrément.

Exposition de 1906 sur la place de la Brèche

1906, le jury du concours note l'exposition d'Alcide Caillon.

Le 30 septembre 1906, un grand concours agricole est organisé sur la Place de la Brèche.

On y expose des animaux, des matériels et aussi des productions agricoles.
Le commissaire général de cette exposition de 1906 est Alfred Rozeray, professeur départemental .
e concours est l’occasion de récompenser les exposants, parmi lesquels on retrouve Alfred Bouniot, Alcide Caillon (Voir photo) etc...
Alcide Caillon (1857-1924) est horticulteur-paysagiste, officier du mérite agricole et président de la chambre syndicale horticole des Deux-Sèvres.
Il est horticulteur-paysagiste et exploite son activité rue des Trois Coigneaux près de la gare de Niort)

En 1908, Alcide Caillon succède à André Giraudeau, comme président de la commission d’organisation de la Saint-Fiacre.

Son fils, Roger Caillon (1898– 1933), lui succède et André Soustre en est le dernier exploitant en 1944.
Maison Caillon puis Soustre, rue des trois Coigneaux.

Pépinières à Niort en 1723 (Rappel historique)

Extrait du Mémoire de Thibault de Boutteville (1742), maire de Niort, de 1729 à 1744 :

« Suivant les ordres du Roy (Louis XV), il a été fait une pépinière dans la ville de Niort, son étendue est de quarante huit toises de longueur sur quarante de largeur qui composent deux arpents.
Le bail a été fait pour six années pour les loyers le dix septembre 1723, pour la somme de cinquante quatre livres par année, dont la première a commencé au premier octobre 1723 pour finir au dernier septembre 1729.
Il a été fait un bail le 20 janvier 1725 pour l'entretien pendant cinq années a commencer au premier février 1725 pour finir au dernier janvier 1730 au nommé Pierre Vezinat a raison de deux cent vingt livres par année.
La pépinière est divisée en quatre carrés, deux sont plantés en noyers à l'exception de six cent muriers blancs, un en ormeaux et frênes, l'autre en frênes, il faut observer que ce dernier avoir été dans son commencement planté en châtaigniers, qui n'ayant pas réussi on fut obligé d'y substituer des frênes.
Il peut y avoir dans les quatre carrés environ vingt quatre mil pieds d'arbres, le tout en très bon état et bien cultivé. »
Début XXe. Vendeuse d'oignons aux Halles de Niort enlevant les peaux extérieures.

Chambre syndicale des jardiniers et maraichers

Soucieux de défendre leur intérêts, les jardiniers et maraichers de Niort créent un syndicat le 18 novembre 1883.

Les comptes rendus des réunions sont signés par les présidents successifs du syndicat des jardiniers et maraichers :
-De 1883 à 1903 le premier président fut André Giraudeau, le Pontreau,
-De 1904 à 1925, il fut remplacé par Gustave Rimbault,
-De 1926 à 1931, Alphonse Chauveau,
-De 1932 à 1937, Albert Taissereau (1882-1959), route d’Échiré fut le dernier président qui nota les comptes rendus des réunions en 1937.
Au début du XXe siècle, le syndicat comptent une cinquantaine de sociétaires et pour atteindre une centaine...
En 1886, le rapport du Syndicat note le résultat d’une mission à Saumur menée par deux sociétaires niortais pour constater la vente des oignons qui concurrence ceux produits en quantité à Niort :
« Les cours de la vente de l’oignon est le même de celui de Niort quoique leurs marchandises soient inférieures à la notre.
L’expéditeur trompe les marchands en faisant tremper les racines de l’oignon dans un bain préparé à cet effet ce qui leur donne une couleur rouge et les fait paraître pour l’oignon de Niort... »

Note tragique de la guerre 14/18

La première guerre mondiale fut particulière douloureuse pour une famille de jardiniers niortais.

3 frères Chauveau, tous jardiniers rue de Fontenay, fils de Jules, sont morts pour la France au cours de la guerre 14/18.

Fête de la Saint-Fiacre

En 1936, 96 jardiniers et maraichers sont enregistrés sur Niort. (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Chaque année, à la fin du mois d’août, les pépiniéristes, les horticulteurs, les maraîchers de Niort et tous ceux qui tirent leurs moyens d’existence de la culture des jardins fêtent la Saint-Fiacre.

Selon la légende, Saint Fiacre est considéré comme “patron des jardiniers”, il est souvent représenté avec une bêche et un livre à la main.
À son époque, les religieux notamment les moines étaient chargés de mettre en valeur les terres au contact des paysans.
-► Légende de Saint Fiacre.
La fête est organisée sous forme de cortège, composé du petit jardinier, de la petite jardinière et du porteur d’outils.
Le cortège se termine dans l'église de Saint-Étienne, où un vitrail est consacré à Saint-Fiacre.

Une demoiselle d’honneur et un garçon d’honneur composent chaque cortège, exemples :

-En 1898, la demoiselle d’honneur est Pauline Launay et le garçon d’honneur est Marcel Moinet
-En 1908, la demoiselle d’honneur est Madeleine Chiron et le garçon d’honneur est Gabriel Brisson.
-Le lundi 30 août 1920, la fête patronale niortaise a consacré Renée Cointin comme demoiselle d’honneur et le garçon d’honneur est André Bouniot .
En 1922, André Bouniot épouse Renée Cointin à Niort, fille d’un jardinier de Sainte-Pezenne.

Anecdote

Au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste Sauquet dit le père Javelot issu d'une famille de jardiniers se rendit célèbre par son dévouement auprès des pauvres.

Un bas relief, au 58, avenue de Paris, témoigne de sa générosité.
Une rue : Sauquet Javelot, porte son nom à Niort.

Jardins ouvriers

Maurice Métayer lègue, en janvier 1921, à la Société d’horticulture, un terrain de Belle-Île découpé en une vingtaine de lots de 2 ares et demi afin d’occuper les loisirs des ouvriers.

En 2024, les jardins ouvriers légués par Maurice Métayer et bien d’autres sont situés en différents lieux de la ville
Composés de petits carrés, ces jardinets sont prisés et exploités par une population qui y trouve des lieux de distractions et de récolte pour des besoins personnels.

Sources

  • -Archives 79.
  • Archives médiathèque de Niort.
  • Mémorial des Deux-Sèvres 1896 1905, 1906, 1920.
  • André Texier.
  • Recherche, texte, illustrations et mise en page : Jean-Michel Dallet